Culture en France et en Europe depuis 1945
Par Ramy • 14 Novembre 2018 • 2 751 Mots (12 Pages) • 472 Vues
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de l’encadrement (c’est-à-dire les cadres, qui sont différents des cadres supérieurs). Ce progrès s’explique par le recul du monde rural (exode rural), de nouveaux métiers apparaissent : employés de bureaux (en particulier les secrétaires, mais pas que) dont le nombre double entre 1954 et 1975.
Le secteur tertiaire prend aussi un essor spectaculaire à l’issu de la Seconde Guerre mondial : 1945 : 34% des actifs ; 1975 : 51%.
Le cadre, le col blanc, devient le symbole de la fonction tertiaire. Cadre = contremaitre, chefs de services, enseignants,
Les salariés du tertiaire constituent cette vaste classe moyenne qui est le moteur de l’essor économique. Les pays où la classe moyenne se porte bien sont politiquement stable.
Le salariat va progresser entre 1945 et 1975, c’est le fait d’avoir un salaire, qui est versé chaque semaine. En 1970, 80% de la population des actifs est salariée.
Il y a l’essor du système bancaire, mais pour que cela soit efficace il faut payer les salariés au mois. On peut garder son argent chez soi, faire de la thésaurisation, mais cela ne mène à rien. À la banque, on peut ouvrir un livret.
Plus tard, les travailleurs seront obligés d’avoir un compte en banque pour percevoir leur salaire avec l’interdiction de donner le salaire à la main.
Le système capitaliste s’est développé fonctionne grâce à ce système bancaire.
La multiplication des besoins va en plus faire que l’épargne populaire va se développer, cela mène à une progression du niveau de vie.
On assiste à l’uniformisation croissante des uns et des autres : des loisirs, de la consommation. Le football est le sport des ouvriers, le rugby est le sport des gentlemen.
Après la Seconde Guerre mondiale, il y a un rapprochement entre le monde ouvrier et le monde des employés car la consommation deviendra quasi-identiques, les loisirs se rapprocheront, des aspirations vont apparaitre.
4. Une société enrichie
1963 = base 100
1953 = base 68 revenu par tête d’habitant
1968 = base 123
En 15 ans, le revenu a quasiment doublé en Europe. Ces revenus ont continués de progresser jusqu’en 1973. Le pays s’est enrichi, d’autant plus qu’il y a une redistribution.
1973 : coup de frein car crise
L’enrichissement des individus n’est pas forcément général, il y a des poches de pauvreté qui subsistent dans chaque pays et globalement certaines personnes âgées et retraitées en souffrent particulièrement.
En 1975, Valéry Giscard d’Estaing crée le minimum vieillesse, la majorité à 18 ans, l’instauration du SMIC, de l’avortement etc…
Les plus mal-logés ont des logements insalubres, des familles dans les zones rurales pour travailler en ville. Cela fait apparaitre les carences les plus criantes en matière de logement en France. C’est pourquoi on va lancer la construction rapide de grandes « barres » sur le modèle du Corbusier.
On assiste à la mise en place de l’État-providence capable de redistribuer une partie de la richesse nationale, avec la mise en place de certaines prestations et de logements sociaux, c’est la mise en place de la Sécurité Sociale en 1945 par le CNR pour l’ensemble des français.
La hausse du niveau de vie globale des français stimule la consommation des familles qui peuvent dorénavant profiter de 2 salaires avec le développement rapide du travail féminin. En plus la part de l’achat de nourriture va baisser. Au 19ème siècle un ouvrier dépensait tout son salaire dans la nourriture. Désormais, il pourra dépenser de l’argent dans l’habillement.
II) Société de consommation et civilisation des loisirs
1. Le temps des choses
La hausse du revenu des populations en Europe va entrainer une standardisation croissante du genre de vie des classes moyennes. Dans les classes moyennes, on trouvera les mêmes équipements électroménagers, des loisirs semblables et des voitures de puissances voisines. La consommation est facilitée et stimulée par le crédit qui va se généraliser. On note l’amélioration de l’habitat. Les taudis disparaissent pour être remplacé par les HLM (habitats à loyers modérés), et surtout, on achète désormais des maisons. C’est la modernisation du mode de vie qui caractérise ces expansions, cependant avec un retard de 2 à 3 décennies par rapport aux modes de vie américains.
La consommation de masse démarre en France à la fin des années 50 alors qu’elle a démarré aux États-Unis dans les années 20.
L’acquisition des biens électroménagers symbolise cette période des Trente Glorieuses, dont le premier de ces électroménagers : réfrigérateur. 7% des ménages en possèdent en 1954, et en 1964 : 50%, en 1974 : 91%, le second : la machine à laver le linge : 8% des foyers l’ont en 1954, et en 1975 : 72%.
Dans le domaine de l’habitat, après-guerre, beaucoup de choses sont à faire. Il faut attendre les années 60 pour que les choses se mettent en place, que le logement se développe considérablement, qu’il soit social ou lié à l’acquisition par le biais du crédit de maisons par des familles pouvant accéder à la propriété. Cela va générer comme inconvénients : plus la ville s’étend plus il faut de voiture, il y a donc un développement de l’automobile. Mais le transport en commun n’a plus la cote car cela rappelle la dictature, se développe alors la voiture, symbole de liberté. L’automobile va devenir un marqueur de la santé économique d’un pays.
On va rentrer dans une civilisation des loisirs qui va déboucher sur la civilisation des plaisirs. On va commencer par les vacances, dont la pratique s’étend après la Seconde Guerre mondiale. En 1956, 5 français sur 7 ne partent pas en vacances, et ceux qui partent ne s’éloignent pas beaucoup (moyenne de 250km du domicile).
En 1981, plus de 50% des français partent en vacances, dont 17% à l’étranger. Traditionnellement, on part en vacances l’été, sur la cote. On inaugure dans les années 80 les vacances d’hiver.
On note aussi la standardisation de ces loisirs grâce à l’uniformisation culturelle culture de masse, favorisée par la tv, le journal, le cinéma, la radio. Cela s’explique par la hausse du niveau de vie et du temps accordé à la culture du fait de la
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