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Histoire, correction.

Par   •  6 Juin 2018  •  1 342 Mots (6 Pages)  •  497 Vues

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La prise en compte des responsabilités c’est effectuer par étapes. En 1981, le président François Mitterrand ne souhaitait pas que la République assume les crimes commis par le régime de Vichy. En 1993, il décide de faire du 16 juillet, jour anniversaire de la rafle du Vel’ d’Hiv (arrestation de 12 884 juifs à Paris), une journée nationale commémorative sans toutes fois reconnaitre la responsabilité de l’Etat français dans la déportation des juifs. En 1995, le président Jacques Chirac reconnait officiellement cette responsabilité. Son discours rompt avec la mémoire d’Etat officielle qui s’était imposé depuis la fin de la guerre. Il rend en même temps hommage aux « Justes », ces anonymes qui ont aidé les victimes de la Shoah durant cette époque, intégrant ainsi dans la mémoire nationale les travaux des historiens sur cette période. Ainsi, la France qui a succédé dans les années 1970 au mythe résistancialiste gaullien, a cédé la place à une vision plus nuancée de la société française durant les « années noires ». Depuis la pétition des historiens contre les lois mémorielles intitulée « liberté pour l’histoire » de 2005, il n’appartient ni au Parlement ni à l’autorité judiciaire de définir la vérité historique. Vu que l’histoire et la mémoire obéissent à des objectifs différents, les historiens doivent analyser les mémoires et les confronter à d’autres sources. Il a donc fallu attendre 2010 pour que les « Malgré-nous » soient enfin reconnus officiellement comme victimes du nazisme. Cependant, les historiens se penchent aujourd’hui sur l’histoire, plus méconnue encore, des 15 000 « Malgré-elles » auxquelles le Mémorial d’Alsace-Moselle consacre en 2013 une exposition. Une autre histoire reste à étudier, celle des enfants « nés de l’ennemi », c’est à dire des couples franco-allemands pendant la guerre. Des mémoires oubliées qu’on qualifie d’honteuses.

En réponse à notre problématique, on peut conclure en disant que le rôle qu’ont joué les historiens dans la reconstitution des mémoires de la Résistance et de la collaboration en France depuis la fin de la guerre a servis à éclairer les différentes mémoires et surtout à les étudier de telle sorte qu’elles se rapprochent le plus de la vérité. En ce qui concerne les découvertes à venir, les historiens s’interrogent sur de nouveaux champs historiques, afin de mettre en lumière tous les acteurs de la période de la Seconde Guerre Mondiale, sans pour autant se laisser exclusivement guider dans leur réflexion par les mémoires des groupes dominants.

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