La citoyenneté à Rome.

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citoyen romain ne garantit pas une position dominante, d’autant plus que certains droits civiques sont peu à peu réservés dans les faits à une élite, les honestiores (« plus honorables »), distingués des humiliores (« plus humbles »).

I. L’extension de la citoyenneté à la Gaule.

Au début du 1er siècle, le Sud-Ouest est placé sous la dominance romaine. La richesse agricole et artisanale de la Gaule suscite la convoitise de Rome. La Gaule est conquise progressivement par Rome. César profite de divisions entre tributs gauloises pour conquérir le reste de la Gaule, (ou « Gaule chevelue » et « les 3 Gaules ») en lançant la « guerre des Gaules » de 58 à 52 avant J.C. Enfin, une réorganisation de l’ensemble a lieu sous l’empereur Auguste : il y a dès lors 4 provinces gauloises (Narbonnaise, Lyonnaise, Aquitaine et Belgique). En -52, Jules César soumet totalement la Gaule avec la victoire d’Alésia sur Vercingétorix. Lyon (Lugdunum) est la capitale provinciale de cette Gaule, c’est une colonie romaine fondée en -43. Elle accueille le siège du conseil des Gaules réunissant les représentants des 60 cités gauloises autour de l’autel des Trois Gaules (sauf la Narbonnaise) inauguré en -12 et où est célébré le culte impérial. Elle s’impose rapidement comme la métropole politique et économique des provinces gauloises.

Avec la conquête, la citoyenneté romaine se diffuse : distribuée par les conquérants puis par les empereurs : elle ne comporte pas cependant le droit à l’accès au Sénat de Rome. Celui-ci est octroyé par la suite, à la Narbonnaise, avant d’être élargi en 48 à toutes les provinces par l’empereur Claude, gravé sur les Tables claudiennes, son discours proclame l’admission des 3 Gaules dans le Sénat qui lui, s’y oppose. Il marque une étape essentielle dans l’intégration des élites à l’Empire et dans l’élargissement de la citoyenneté romaine.