Berlin acteur de la Guerre Froide
Par Ramy • 6 Avril 2018 • 1 288 Mots (6 Pages) • 715 Vues
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Face à ce contraste important, une hémorragie démographique est constatée. En effet, la population de l’Allemagne de l’Est se dirige vers Berlin Ouest, pour demander l’asile politique vers la RFA. Mais pour l’Allemagne de l’Est, cela entraîne une diminution de la main d’œuvre et de la force démographique.
Ainsi, le gouvernement de RDA décide de construire un mur entre les deux Allemagne, en passant par Berlin. Il est construit au cœur de Berlin dans la nuit du douze au treize août 1961, pour mettre fin à cet exode massif de la RDA vers la RFA.
Cependant, le président Américain Kennedy ne veut pas d’affrontement : pour lui, le mur permet de désamorcer la crise en évitant un conflit. Malgré cela, des familles entières sont séparées. Mais les dirigeants de l’Allemagne de l’Est justifient cela en retournant la situation, c’est-à-dire que ce sont eux qui seraient envahis par les « pires ennemis du peuple allemand ». Il donne également l’ordre de tirer à vue sur quiconque essaierait de franchir ce mur pour passer à l’Ouest.
Le mur édifié est donc aussi réel que symbolique. Cette crise de Berlin est une crise de la guerre froide, et symbolise la division des deux Allemagne, mais aussi et surtout la division d’un monde bipolaire en deux blocs.
En 1985, Gorbatchev devient le dirigeant de l’URSS. Il se rend compte qu’économiquement, l’URSS ne peut suivre cette course à l’armement avec les Etats Unis. Il est le premier dirigeant russe à avoir l’intelligence de le reconnaitre. En 1980, Reagan est élu président des Etats-Unis. Il désire que les Etats-Unis retrouvent la place qu’ils ont perdue. On remarque alors une évolution dans le comportement des américains. En effet, en 1962, à travers son discours « Ich bin ein Berliner », Kennedy exprime sa compassion envers Berlin qui représente toutes les victimes du communisme, et qui est le symbole de la privation de liberté. Il ne fait cependant rien. En revanche, Reagan, dans son discours en 1987, demande à l’URSS de détruire le mur de Berlin avec « Tear down This Wall ! », car il considère que l’URSS à main sur la RDA et sur l’ensemble du bloc de l’est, et il l’invite à passer à l’action. Cependant, la RDA ne veut pas démolir le mur, car c’est pour l’Allemagne de l’Est une importante rentrée d’argent. En effet, la RDA vend des dissidents à la RFA. La population de l’Allemagne de l’est devient donc potentiellement otage de Honecker. Ceux qui ne sont pas d’accord avec sa politique sont arrêtés et monnayés contre des Marks Allemands. Néanmoins, cet argent sert uniquement à investir dans de nouvelles armes pour renforcer la frontière. L’Allemagne de l’est devient donc une sorte de prison.
Les démocraties populaires ouvrent leurs frontières. Des milliers d’Allemands de l’Est se rendent à cette frontière pour pouvoir rejoindre l’Occident démocratique. Les Allemands de l’Est contournent le mur de Berlin, qui n’a désormais plus d’utilité.
La chute du mur de Berlin suit très vite, le neuf novembre 1989. Moins d’un an plus tard, lors de la réunification le trois octobre 1990, la RDA et la RFA se réunissent. L’Allemagne redevient donc une grande puissance, et ainsi une source d’inquiétude mondiale, au vu des deux guerres ayant précédées.
Ainsi, la chute du mur de Berlin marque la fin de la guerre froide dans le monde, le début de l’implosion de l’Europe de l’Est, et la chute de l’URSS en 1991.
Les différentes crises de Berlin montrent donc bien que Berlin fût acteur de la guerre froide. En effet, à travers sa première crise, Berlin montre au monde que les deux superpuissances n’ont pas envie de conflit direct. Avec sa deuxième crise et la construction du mur, Berlin fût le symbole de la division du monde en deux blocs. Enfin, c’est la chute du mur de Berlin qui a précipité la fin de la guerre froide. Berlin montre ainsi l’échec du totalitarisme soviétique.
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