La mondialisation en afrique
Par Stella0400 • 21 Mars 2018 • 4 673 Mots (19 Pages) • 523 Vues
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Par la suite, les indépendances ne semblent pas avoir permis à l’Afrique d’occuper une meilleure place dans la mondialisation.
En effet, selon Samir Amin le système mondial est asymétrique. Les pays développés se sont développés de manière « autocentrée », replié sur eux-mêmes (mais non fermé). Historiquement les pays occidentaux développés ont commercé entre eux et ont alors constitué une mondialisation dont ils sont les centres. Les pays émergents sont intégrés au système, mais de manière passive, et n’en sont que des périphéries, ils doivent s’adapter au système mais ne pourront pas le modifier.
En réalité, selon Samir Amin, « Les prétendus ‘marginalisés’ sont, en vérité, brutalement surexploités et, par conséquent, des pays appauvris, mais non des pays « en marge du système »
La part de l’Afrique dans le commerce international s’élève à environ 9%. Malgré l'augmentation considérable du volume des exportations mondiales (157 milliards en 1963 et 6 272 milliards en 2002), la part de l'Afrique n'a cessé de baisser. Cette part qui était de 3 % en 1990 n'est plus que de 1,7 % en 2001 dont la quasi-totalité est relative à des produits de base et des matières premières
- L’Afrique, un pays aux multiples ressources
« L’Afrique est dotée d’importantes ressources naturelles. Elle dispose de la masse de terres agricoles la plus vaste du monde : 23% , et plus de la moitié de la population africaine est employée dans le secteur agricole. L’Afrique a le deuxième fleuve le plus grand du monde et le fleuve le plus long du monde, à savoir le Congo et le Nil. Les 63 bassins fluviaux de l’Afrique couvrent environ 64 % des terres et contiennent 93 % de l’ensemble des ressources en eau de surface. La deuxième forêt tropicale la plus étendue du monde se trouve également en Afrique, et la valeur ajoutée totale du secteur des pêches et de l’aquaculture est de 24 milliards de dollars EU environ. Dans le secteur des industries extractives, on estime que l’Afrique représente environ 30 % de l’ensemble des réserves minérales du monde. Ses réserves pétrolières confirmées représentent 8 % des réserves mondiales et celles de gaz naturel, 7 %. Les minerais représentent en moyenne 70 % de l’ensemble des exportations africaines et environ 28 % de son produit intérieur brut. La contribution des industries extractives aux finances publiques est importante, le revenu de certains pays membres dépendant presque entièrement des exportations de produits miniers. Selon la Banque africaine de développement, les ressources extractives de l’Afrique produiront plus de 30 milliards de dollars EU par an de recettes publiques au cours des 20 prochaines années. »
Matières premières en Afrique :
Pétrole : Ghana, guinée Equatoriale, Nigeria, Tchad, Gabon…
Gaz : Algérie, Mozambique, Angola…
Métaux précieux : Tanzanie, Ghana, Guinée-Conakry…
Charbon : Mozambique, Afrique du Sud
Pierres précieuses : Angola, Zimbabwe…
Métaux (cuivre, fer, bauxite, zinc) : République démocratique du Congo, Namibie…
Uranium : Namibie, Niger
L’Afrique est le continent le plus riche en ressources mais le plus pauvre économiquement. Pourquoi ce paradoxe ? Pourquoi l’Afrique n’a-t-elle pas su utiliser cet énorme potentiel afin de se hisser dans la mondialisation ?
- Des disparités qui subsistent sur le continent
Comme nous l’avons dit précédemment, l’Afrique est un continent au multiples ressources naturelles. Cependant des disparités existent entre les pays à l’intérieur du continent. En effet certains régions sont plus dotées en ressources que d’autres mais ces inégalités subsistent à l’intérieur même des pays où la richesse semble a priori être sc.
La carte ci dessous nous montre la répartition de ces ressources. ll est tout de même important de noter que pour certains pays il y’a une absence de données, entre autres le Togo, le Bénin, ou encore la République centrafricaine, ce qui ne sous entend pas que ceux-ci ne disposent pas ressources naturelles,(ex: la RDC dispose d’un sous sol riche en diamant ).En fonction que le pays soit enclavé ou non, l’exploitation de ces ressources n’a lieu de manière identique. [pic 2]
Par ailleurs, le PNUD révèle que seuls « dix-neuf des 46 pays d’Afrique subsaharienne possèdent d’importantes réserves d’hydrocarbures, de pétrole, de gaz, de charbon ou de minéraux et 13 pays explorent actuellement de nouvelles réserves » .
Par exemple, le Nigéria est le 8ème exportateur mondial de pétrole. L'exploitation du pétrole au Nigeria a débuté en 1958. Mais la population n'a jamais tiré profit de cette matière première. 70% de celle-ci vit avec moins d'un euro par jour. Pour bénéficier d'une partie de cet or noir, les Nigérians ont développé une économie parallèle. L'exploitation du pétrole au Nigeria a débuté en 1958.
D’autres pays sont également das cette situation :
Le cas du bauxite de Guinée : La Guinée est riche. Le pays possède deux tiers des réserves mondiales de bauxite, minerai à partir duquel l’aluminium est produit. Depuis son indépendance, les recettes minières sont la principale source de devises de Conakry, mais les Guinéens restent pauvres.
La cas du Charbon de Mozambique : Au début des années 1990, le Mozambique était considéré comme le pays le plus pauvre du monde. La guerre civile faisant encore rage, entre le gouvernement du Frelimo (Front de libération du Mozambique), d'inspiration socialiste, et les rebelles de la Renamo (Résistance nationale du Mozambique), soutenus par les Occidentaux. Pendant longtemps, au Mozambique, Tete, capitale provinciale, a été oubliée. Mais la découverte d’énormes réserves de charbon a déclenché un boom minier qui attire des travailleurs en quête d’argent facile. Au cours des dernières années, l'économie du pays a connu une croissance d'environ 7% en moyenne. Malheureusement, le nombre des personnes vivant dans la pauvreté ne diminue pas aussi nettement que le PIB augmente. Au classement mondial de l'Indice de développement humain (IDH), mis au point
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