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Présentation économique afrique du sud

Par   •  19 Octobre 2017  •  4 111 Mots (17 Pages)  •  687 Vues

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B). Un pays bien intégré dans la mondialisation

Les flux commerciaux de l’Afrique du Sud montrent que le pays est bien intégré dans la mondialisation. À l’échelle australe, le pays est à la fois membre d’une communauté de développement (SADC) Southern African Développement Coordination et d’une union douanière (SACU). Il en tire des bénéfices – et une influence – substantiels grâce à cette communauté «par exemple dans le secteur agricole elle réalise 90 % des importations du Swaziland, 70 % de celles de la Zambie, du Zimbabwe et du Malawi », Le Lesotho et le Swaziland sont enclavés dans son territoire et sont très dépendants de son économie. Leurs monnaies sont indexées sur le rand sud-africain, tout comme celles de la Namibie et du Botswana, De façon plus générale, une large partie des activités économiques de ces pays sont sous le contrôle d’entreprises sud-africaines. À l’échelle du continent, l’Afrique du Sud est très présente dans les secteurs miniers, télécoms, bancaires et aériens. Ses investissements directs à l’étranger représentent près de 5 % de son PIB. Et le mouvement devrait encore s’amplifier, si l’on en croit l’appel récent du président Jacob Zuma aux entreprises sud-africaines pour investir davantage encore en Afrique, notamment au Nigeria.

A l’échelle international il importe et exporte également avec tous les pôles de la Triade. Elle exporte et importe avec la Chine et l’Inde.

.En 2012, le commerce extérieur sud-africain a augmenté de +8,5 % par rapport à 2011, atteignant 189 Mds(millions)USD. Cette hausse résulte avant tout de la nette progression des importations (+14,9 %), passées de 88 Mds USD en 2011 à 101 Mds USD en 2012. De leur côté, les exportations ont également progressé, mais à un rythme bien moindre, de seulement +2 %, de 80 à 88 Mds USD, du fait notamment de la mauvaise performance de l’industrie minière, reflet de l’atonie de la demande extérieure. Déficitaire de 2007 à 2009, la balance commerciale sud-africaine, qui avait renoué avec un excédent de +0,6 Md USD en 2010, est repassée en territoire négatif en 2011 avec un déficit de -2 Mds USD soit 0,5 % du PIB. En 2012, le déficit s’est logiquement nettement aggravé, a -13 Mds USD, soit 3,5 % du PIB. Outre la hausse plus rapide des importations par rapport aux ventes de l’Afrique du Sud, l’alourdissement de la facture énergétique, lié à l’augmentation des importations d’hydrocarbures et à la hausse du cours du pétrole, a joué un rôle substantiel dans la dégradation du déficit (les importations de produits et dérivés pétroliers représentaient en 2012 le second poste d’importations du pays, 22,7 % des achats totaux, soit 6,0 % du PIB).Le commerce extérieur sud-africain est structuré autour de quelques grands postes. Les importations sud-africaines sont ainsi dominées par quatre postes : les machines et biens d’équipement (23,9 % des importations totales ; en hausse de +11,8 % par rapport à 2011), les produits pétroliers (22,7 % ; +21,8 %), les automobiles et aéronefs (10,5 % ; +10,9 %) et les produits chimiques (9,2 % ; +11,5 %). Dans le même temps, les exportations sont concentrées sur les quatre grands postes suivants : les minerais (25,7 % des exportations totales, en progression de +4,2 % seulement par rapport à 2011), les métaux précieux (22,3 % ; en net repli l’an dernier -15,5 %), les métaux non-précieux (12,7 % ; -3,1 %) et les automobiles (9,6 % ; +16,7 %).Le commerce extérieur reste donc peu diversifié puisque ces quelques postes totalisaient en 2012 presque 60 % du commerce extérieur total sud-africain. Leur part dans le commerce extérieur a même progressé depuis les années 2000. Ainsi, la part des hydrocarbures dans les importations du pays est passée de moins de 15 % au début de la décennie à 22,7 % en 2012. La part des métaux précieux est passée d’environ 18 % à 22,3 % des exportations. De même, celle des minerais a crû, passant de 14 % à 25,7 % des ventes.Illustrant la montée en puissance des relations économiques Sud-Sud, les grands émergents asiatiques sont désormais des partenaires incontournables. En 2009, la Chine est devenue le 1er partenaire commercial (1erclient depuis 2008 et 1er fournisseur depuis 2009) de l’Afrique du Sud avec 11,7 % des exportations en 2012 (contre 10 % en 2010) et 14,5 % des importations. Si le Japon a vu sa part de marché diminuer ces dernière années, passant de 6,5 % en 2006 à 4,5 % en 2012, figurant désormais au 5ème rang des fournisseurs et au 3ème des clients, l’Inde a vu ses échanges croître de manière extrêmement rapide dans la période récente, devant ainsi le 5ème client de l’Afrique du Sud en 2012, avec 4,2 % de parts de marché (3,4 % en 2011) du fait de la forte hausse des ventes de charbon sud-africain (plus de la moitié des ventes vers l’Inde).Les pays développés, marchés traditionnels pour l’Afrique du Sud, ont vu leur part respective reculer ces dernières années. Les États-Unis (8,8 % des exportations sud-africaines en 2012), le Japon (7,0 %), l’Allemagne (5,2 %), le Royaume-Uni (3,8 %) et les Pays-Bas (3,2 %) restent toutefois parmi les 10 principaux clients, mais voient leur part de marché s’éroder. La France reste un destinataire mineur, avec environ 0,9 % des ventes sud-africaines en 2012. Quant aux fournisseurs, l’Allemagne (10,1 % en 2012), les États-Unis (7,3 %), le Japon (4,5 %), le Royaume-Uni (3,5 %) et l’Italie (2,5 %) se maintiennent en bonne place alors que la France rétrograde au 12e rang en 2012 avec une part de marché de 2,4 % (contre 4,9 % en 2000 et 3,4 % en 2006). Une dette publique de 45. 4% du PIB en 2013, Néanmoins plusieurs problèmes structurels existent.

III – Mais l’Afrique du Sud reste un pays fragile

L’unité de l’Afrique du Sud est encore très fragile à la lumière des fractures sociales et économiques qui menacent toujours le pays.

A) Une forte distorsion sociale

La politique de discrimination positive n’a fait que déplacer les inégalités. De 1990 à 2005, l’Afrique du Sud a perdu 35 rangs en termes d’indicateur de développement humain. Un taux de chômage de 20%, atteignant 40% dans certaines régions, Les chiffres du chômage montrent également une forte disparité raciale, avec près de 50% de sans-emplois chez les Noirs contre 10% environ chez les Blancs. L’Afrique du Sud reste une terre de pauvreté et de fortes inégalités. En dix ans, le nombre de personnes en dessous du seuil de pauvreté a doublé concernant aujourd’hui plus de 50% de la population

La fuite

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