La citoyenneté.
Par Ramy • 18 Avril 2018 • 3 291 Mots (14 Pages) • 425 Vues
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E La citoyenneté comme participation active à la vie de la cité :
Citoyen doit être vertueux d’après Montesquieu, il doit être le lieu « enchanté » de le célébration de l’égalité politique.
Il constitue un ens de qualités morales.
Civisme : dévouement à l’Etat et sens des devoirs collectifs au sein de la société.
La citoyenneté exige un certain zèle vis-à-vis de la chose publique, le vote est un devoir moral, un service à la patrie. Mais l’impôt fait aussi partie de la citoyenneté, pour Barrère, contre révolutionnaire français, « la liberté du peuple est toute dans l’impôt. Dans l’impôt , il y a l’argent, mais aussi l’impôt du sang.
III Des présupposés idéologiques illusoires :
-Les études sociologique d’après la 2 de G M montrent que les citoyens sont en réalité -peu informés, peu engagés, peu autonomes.
-Bourdieu critique cette figure tronquée du citoyen.
-Les citoyens ne sont pas égaux, selon âge, sexe, revenus, appartenances socio-culturelles.
- De plus le vote repose sur le postulat de la compétence politique, c'est-à-dire la capacité de chaque agent à comprendre l’univers politique
Or les faits montrent qu’il existe un cens, non plus économique mais culturel, et que l’intégration est biens souvent illusoire
- De plus la citoyenneté devrait se caractériser par une démarcation entre affaires publiques et privées où le citoyen apparaît comme une figure miraculeusement décontextualisée. OR les faits montrent que le vote se caractérise par la poursuite d’intérêts privées, et que le principe d’empathie ne fonctionne pas entièrement. Les affiliations sociales jouent sur le vote, comme les revenus ou la religion .
- Enfin , la civilité ne supprime pas la division.
2eme partie
La citoyenneté à l’épreuve des faits : conflits et paradoxes
L’histoire de la citoyenneté n’est pas celle des triomphes de certains idéaux puisqu ‘elle a subi
des aménagements antinomiques avec les valeurs fondatrices de la République. La citoyenneté se définit à la fois par inclusion et par exclusion.
Des aménagements antinomiques avec les valeurs fondatrices de la République.
Les contre performances du modèle américain : le miroir du pb noir
Il y a contradiction aux USA entre les idéaux démocratiques et les conduites politiques, puisqu’il y a eu longtemps hiérarchisation des groupes (WASP, noirs etc.) . Il n’ y a longtemps pas eu égalité des chances ni même des droits. Certains membres restaient en marge du sacre de citoyen: d’abord avec l’esclavage, puis avec la ségrégation, qu’on essaya ensuite de résoudre par les droits civiques, et les politiques de promotion des minorités.
L’esclavage est la forme la plus extrême de servitude. L’égalité des droits politiques, premier attribut de la citoyenneté américaine fut proclamée en même temps qu’on tolérait sa négation absolue (l’esclavage). Il a fallu attendre les 13, 14 et 15emes amendements de la Constitution américaine respectivement en 1865, 68 et 70 pour que l’abolition de l’esclavage, et l’universalité des droits garantis aux citoyens soient proclamés. Et encore, on est loin de la citoyenneté effective des Noirs puisque la ségrégation remplace l’esclavage. Les Noirs sont désarmés et démunis dans un univers social hostile, d’autant plus que les lois raciales Jim Crow officialisent les mesures de discrimination. Au début du XX eme siècle, la doctrine était « separate but equal », mais la séparation n ‘était bien sur pas égalitaire. Les Noirs ont lutté pour obtenir leurs droits civiques, avec des leaders charismatiques comme Luther King et Wilkins. A partir des années 195O commence les politiques de déségrégation, notamment avec la loi Brown v. Board of Éducation ,qui en 1954, met un terme à la ségrégation dans les écoles publiques. En 1964 le Civil Rights Act marquent l’abolition es tests de niveau d’alphabétisation, les literacy test, l’égalité devant l’emploi et la déségrégation des lieux publics.
Avec Johnson, des mesures tentent de promouvoir la minorité noire, en matière d’aide sociale et de logement. On voit naître une classe moyenne de couleur. Mais aujourd’hui les afro-américains sont massivement sur représentés parmi les pauvres.
L’arrivée des conservateurs au pouvoirs arrête les politiques de promotion puisque ceux ci affirment que les politiques en faveur des minorités ont été trop loin.
Le dilemme républicain de la France coloniale.
A la fin du XIXeme la France partage un message d’universalité qui proclame l’égalité de tous avec une domination sur les peuples colonisés. P-A. Taguieff parle de « dilemme républicain à la française. » Il y a en effet dans les colonies un « conflit de valeurs et un paradoxe sociologique. »
D’un côté on affirme les droits et devoirs des « races supérieures » vis à vis des inférieurs, et de l’autre on les considère de tout de façon comme « inassimilable » dès que le degré supposé de proximité ethnique et culturelle est trop faible entre colonie et métropole. Dans ce cas la nationalité ne se confond pas avec la citoyenneté au sein des colonies. Ainsi la Constitution de la IV eme république distingue citoyenneté des ressortissants de la République française et ceux de L’union française, les premiers bénéficiant du statut civil française et les deuxièmes du statut personnel indigène. Tous n’ont pas le droit de vote. L’indigène pouvait acquérir la citoyenneté en renonçant au statut personnel d’indigène, ou en sollicitant les dispositions du senatus-consulte de 1865 pour l’Algérie et la loi de 1915 pour les indigènes hors de leurs colonies d’origine.
Au sein des colonies, l’Algérie occupe une place à part pour des raisons religieuse, puisque longtemps la France a considéré que les musulmans étaient in susceptibles d’être assimilés. On voit les limites de l’universalisme égalitaire de la République française.
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