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La Guerre Froide.

Par   •  27 Septembre 2018  •  5 389 Mots (22 Pages)  •  327 Vues

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Rideau de fer : expression employée par Churchill lors d’un discours prononcé à Fulton (= US) le 5 mars 1946, pour dénoncer l’installation de régimes communistes en Europe de l’Est et déplorer leur isolement du reste du continent.46, pour dénoncer l’installation de régimes communistes en Europe de l’Est et déplorer leur isolement du reste du continent.

Démocraties populaires : nom donné par les Soviétiques aux pays communistes d’Europe de l’Est. Les démocraties populaires sont en réalité des régimes dictatoriaux.

Dissuasion nucléaire : doctrine consistant à prévenir un conflit en menaçant l’agresseur de représailles qui annuleraient les bénéfices espérés de l’agression. A l’ère nucléaire, la dissuasion est absolue : chacun dispose de la capacité de détruire l’autre en totalité.

Le président Truman énonce sa doctrine en 1947 (Page 152 document 1). Le premier élément qui explique la Guerre Froide est la dimension idéologique, qui caractérise le conflit. Truman met en évidence deux systèmes : il met des caractéristiques du « modèle américain » avec des élections libres, avec un état de droit qui reconnait la souveraineté du peuple exprimée dans les suffrages au sein d’un système dans lequel on a plusieurs partis, d’un autre côté nous avons « la volonté de la minorité imposée à la majorité » avec la « dictature du prolétariat », avec des gouvernements totalitaristes qui ne représentent qu’un tiers de la population du pays, avec la mise en place d’un système au parti unique, entre 1946 et 1948. Cela s’applique particulièrement à la Pologne, en 1947.

Les libertés sont un point fondamental de l’adversaire, avec des « institutions libres », des « libertés individuelles », et à cela s’ajoute le Bill of Rights, avec la liberté de presse, de religion, de parole, et le multipartisme. La dictature du prolétariat, d’un autre côté, passe par la censure et par la propagande, avec un parti unique. Le communisme est une idéologie qui récuse l’idée des religions (= Karl Marx : « La religion est l’opium du peuple »). Les deux systèmes sont donc incompatibles dans la vision du monde idéal (= communisme URSS, démocratie libérale des US). Le monde idéal, pour les communistes, est un monde communiste, avec une universalité. Du côté américain, le pays est entre deux postures, on passe de l’isolationnisme à l’interventionnisme. En Décembre 1941, il y a Pearl Harbor. Henry Luce est le fondateur de la presse de Life, qui utilise le photo journalisme. En 1941, il fait une démonstration pour dire que le 20ème siècle est le siècle américain. Il a conscience du potentiel économique des US, il y a donc une puissance économique qui est activée par la guerre elle-même, commence à avoir une puissance militaire. Des moyens s’offrent aux US afin d’influencer le monde. Ils sont face à une opportunité, qui est de planter l’Europe. Ils sont dotés d’une mission, de propager la démocratie, avec une économie libérale.

La doctrine Truman évoque un schéma, sans viser l’URSS : « les graines du totalitarisme germent et poussent dans le terreau de la pauvreté ». Sa théorie est d’agir sur la misère, en particulier en Europe. Les US veulent intervenir pour accélérer la reconstruction de l’Europe, sur le plan économique et social : c’est le plan Marshall. Les US mettent en place le congrès de vote, qui consiste en une aide financière et sociale (= nourriture, machines, argent à faible taux d’intérêts). L’objectif est de lutter contre la misère, mais aussi de sortir du scénario de l’après première guerre mondiale. Aider à reconstruire l’Europe est aider à remettre sur pied un partenaire commercial. Les US n’interdisent à personne cette aide, elle est proposée à tous (= même URSS) à la condition que cette aide soit distribuée et organisée collectivement. Il faut s’entendre pour partager l’offre, donc avoir des économies ouvertes. Le plan Marshall va donc s’orienter vers les économies libérales. La plupart des états de l’Est refusent l’offre, sauf la Tchécoslovaquie, cependant, l’URSS persuade cette dernière à refuser l’offre aussi. L’URSS prend ces dispositions de manière négative. Elle a l’impression que les US utilisent leur argent pour acheter l’Europe. L’URSS n’est pas en mesure de prendre des initiatives comme celle-là, mais elle agit sur le plan idéologique, car il y a des communistes en Europe de l’Est mais aussi de l’Ouest. Elle rassemble les chefs des partis communistes et met en place la doctrine Jdanov, avec une lecture du monde où on est binaire, ou impérialiste. Cette doctrine met fin à toutes les alliances politiques entre les communistes. Dans les pays d’Europe de l’Est, les communistes vont éliminer progressivement tous les non-communistes par la technique du « salami ». Cette technique continue à l’intérieur du parti même, contre le communisme qui n’est pas de Staline = communisme alternative (= Yougoslavie, chef : Tito). On observe une soviétisation de l’Europe de l’Est, avec une mise en place du parti unique stalinien et des communistes socialistes dirigés par l’Etat. Yougoslavie : en 1948, les communistes menacent la Tchécoslovaquie, s’ils n’installent pas un régime de leur parti. En 1947, en Europe de l’Ouest, les communistes quittent leur pays et ne reviendront qu’en 1981.

Dans cette évolution, l’Allemagne est d’enjeu fondamental, à la fois pour sa position géographique, sa potentialité économique, pour sa position démographique. Les occidentaux ont hérité de la partie Ouest de l’Allemagne, qui est la partie de la plus peuplée et plus industrialisée. Staline a peur de la reconstruction d’une Allemagne à cause de son passé. Cependant, les occidentaux font tout ce qu’ils peuvent pour accélérer la reconstruction de ce pays. En conséquence, les US, puis le UK, puis la France, décident d’unir leurs trois zones et créent une nouvelle monnaie, le deutschemark.

C’est en Allemagne que Staline décide d’agir, et en particulier à Berlin qui est le maillon faible occidental. Malgré sa division en quatre, la ville se trouve isolée, dans la zone d’occupation soviétique. Berlin est une ville qui porte encore les connotations négatives que lui ont associé Hitler. L’Allemagne nazi a porté de manière beaucoup plus forte cette idéologie. Staline pense que les européens ne veulent pas mourir pour cette ville, comme ils l’ont fait pour Danzig. Ces années-là sont difficiles pour toute l’Europe, avec l’arrêt de rationnement, des pénuries de nourriture, et les hivers de 1945 – 1946 qui ont été très froid. Staline décide de bloquer les accès terrestres

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