Etude critique de document: affiche publiée dans l'Action française en 1908

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Nous pouvons voir que, en tant que catholiques traditionnels, ils vont tout aussi s’attaquer aux protestants en Allemagne et vont traiter leur éducation, soit la base de leur religion sur la société, d’une éducation « qui abrutit » et « dépayse le cerveau » (l.6.7) les jeunes.

En effet, on perçoit non seulement une haine vers la religion prédominante en Allemagne et leur éducation, mais les allemands en soient : on fait face ici à une situation de patriotisme et d’orgueil, après avoir perdu la guerre contre ceux-ci dans les années 1870 : « sang français » (l.13) « patriotes français » « nationalistes » (l.22)

Cependant, le concept ici le plus attaqué est celui de la République : associée aux « traitres juifs » (l.1), elle est aussi critiquée par sa « haine » (l.9) envers l’Église.

L’Action française distingue la République comme des francs-maçons : la Franc-maçonnerie est un « ordre initiatique traditionnel et universel fondé sur la Fraternité » ainsi qu’« est d'abord une alliance d'hommes libres de toutes confessions et de tous horizons sociaux ». Dans ces définitions on y trouve les mots « fraternité » et le mot « libre », ce qui montre à quel point on s’appui ici sur les fondements de la République. Des fondements… qui ne vont pas tout à fait avec les leurs : « catholiques », « hommes d’ordre » (et non pas de « liberté ») « nationalistes » (l.22.23).

Ils vont traiter aussi les républicains, ou ceux qui soutiennent la République, comme des personne à des intérêts pour se bénéficier financièrement, selon eux : « qu’un amour : les sinécures et le trésor public », présentés ici comme des intéressés afin de gérer les ressources de l’État, ce qui est exactement l’opposé de la pensée décentralise et antiparlementariste de l’Action française.

On reproche aussi à la République de ne pas faire avancer et fonctionner l’industrie et les nouvelles technologies correctement à cause de mauvais choix, dont par des mauvaises lois.

Afin de mettre fin à ces points présents dans la société française en 1908, l’Action française propose de mettre un Roi (Le Duc d’Orléans) : ils voient sa comme le moyen le plus « sûr », « le moyen radical » et l’unique moyen de terminer les « misères de la patrie » (l.26.27). Ils voient comme seule option la monarchie héréditaire, reflet de leur penchée royaliste.

Finalement, la République est un régime laïque, ouvert, libre, tourné vers le futur, alors que l’Action Française un régime tournée vers le passé, soit conservateur et antimoderne. C’est pourquoi la vision de L’Action Française, qui défend l’inégalité sociale, l’antisémitisme et la théocratie est l’opposé des idées républicaines, basées sur la séparation des pouvoirs, le solidarisme, l’action sociale, le progrès, l’égalité, la laïcité et la liberté.