La mémoire de la Shoah en France
Par Andrea • 8 Octobre 2018 • 778 Mots (4 Pages) • 449 Vues
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pour ces crimes commis lors de la Seconde guerre mondiale, notamment à propos de la Shoah, dans son allocution prononcée lors des cérémonies commémorant la grande rafle des 16 et 17 juillet 1942. C’est contraire à ce que François Mitterrand a affirmé le 12 septembre 1994 lors d’une interview. C’est ce qui explique la nouvelle position du président Chirac.
6)Comment la mémoire de la déportation des juifs s’est-elle transmise en France depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale ?
Au retour des déportés, beaucoup de Français joue la carte de l’indifférence. De 1945 à 1958, les survivants se heurtent à une société peut réceptive de leur souffrance. La mémoire juive est confondue dans le souvenir global de la déportation mais les Juifs étaient traqués pour ce qu’ils étaient et non pour ce qu’ils avaient fait. A partie des années 1960, s’affirme une mémoire juive qui insiste dorénavant sur le sort spécifique réservé aux juifs durant la guerre. Il y a un évènement qui joue un rôle majeur en ce sens : le procès Eichmann en 1961 qui donne pour la première fois la parole aux témoins. Dès lors, les communautés de la diaspora se mobilisent autour de la commémoration du génocide. En France, le réveil de la mémoire juive de la guerre rompt le silence entretenu sur l’antisémitisme de Vichy. La relève des générations qui s’emploie à faire juger en France ou en Allemagne les responsables du génocide. De plus, ils publient des oeuvres en devoir de la mémoire et fondent des associations comme "Fils et Filles de déportés juifs de France". Depuis les années 1980, l’exigence nouvelle d’un "devoir de mémoire" recentre la mémoire de la guerre sur celle de ses victimes juives. Les procès pour crimes contre l’humanité en France, notamment celui de Maurice Papon en 1997, établissent désormais clairement la complicité de l’appareil d’Etat dans les déportations.
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