L'enfance et la féminité dans le monde concentrationnaire nazis
Par Stella0400 • 17 Août 2018 • 4 063 Mots (17 Pages) • 390 Vues
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(Témoignage d'Herman Idelovici)
Arrivé de femme et d’enfants dans un camp
II:Les conditions de vie dans les camps
A l’arriver dans les camps, les femmes et les enfants sont séparés. Certaine famille peuvent se voir de temps en temps entre les barbelés.
A peine arrivé, un classement était fait entre ceux qui allaient en direction des chambres à gaz et ceux qui allaient vers les travaux forcés.
Comme les enfants étaient généralement trop jeunes pour être soumis au travail forcé, ils furent souvent sélectionnés par les autorités allemandes pour les premières déportations vers les centres de mise à mort ou pour être les premières victimes à être conduites puis abattues dans des fosses communes.
La police et les SS fusillèrent des milliers d'enfants au bord des fosses communes, mais pas seulement. Les enfants étaient également tués dans les chambres à gaz, immédiatement après leur naissance, en étant tués au cours d’opérations de représailles ou d’opérations soi-disant anti-partisanes.
« Je me rappelle la petite Dagmar. Elle était née à Auschwitz en 1944 de mère autrichienne et j'avais aidé à la mettre au monde. Elle est morte après que Mengele lui eut fait des injections dans les yeux pour essayer d'en changer la couleur. La petite Dagmar devait avoir des yeux bleus !... »
(Témoignage d’Ella Lingens, Infirmière polonaise)
Dans les camps de concentration, les médecins et les chercheurs SS firent de nombreuses expériences médicales sur des enfants, qui se soldèrent fréquemment par leur mort.
Des jeunes filles, parfois des fillettes, ont été passées avec d’abominables souffrances aux rayons X dans le but de les stériliser.
Des enfants ont été transférés d’Auschwitz à Neuengamme pour y subir l’inoculation de la tuberculose.
chambre à gaz
fosses communes
1,5 millions d'enfants ont été tué par les nazis dont un million d'enfants juifs, des dizaines de milliers d'enfants tziganes, des enfants allemands handicapés physiques et mentaux, des enfants polonais ainsi que des enfants d'Union soviétique.
Des millions de femmes ont été tué et persécuté. Le nombre exacte n'est pas connu, le plus souvent les nombres disponible sont ceux par l'ethnie et par tranche d’âge. Cependant il est difficile de trouver clairement cette information.
Les femmes en plus de l'humiliation, de la peur de mourir était plus vulnérable que les hommes tant dans les camps que dans les ghettos, les femmes risquaient particulièrement d'être frappées et violées.
Ravensbrück:
Ravensbrück fut le seul grand camp de concentration réservé aux femmes.
Un endroit à la fois très isolé et cependant facilement accessible, situé dans un cadre merveilleux de forêts et de lacs avec de grands terrains étendus et inhabités.
Ravensbrück était situé près de la ville de Fürstenberg, dont il était séparé par le lac de Schwedt. Il y avait une route en excellent état entre Ravensbrück et Fürstenberg, et cette dernière ville disposait d'une gare importante directement reliée à Berlin.
Camps de Ravensbruck
Fin 1939, le camp comptait déjà 2290 prisonnières.
En tout et pour tout, 132000 femmes et enfants furent incarcérés à Ravensbruck. 92000 d’entre eux y furent assassinés ou moururent d’épuisement ou de faim. Dans les derniers mois de la guerre, suite à l’avance rapide des forces soviétiques, des milliers de femmes furent gazées. Ainsi, en mars 1945, 130 nourrissons et femmes enceintes furent gazées dans un wagon de chemin de fer.
Camps de ravensbruck
Le premier novembre 1944, on nous a fait monter dans un train, le même train qui emmenait les gens vers le camp, et d’un côté il y avait le four crématoire et de l’autre, la soi-disant liberté, la partie Ouest de l’Allemagne. Et nous sommes restés assis dans ce train pendant un moment et nous ne savions pas quelle direction il allait prendre. Nous espérions que c’était vrai, qu’ils nous emmenaient réellement en Allemagne pour travailler, mais il pouvait tout autant aller de l’autre côté, nous pouvions aussi bien aller vers le four crématoire, droit vers le four crématoire. Et puis finalement, le train est parti et on nous emmenait bien en Allemagne, et nous sommes allés à Ravensbrück. On nous avait emmenés à Ravensbrück parce que c’était au nord de l’Allemagne, tout près de la Mer du Nord. On nous avait amenés là et on nous a parqués sous une très grande tente, un peu comme un chapiteau de cirque, pendant plusieurs jours, sans boire ni manger. Sans eau… Je veux dire, nous étions quelque peu habitués à être privés de nourriture mais le manque d’eau était tout bonnement horrible. Il pleuvait et nous avions ces cuillers, et nous essayions de sortir notre cuiller hors de la tente pour recueillir quelques gouttes d’eau. Et, bien sûr, nous n’avions pas la patience d’attendre que la cuillère se remplisse alors dès que nous avions récupéré quelques gouttes d’eau, nous l’avalions avec impatience.
(Témoignage de Ruth Meyerowitz),
une juive déportée à Ravensbrück en novembre 1944
Alors épuisées, assoiffées, les déportées sont généralement accueillies à leur arrivée par des cris, les insultes, par les aboiements de chiens et les coups des Aufseherin (auxiliaire féminin du SS) dont le but est d’instaurer la peur et la soumission d’emblée de jeu.
Elles pénètrent alors dans un lieu inconnu et dans un état second avant de découvrir les corps squelettiques de ce qui va devenir leurs nouvelles camarades.
Les déportées sont ensuite déshabillées et dépouillées de leurs vêtements avant de prendre une douche. Elles sont humiliées, fouillées jusque dans leurs parties intimes, c’est un premier stade dans la déshumanisation. Les SS examinent les corps et on leur distribue des vêtements : une chemise, une culotte, une robe bleue, et une paire de patines. Parfois
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