Berlin acteur de la Guerre Froide
Par Christopher • 11 Avril 2018 • 1 233 Mots (5 Pages) • 681 Vues
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Cependant, le président Américain J.F. Kennedy ne veut pas d’affrontement : pour lui, le mur permet de désamorcer la crise en évitant un conflit, malgré la séparation de familles entières. Les dirigeants de l’Allemagne de l’Est justifient l’édification du mur en retournant la situation, en prétendant que ce sont eux qui seraient envahis par les « pires ennemis du peuple allemand ». Ils donnent l’ordre de tirer à vue sur quiconque essaierait de franchir ce mur pour passer à l’Ouest.
Le mur érigé est donc aussi réel que symbolique. Cette deuxième crise de Berlin est une crise de la guerre froide. Elle symbolise la division des deux Allemagne, mais aussi et surtout la division d’un monde bipolaire en deux blocs.
En 1985, M. Gorbatchev devient le dirigeant de l’URSS. Il se rend compte qu’économiquement, l’URSS ne peut suivre cette course à l’armement avec les Etats Unis. Il est le premier dirigeant russe à le reconnaitre. R. Reagan, élu président des Etats-Unis en 1980, désire que son pays retrouve sa suprématie. En effet, l’état d’esprit des présidents américains évolue : en 1962, à travers son discours « Ich bin ein Berliner », J.F. Kennedy exprime sa compassion envers Berlin qui représente toutes les victimes du communisme, et qui est le symbole de la privation de liberté. Son discours n’est pas suivi d’actions. En revanche, R. Reagan, considérant que l’URSS à l’emprise sur la RDA et sur l’ensemble du bloc de l’Est, lui demande dans son discours de 1987, de détruire le mur de Berlin avec « Tear down This Wall ! ». Cependant, la RDA ne veut pas démolir le mur, car c’est pour l’Allemagne de l’Est une importante rentrée d’argent. En effet, la RDA vend des dissidents à la RFA. La population de l’Allemagne de l’Est devient donc potentiellement otage d’E. Honecker, dirigeant de la RDA. Les opposants au régime sont arrêtés et monnayés contre des Marks Allemands qui servent uniquement à investir dans de nouvelles armes pour renforcer la frontière. L’Allemagne de l’Est devient donc une sorte de prison.
Les démocraties populaires, comme l’Autriche, ouvrent leurs frontières. Des milliers d’Allemands de l’Est se rendent à ces frontières pour pouvoir rejoindre l’Occident démocratique. Les Allemands de l’Est contournent le mur de Berlin, qui n’a désormais plus d’utilité.
La chute du mur de Berlin suit très vite, le neuf novembre 1989. Moins d’un an plus tard, lors de la réunification le trois octobre 1990, la RDA et la RFA se réunissent. L’Allemagne redevient donc une grande puissance, et ainsi une source d’inquiétude mondiale, au vu des deux guerres ayant précédé.
Ainsi, la chute du mur de Berlin marque la fin de la guerre froide dans le monde, le début de l’implosion de l’Europe de l’Est, et la chute de l’URSS en 1991.
Les différentes crises de Berlin illustrent donc bien le fait que Berlin fût acteur de la guerre froide. En effet, à travers sa première crise, Berlin montre au monde que les deux superpuissances n’ont pas envie de conflit direct. Avec sa deuxième crise et la construction du mur, Berlin fût le symbole de la division du monde en deux blocs. Enfin, c’est la chute du mur de Berlin qui a précipité la fin de la guerre froide. Berlin fût ainsi acteur de l’échec du totalitarisme soviétique.
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