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Histoire et mémoire

Par   •  15 Juin 2018  •  945 Mots (4 Pages)  •  515 Vues

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Cette mémoire unique se doit d’être patriote et dans l’espoir de retrouver la puissance française. Cela est représenté par la banderole bleue, blanche, rouge de l’affiche. Par ailleurs, le déporté semble lever un bras au ciel afin de montrer sa joie. Cette mémoire unique est le mythe résistancialiste déjà évoqué qui affirme que tous les Français étaient résistants pendant la guerre.

Ainsi, derrière cette idée commune, le but est bien d’unifier les Français peu importe leurs vécus de la guerre comme le souligne l’illustration de l’affiche où l’on voit un travailleur du STO avec son béret, un ancien combattant avec son casque, un prisonnier de guerre avec sa tenue rayée et un déporté. Tous les quatre se prenant dans les bras ainsi que leur rencontre.

Maintenant que nous avons vu la volonté d’unir les mémoires, nous allons critiquer cette démarche.

En 1947, De Gaulle démissionne. Le gouvernement français a donc voulu unir la France avec le mythe résistancialiste qui se devait d’être une mémoire plus attirante que la mémoire individuelle, en oubliant la collaboration et la mémoire de la Shoah pour renforcer l’unité. Des lois d’amnistie sont votées en 1947, 1951 et 1953 et les collaborationnistes cessent donc d’être punis.

Alors que les déportés « résistants et patriotes » sont reçus avec beaucoup plus d’honneurs, ils sont conviés à témoigner et ils célèbrent leur sacrifice. En revanche, les rescapés du STO ou les survivants de la déportation raciale ne sont pas intégrés aux cérémonies de commémoration. Les forces résistantes gaullistes et communistes cherchent en 1944-1945 à montrer aux Alliés que la France fait partie du camp des vainqueurs. Les requis du STO et les déportés raciaux rappellent trop cruellement la collaboration de la France avec l’Allemagne nazie.

Selon l’historien Robert Aron, d’après l’extrait de l’Histoire de Vichy, le maréchal Pétain ayant le rôle de « bouclier » voulait protéger les Français et que la collaboration a été imposée par les nazis. Il préparait ainsi l’action gaulliste. En effet, son analyse s’appuie sur les arguments développés par la défense de Pétain lors de son procès et non sur les archives du régime ou les archives allemande (car elles n’étaient pas accessible avant 1979). Ainsi c’est une vision faussée de la période car il n’y a pas de sources, de comparaisons, ou d’éléments visant la neutralité.

En conclusion, nous avons vu que le gouvernement à voulu unir les mémoires en créant le mythe résistancialiste. En effet, au sortir de la guerre, la France était un pays divisé, d’où la volonté du gouvernement d’unir la population avec une seule mémoire valorisante. Cependant, les grands perdant de cette union sont les juifs, à cause de l’abondante de la mémoire de la Shoah. On peut alors se demander jusqu’à quel point l’Etat continue d’influencer les mémoires avec les lois mémorielles.

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