L'historien et les mémoires de la Seconde Guerre Mondiale.
Par Orhan • 13 Juin 2018 • 932 Mots (4 Pages) • 634 Vues
...
dépendent de la place de l’individu lors de la Seconde Guerre Mondiale mais également des recherches des historiens voulant affirmer la vérité. Cependant, de 1945 aux années 1960, la collaboration fût réhabilitée. Par exemple, Robert Aron, l’auteur de Histoire de Vichy paru en 1954, réhabilite le régime de Vichy dans son livre en affirmant la « thèse du glaive et du bouclier ». « Les apologistes de Vichy mais aussi une large fraction de l’opinion » (ligne 19) croient en la « stratégie » (ligne 21) de Pétain. Pétain avait dit lors de son procès que son but était de « protéger le peuple français du mieux qu’il le pouvait » (ligne 21) alors qu’il collaborait avec les nazis sous Vichy. Henry Rousso, historien français spécialiste de la Seconde Guerre Mondiale, est l’auteur de l’ouvrage Le syndrome de Vichy de 1944 à nos jours paru en 1987. Il est l’inventeur du terme résistancialisme qui permet de laisser croire au peuple que les Résistants étaient une grande majorité des Français et les collaborateurs, une infime partie de la population. Le résistancialisme est un mythe populaire permettant de mettre en avant les actions des Résistants et de passer sous silence la collaboration, la déportation et l’extermination. Tout cela permet aux Français de se reconstruire et « d’oublier » la guerre afin de retrouver une France soudée.
Malgré cela, les évènements les plus sombres sous Vichy ont fini par émerger dans les années 1970. En 1969, le film de Marcel Ophüls Le Chagrin et la Pitié, réalisé à partir d’images d’archives et d’interview, casse le mythe de la France résistante, montre une France qui accepte la défaite et la collaboration lors de l’Occupation et sensibilise la population « aux complexités et aux ambiguïtés des années d’Occupation » (ligne 18). Puis, Paxton publie son livre concernant le régime de Vichy en 1973 révélant l’aboutissement de ses recherches : le régime de Vichy ne protégeait pas les Français et Pétain n’était pas le « bouclier » (ligne 21). Henri Rousso comprend les « doutes » (ligne 14) du public concernant La France de Vichy 1940-1944 . les Français et les historiens avaient fini par accepter la « théorie du glaive et du bouclier » car les archives concernant le passé étaient inaccessibles et les critiques du régime de Vichy censurées. Ainsi, de nombreux historiens continuèrent ses travaux tel que Henri Rousso.
...