Histoire de la pensée économique.

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Vision très réductrice de la conception qui amène 2 risques :

Le risque de se limiter au seul comportement de « l’homo economicus » → une sorte de clone de l’humain sans âme qui est supposé parfaitement rationnel, qui sait tout à tout moment, et prend la meilleur des solutions. Il est dépourvu d’irrationnel. Les mythes, les idéologies, les utopies sont totalement exclues de son esprit.

2ème risque → celui de finir par détacher complétement les raisonnements des auteurs des questions concrètes qui les préoccupes. Walras était un économiste néoclassique, donc avec des outils libéraux, mais était pourtant socialiste, il avait un souci du social dans ses travaux, il n’a pas détaché ses raisonnements de ses travaux. Ce qui est très rare.

Seul compte la cohérence logique

« Une grande partie de ce qu’on appelle l’économie est constitué par des réponses théoriques aux grandes questions de politiques. Par exemple Smith était intéressé par mettre à bas le mercantilisme. Ce qui intéressait Ricardo c’était l’approvisionnement interne de l’Angleterre en produits alimentaires (Napoléon bloquait les importations anglaises, plus d’alimentation venant de l’extérieur pour l’Angleterre). Keynes était intéressé par le chômage massif suite à la crise des années 30. Il y a une vision qui est posée de façon abrupte, il se rend compte que l’analyse tell.

-L’HPE n’est pas seulement une histoire de théorie, elle ne se limite pas à ‘histoire des systématisations objectives qui ont été élaboré plus ou moins abstraitement pour expliquer et comprendre les théories économique.

-l’HPE ne se limite pas au champ des doctrines, elle ne se borne pas à évoquer des interprétations subjectives et normatives

-l’HPE ne se réduit à une histoire de l’analyse au sens où elle ne peut se contenter d’englober la seule étude d’évolution des outils et méthodes de conceptualisation comme le dit Mark Bloug « la pensée économique origine et développement ». Typique de la pensée anglo-saxonne. Ce qui compte c’est de décrire l’histoire de l’analyse économique en tant que succession d’analyses guidées par le souci d’affiné, d’amélioré et de perfectionné comme les autres sciences. Seul compte la cohérence logique la valeur explicative de la théorie économique étudiée.. Elle n’est pas seulement cela.

On peut limiter ce champ dans le temps et dans l’espace.

Par rapport au temps il y a 2 options selon la versions française ou l’anglo-saxonne :

Si on fait de l’HPE portant sur les faits économiques en général, dans ce cas mêmes des auteurs même très anciens et non économistes peuvent être intéressants à lire et analyser. Exemple : taux de base bancaire, avec les AGIO entre 9 et 11% aujourd’hui, mais ne peut dépasser le taux d’usure fixer par l’Etat, c’est un plafond des taux d’intérêt, fait référence aux usuriers qui prêtaient à des gens en échanges de taux très important → l’école scolastique au Moyen Age avec les moines qui détenaient le monopole de l’écriture, l’usure est posé dès le Moyen Age par les scolastiques.

Si on fait au contraire de l’HPE portant sur la discipline au sens stricte ça veut dire que on date l’origine de l’économie politique → en 1615 avec Montchrestien il utilise le terme d’ « économie politique ». Il y a un sens de gestion de la société dans ce terme. Dans cette option, les préoccupations des économistes qui s’en réclament sont associées immédiatement au sens de proximité, à la constitution des états nations contemporains. Qui se constituent fin 16ème début 17ème : comment se forment les marchés ? Pb de compétitions, de concurrence. L’économie devient politique. Ces états, intègrent des phénomènes que traiterons les économistes, c’est le mode de « socialisation marchande » → pour vivre il faut échanger, produire, avoir de l’argent, c’est l’avènement du capitalisme dès le 17ème siècle. Les problématiques vont être de comprendre ce qui se passe avec cette socialisation marchande qui est nouvelle.

L’espace → il faut constater que l’HPE est surtout une histoire de la pensée du @, et en particulier du @ occidental. On trouve évidement des écrits économiques en Asie par exemple (code d’Hammourabi sur la sous traitance). On trouve des penseurs du @ socialiste encore aujourd’hui (Corée du Nord, ex-URSS, la Chine récemment) → très peu décrit sur le @ socialiste, réservé à Qlq spécialistes. Très peu de référence aux auteurs espagnols dans les ouvrages jusqu’avant la période récente. L’HPE est anglo-saxonne dans l’esprit et dans l’objet, dominé par la pensée américaine donc.

Il y a également un pb de méthode → on écarte les positions extrémistes de certains auteurs qui considèrent que consacrer du temps aux auteurs du passé est improductif. Citation 0.1 d’Alain Wolfelsperger. Il est alors possible d’identifier 3 façons de faire :

- La démarche historisante ou chronologique →elle consiste à restituer ce qu’on voulut dire les auteurs, à décrire de façon aussi clinique que possible leur pensée et à établir ainsi ce qu’on peut appeler une chronique raisonnée de l’évolution de la pensée économique au cours du temps. Elle s’intéresse aux idées justes, mais ne rejette pas les fausses. On peut ajouter qu’il y a un côté relativiste dans la mesure où elle permet aux historiens qui adhèrent à cette vision d’étudier les écrits comme susceptibles d’apporter des réponses au moins partiel de ce qui a fait la réalité. Il s’agit de reconstituer la pensée dans sa transparence originelle, sans subjectivé les écrit de l’auteur étudié. Il faut préciser que cette tendance ne signifie pas que l’histoire est événementielle, on n’aligne pas les événements. Elle est triplement chronologique car on établit la chronologie des hommes ou mêmes des générations d’hommes, on qualifie souvent une pensée avec des préfixes latins (exemple USA 19ème 20ème qui s’intéresse au trust et consortium, qui inquiétaient la libre concurrence, le courant institutionnaliste, au 20ème on a les néo institutionnaliste sont apparues pour rafraîchir les institutionnalistes un peu, loi anti trust sont instaurés, après années 30 on a les post institutionnaliste qui reviennent aux fondamentaux).

- La démarche rétrospective → reproduire le passé en fonction du présent c’est Marc Bloug, c’est quasi irréalisable,