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Histoire du célibat selon De Calboli

Par   •  4 Octobre 2018  •  1 792 Mots (8 Pages)  •  344 Vues

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(Lignes 20-25) Dans ces deux paragraphes, l’auteur s’attaque à un phénomène caractéristique de la région ou il a grandi (le Piémont, zone alpine et frontalière avec la France et la Suisse) : L’émigration. Selon lui, elle est la cause de la faible natalité de cette région. Il accuse alors autant ceux qui partent, et laissent vacante une place de conjoint.e en Italie, que ceux qui reviennent, et qui seraient selon lui à l’origine des fameux « délits contre la société », les naissances « illégitimes » (l.24) (hors-mariage), les avortements ou encore les infanticides. On peut encore remarquer que ces 3 faits, d’une gravité qu’on peut juger inégale, sont encore mis sur le même plan par l’auteur (Ainsi, selon la conception de FPdC, avoir un enfant hors-mariage tiens de l’ordre de tuer un enfant). On peut également déceler chez l’auteur une rancœur envers les émigrants, qu’il considère sans doute comme des traîtres, se dédouanant de leur devoir qu’est de participer à l’effort national.

(Lignes 26-30) Ici, le militaire surenchérit sur l’aspect racial de sa thèse. Pour lui, une seule race supérieure peut prendre le dessus et éduquer les autres peuples. Pour mener à bien ce qu’il qualifie comme une «mission» (l.26), il faut donc que la race en question soit prospère, et nombreuse. Ce parti pris lui permet encore une fois d’attaquer le célibat, en tant que frein à l’homogénie suprême. Il mènerait selon lui à un peuple muet, incapable d’énoncer sa supériorité. FPdC termine par une phrase lapidaire : « Une population stationnaire ou quasi finit par devenir efféminée… » (l.30). Avec cette allusion, mise en relation avec le concept énoncé plus tôt, il compare une société muette, faible, à une société « efféminée », comme si le propre des femmes était de se taire, de se soumettre, tandis qu’une société patriarcale, virile, serait elle apte à faire porter sa voix, à s’imposer en tant que dominante. On souligne encore ici le caractère sexiste et réactionnaire de l’auteur.

(Lignes 31-39) Au cours de ce paragraphe, FPdC développe sa conception de la société, tant au niveau économique qu’au niveau social. Il s’oppose au libéralisme économique en dénonçant une de ses conséquences : l’individualisme. En effet, il illustre son propos en utilisant le rapport producteur/possesseur. Pour lui, quel que soit le niveau de richesse de l’individu, il doit continuer à produire, à accroître ses biens matériels : Il le fait pour la nation. Dans ce système, l’oisiveté n’a pas sa place, et personne ne doit arrêter son labeur sous prétexte de jouir des biens qu’il a accumulé. En effet, FPdC a une vision nationale de la production, et pour lui c’est l’individu qui doit servir les intérêts du groupe, et non pas le groupe qui sert les intérêts individuels. Il déclare même que c’est contraire à « l’instinct de l’espèce » (l.36). A la fin de son développement, il décrit les effets néfastes de l’individualisme, c'est-à-dire de la tendance des individus à prioriser leurs intérêts personnels face à ceux du collectif. Pour lui, il aurait tendance à désolidariser la société, et mènerait logiquement à sa perte, car la définition même d’une société repose sur l’organisation collective de la vie. Bien que basée sur un idéal de croissance des richesses infinie, sans évocation d’un quelconque système de redistribution des richesses, et avec comme fin la suprématie d’une race, la conception sociétale de FPdC présente quelques aspects intéressants : Tout d’abord, le collectif est au centre du système. Bien que difficilement gérable à l’échelle d’un pays (cf. échec de toutes les tentatives d’instauration d’un système étatique communiste), l’idée de la mise en commun, et de servir les intérêts du groupe est à retenir, à cette époque d’essor du capitalisme. D’autre part, la critique tranchante de l’individualisme est à souligner. Même s’il n’est pas le précurseur (Tocqueville avait décelé les failles du système capitaliste dès sa mise en marche, au XIXe), FPdC dénonce déjà les vices de l’individualisme, et prévient qu’il ne peut mener qu’à la ruine de la société. Ces arguments n’ont de cesse d’être remis sur la table aujourd’hui, alors que l’on recherche des alternatives à la crise de nos systèmes libéraux.

(Lignes 40-44) L’auteur résume brièvement les raisons de son combat contre le célibat : Il empêche la nation d’avoir à disposition une jeunesse active et disponible, pour le labeur ou pour le combat ; Il est l’un des vecteurs de l’individualisme, qui est le fléau des sociétés modernes ; Et pour finir l’auteur insiste sur la nécessité d’un peuple italien fécond, pour mener à bien sa « mission civilisatrice ».

(Lignes 45- 48) Pour terminer, FPdC introduit un concept qui peut paraître paradoxal avec le reste de ses écrits. En effet, sa philosophie se base majoritairement sur des idées traditionnelles et réactionnaires. Ici, il parle de « renouvellement »(l.47), et énonce la volonté de créer une génération différente, en s’adressant directement au « peuple jeune » (l.45), pour se démarquer des anciens, qu’il qualifie péjorativement de « décrépits » (l.46). Bien évidemment, cet élan progressiste dans les mots de l’auteur aboutit toujours au même but, sa « mission » : combattre le célibat, pour créer une nation forte.

Proposition de plan : I/ La Lutte contre le célibat.. A. Définition du « délit envers la société » B. Quels responsables ? II/ ..En faveur d’un idéal nationaliste A. Un héritage à assumer B. Une nation à élever

Bibliographie : - Wikipédia - « Histoire de la vie et des poésies d'Horace »

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