La forêt des Landes

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- 2. Valeur humaine et sensible

- forêt essentiellement privée 90% de sa surface appartient à des sylviculteurs, plus ou moins grands. Enquête d'Aude Pottier montre que les sylviculteurs mettent en avant ancienneté du pin maritime et son exploitation (dès époque romaine) – ancienneté du travail valorisée à défaut de celle du travail = véritable patrimonialisation (processus / lequel on définit un objet comme porteur de valeurs- pas nécessairement œuvre étatique ou besoin de valeur esthétq remarquable) du travail

- attachement des propriétaires privés à la forêt qu'iils possèdents comme à un bien patrimonial – il s'agit d'un patrimoine familial à transmettre. Peut ê pas histoire du massif mais histoire des propriétaires, pionniers de la plantation qui investit la forêt

- 3. Valeur sensible

- pas de valeur esthétq apparente car monotonie. Mais valeur du sensible = qualité du ressenti face à environnement forestier – issue d'une certaine esthétique et de l'ambiance forestière – calme, solitude, bien ê – donné / relief des dunes

- diversité forestière quand mm car alternance avec chênes liège et noble + milieux humides et bordures forestières créent ambiance et esthétisme – inspire

- « J’ai raconté des histoires qui se passent partout dans le monde, mais je les aurais racontées d’un autre ton, avec une autre voix, si je n’avais pas été cet enfant qui, avant de s’endormir, écoutait une sirène de bateau la nuit, sur le port, si les pins du parc de mes grandes vacances n’avaient pas eu ce flanc déchiré qui était pour moi une blessure »- François Mauriac. Nouveau Bloc-Notes. Octobre 1965

- Typologie : des espaces de mise en valeur du caractère forestier différent

1. Le plateau forestier

- espace régulier , d'exploitation par les investisseurs privés – surtout une valeur humaine de patrimoine qui se constituentau sein de la forêt landaise, surfaces agricoles de m£ais irrigué – mode de gestion semblable = comparaison fréquente = tendance à parler d'une sylviculture/agriculture

- besoin de rompre image du bloc homogène – introduction d'essences de diversification patrimoniale, notamment chêne dont le titre de « roi de la société végétale » - Arnould permet de redonner une noblesse et faire des landes plus qu'une simple usine de pins.

- 2. Les dunes

- prédominance de forêts patrimoniales , mis en valeur / organismes nationaux et régionaux – forestiers publics de ONF (Office National des Forêts) s'en chargent. Regroupe 2 types d'espaces :

- milieux de taille réduite associés à l'espace forestier (dones non boisées, zones humides) – reconnues pour leur valeur écologique par la patrimonialisation institutionelle = sites classés(des lieux dont le caractère exceptionnel justifie une protection de niveau national) ou inscrits (reconnaissance de la qualité d'un site justifiant une surveillance de son évolution )

-forêt littorale peu exploitée, présente cette idée de naturalité

- rôle multifonctionnel de la forêt ici : productiviste certes mais aussi touristique (2,5 millions de touristes venant chaque année sur le littoral) et environnementale = valeurs forestières très développées, cette partie n'est pas remise en cause comme n'étant pas une forêt

- 3. Le parc régional des Landes de Gascogne

- plein cœur de la forêt des landes – œuvre du Syndicat Mixte du Parc Naturel Régional des Landes de Gascogne – inclut 51 communes – 300 milles hectares couverts par ces communes. Objectif :

- protéger patrimoine naturel : notamment Bassin de la Leyre fragile et ses environs intégrée au Natura 2000 (réseau européen pour protéger l'environnement)

- protéger patrimoine culturel et linguistique : mettre en place des outils de connaissance du patrimoine architectural, paysager, historique du territoire / les hab – grâces à outils médiatiques, à travaux...

- mettre en place un tourisme durable : animations et projets pour faire connaître régions

- mise en valeur du patrimoine humain : Ecomusée de Marquèze = reproduction d'un quartier du 19 e s dans les landes où on peut expérimenter la relation avec la forêt

=== Parc régional qui résume les valeurs forestières et par intercommunalité se charge à faire de la forêt des Landes une vraie forêt.

Conclusion :

Une forêt n'est pas une donnée purement objective, quantifiable, mais accumule aussi un certain nombre de valeurs forestières – esthétique, écologique, culturelle – qui font d'un massif forestier une véritable forêt. À travers l'exemple de la forêt des Landes nous avons vu comment une forêt se fait forêt et comment les diverses actions humaines réussissent à la faire rentrer dans l'image qu'on a d'une forêt, une certaine naturalité. Cela signifie donc que cette naturalité est en partie jouée , ce qui fait de la naturalité un concept culturel et relatif.

Bibliographie

Aude Pottier, « Le massif forestier des Landes de Gascogne, un patrimoine naturel ? Le regard des gestionnaires », Annales de géographie 2014/4 (n° 698), p. 1016-1038.

Arnould, P. ,1999, « Les forêts industrielles (Landes, Sologne) », in Les sources de l’histoire de l’environnement : Le XIXe siècle, sous la dir. d’A. Corvol, Paris, L’Harmattan, p. 3-9.

Arnould, P. ,1991, « Forêts : Nouvelles forêts et vielles forêts », in La forêt, Actes du 113e Congrès National des Sociétés Savantes, Éditions du CTHS, Paris, p. 13-30.

Christmann E., 2004 - Guide des milieux forestiers en Aquitaine. CRPF Aquitaine, 108 p.

http://www.ecotourisme-landes-de-gascogne.fr/

http://www.crpfaquitaine.fr/

http://www.developpement-durable.gouv.fr/