Fiche de lecture - Le Moyen Âge dans la pensée historique en France, XVIème- XIXème siècle, Voss
Par Raze • 11 Juin 2018 • 2 066 Mots (9 Pages) • 563 Vues
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Les œuvres (sources) et organisations les plus importantes et représentative de l’évolution de l’étude du Moyen Âge sont :
Les dictionnaires : Académie Française ; Furetière ; Pomey
Les périodiques : Journal des savants
Œuvres : Histoire de France d’Henry Martin ; Chapitre « Mérite de l’architecture gothique » d’Avril ; L’histoire des ducs de Bourgogne de Barante ;
Organisation/Académie : « L’académie putéane » ; « Académie Mauristes » ; « Académie des inscriptions et Belles-Lettres » ; école des « cujas »
- Synthèse de l’œuvre et citations
L’article de J. Voss traite de la question du moyen âge dans la pensée historique en France du 16ème au 19ème soit comment à évoluer l’étude et la vision du Moyen âge.
Le texte traite d’abord dans la première partie le développement du terme moyen âge, en effet plusieurs noms différents ont été donnés avant de fixé le terme de « Moyen Age » : « Les exemples latins (…) sont encore très variables à l’origine quant à la combinaison de mots pour désigner le Moyen Âge (media tempestas, media antiquitas, media aetas, medium avenum, medium tempus) » pages 321-322
L’auteur va se focaliser sur l’histoire de la pensée historique allemande dans un premier temps et ensuite la pensée historique française.
Les allemands sont les premiers à parler « d’histoire du Moyen Âge » en 1601 et D.G. Mohof à créer la première répartition en trois catégories (ancienne, moyenne et moderne) « En Allemagne cette forme de division en période a été rapidement accueillie » page 323 ; et ce n’est que 39 ans après que les français utiliseront aussi ce terme.
Après cela le terme c’est « popularisé », cependant tout le monde n’en avait pas connaissance, il apparut dans les premiers dictionnaires. De plus une nouvelle vision fit son entrée : Le romantisme avec à sa tête des figures emblématiques tel que Guizot, Thierry ou encore Barante.
On commence ensuite peu à peu délimité la période du Moyen Âge, même si celles-ci restent encore très variables.
Grâce au mouvement Romantique, le moyen âge devient très étudier, et on pourrait même dire, apprécier par les personnes qui l’étudie, ce qui amène un fort patriotisme « cette activité sur le passé national s’accompagne (…) d’un patriotisme fortement marqué » page 328.
Vient ensuite l’apparition du Gothique, des églises et de ceux qui s’y intéressent, certains ayant une vision très humaniste et classique de l’art, ne considérait pas les églises gothiques comme des arts.
Cependant certains vont essayer d’être le plus pragmatique possible comme Félibien, Claude Perrault et Cordemoy.
La pensée « progressive » de Perrault a déclenché la « Querelle des anciens et des modernes » page 330. Après cette querelle on voit apparaitre une vision moins négative envers le moyen âge.
Le moyen âge devient donc un secteur d’activité reconnu par l’académie « cette académie avait fait de l’étude du moyen âge un de ces quatre secteur d’activité » page 331.
Les études se poursuivent mais après les nombreux évènements politiques, les français trouvent un intérêt particulier à s’intéresser au moyen âge
Vers La fin du 19ème cet enthousiasme est en déclin même si la mouvance romantique a énormément fait progresser la vision du moyen âge mais aussi la connaissance que l’on en a.
- Evènements clés de la chronologie
Ce document comporte énormément de dates qu’elles soient historiques, culturelles ou politiques, nous allons prendre les plus importantes de cette chronologie :
- 1600 : Sécularisation de l’Allemagne
- 1601 pour Allemagne / 1640 pour France : apparition du terme « Histoire du Moyen Âge »
- 1630 : Mise en priorité la connaissance de l’histoire nationale avant celle de l’antiquité romaine par Charles Sorel
- 1690-1694 : premières définitions de « d’auteurs du Moyen Âge » dans les dictionnaires.
- 1700 : termes « Moyen Âge » surtout utilisé par les savants
- 1701 : Académie fait de l’étude du moyen âge un de ses quatre secteurs d’activité.
- 1813-1825 : Progression des idées littéraires et historique romantiques
- 1820 : premières grandes œuvres sur l’histoire médiévale (Guizot, Thierry et Barante)
- 1850 et suite : le problème de l’appréciation du Moyen Âge est relégué à l’arrière-plan
- 1860 : L’enthousiasme romantique est tombé
- Choix d’un chapitre
La partie qui m’a le plus interpellé est la partie numéro II (La période du moyen âge et son étude sont-elles appréciées et les critères de cette appréciation).
Comment et pourquoi le moyen âge, et son étude sont-ils devenus une période appréciée dans les siècles modernes et quels sont les critères de cette appréciation ?
- L’aspect politique et l’envol de certaines mentalités
Cette partie (p. 327, ligne 10 à 28) relate quelques problèmes entre l’étude du moyen âge et les institutions politiques existantes.
De plus les savants, s’intéressant de plus en plus à l’époque médiévale, commence à rédiger leurs premiers écrits : « Les savants français rédigent les premières études critiques sur l’histoire nationale » (p. 327, ligne 26-27). Ces premières réflexions, comme le dit Voss, les font sortir de leurs préjugés humanistes sur le moyen âge.
- Les sources documentaires, les témoignages comme arme contre l’humanisme
Cette partie (p. 327, ligne 28 à p.328 ligne 7) exprime l’importance de la source documentaire. Pour les écrivains et les savants il est impératif d’avoir les bonnes sources pour « s’armer contre les positions humanistes » (p. 327, ligne 35).
Implique ici un gros travail de recherche, de documentation
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