Hiroshima et Nagasaki
Par Stella0400 • 5 Novembre 2018 • 1 998 Mots (8 Pages) • 515 Vues
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Face à l’incapacité du Japon de lutter contre les deux plus puissants pays du monde, l’empereur Hiro Hito convoque le conseil impérial et ordonne la fin de la guerre. Il annonce à la radio qu’il accepte la capitulation du Japon le 15 août 1945.
Le 2 septembre, le traité est signé, c’est la fin de la guerre.
Impact des bombes sur la population :
Des milliers de civiles et militaires sont morts au moment de l’explosion. Mais après quelques mois seulement, des centaines de milliers de personnes meurent de radiation. Au Japon, on les appelle les Hibakusha (les irradiés, victimes de la bombe). On remarque aussi que les personnes se trouvant proche de l’explosion développent des maladies tels que des pertes de cheveux, cancers, cicatrices, troubles immunitaires et psychiques.
Malgré le soulagement de la fin de la guerre, un véritable calvaire commence pour les Hibakusha, ils sont peu soignés et parfois laissé sans soins dans une atroce souffrance physique et morales. Cela à cause du secret que les occupants veulent gardés sur les véritables effets de la bombe. Les scientifiques américains n’avaient pas imaginé de tels répercussions sur la population parce que la bombe A avait seulement été expérimentée dans des régions inhabitées. En 1946, les Etats-Unis ouvrent un laboratoire pour étudier le développement des pathologies des atomisés, l’Atomic bomb Casualty Commission (ABCC). Les victimes deviennent des cobayes.
De plus, les Hibakusha sont victimes de discriminations. En effet, on pense que les maladies qu’ils développent sont congénitales, que les enfants seront touchés aussi.
En 1962, l’Institut des maladies de la bombe atomique est fondé à l’université de Nagasaki. Les chercheurs y étudient les effets de la radiation, les pathologies développées et établissent un lien plus précis entre la radiation et les maladies.
Aujourd’hui, les victimes toujours en vie continue de parler de ces jours sombre de août 1945 pour se souvenir des atrocités causées par une bombe A. Malheureusement, plus de 70 ans après plus de la moitié sont morts mais leurs témoignages restent dans la mémoire collective.
« Ce que vous voyez aujourd’hui dans le Musée de la paix n’est rien comparé aux images qui hantent nos mémoires. Il faut inlassablement “battre le tambour” pour que toutes ces souffrances n’aient pas été vaines ».[2][3]
Est-il moral d’utiliser une bombe atomique ?
En 1945, 85% des américains étaient favorable à l’utilisation de l’arme nucléaire. Ce fort taux s’explique de la manière qu’après la capitulation de l’Allemagne nazie et après 4 ans de guerre, les américains en ont marre de la guerre. Les Japonais sont des soldats qui ne cèdent pas sous les menaces et le président Truman comme beaucoup d’américains voient dans la bombe atomique un moyen de finir la guerre définitivement.
Mais année après année, le monde prend conscience du danger de la bombe atomique. Dès 1965, certains philosophes s’interrogent sur la nécessité de l’utilisation de la bombe atomique. A vrai dire, le Japon était à bout de souffle et n’aurait pas pu résister à l’invasion américaine prévue le 1er novembre 1945 et avait prévu de capituler. Le Japon ne craignait pas la destruction de ses villes ; avant les attaques à la bombe atomique, il restait moins d’une dizaine de grandes villes pas encore totalement bombardés. Du point de vue japonais, ceux-ci craignaient plus une attaque de l’URSS par l’Asie.
Les Etats-Unis avaient cette nouvelle bombe, il avait gagné la course à l’armement. La question qui se posait alors n’était pas « si ?» il devait s’en servir mais plutôt « où ? quand ? contre qui ? ». Ces premiers bombardements auront servi de test sur une population. Mais bien sur, l’utilisation de la bombe a permis aux Etats-Unis de montrer leur suprématie militaire aux autres pays du monde. Notamment à l’URSS, de nombreuses divergences naissent entre eux par rapport à l’après-guerre. Ces désaccords, déjà omniscients, mèneront à la guerre froide et la course au nucléaire continuera.
La bombe atomique est donc remise en cause par de nombreuses personnes et les débats sont toujours d’actualité. De nos jours, si l’on demande aux américains si ils sont pour les armes nucléaires, plus que 65% sont pour.[4] 70 ans après les mentalités ont changés et on est en droit de se poser la question si les conséquences et les malheurs qu’ont subi les Hibakusha sont justifiés ? C’est à dire est ce que la bombe atomique a certes permis de précipiter la fin de la guerre mais cette arme est aussi un témoignage de la déshumanisation du monde à la fin de la guerre et je pense que le fait que ce crime de guerre soit justifié et encore approuvé révèle notre mentalité inchangée.
« Il faut aller au-delà des origines de la guerre et prôner le renoncement à l’arme atomique, le stade suprême de l’inhumanité de la guerre. Son utilisation est injustifiable quelles que soient les raisons politiques ou religieuses invoquées ».[5]
Aujourd’hui, Hiroshima est devenue la ville est devenue la cité de la Paix, un mémorial se trouve là où la bombe a explosé. Barack Obama est le premier président en exercice à se rendre dans cette ville non en signe de regret mais pour « la poursuite de la paix et de la sécurité dans un monde sans armes nucléaires ».
Quant à Nagasaki, comme Hiroshima, cette ville défend les protestations contre les armes nucléaires. Etant une ville chrétienne, de nombreux autres temples se sont construits durant la reconstruction de la ville.[pic 3]
Parc de la Paix, Hiroshima
Conclusion :
Pour conclure, on compte 221'000 morts de conséquences directes ou indirectes de l’explosion. Outre le fait que ces bombes atomiques ont une violence inouïe, elles ont permis au monde de voir l’atrocité d’une telle arme et depuis le 9 août 1945, aucune arme atomique n’a été utilisé contre une population. Cette fin presque apocalyptique est gravée dans notre mémoire collective.
« Le Temps n'est qu'un instant présent, qui oublie le passé ne saurait comprendre l'avenir. »[6]
Sources :
Livre : Atlas de la guerre du Pacifique 1941, HP Willmott, Geneviève Brzustowski, édition Autrement
Reportage
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