Cours : La difficile affirmation Républicaine de 1880-1890
Par Ninoka • 24 Octobre 2018 • 862 Mots (4 Pages) • 453 Vues
...
Cet infléchissement de la politique du FMI a conduit l’organisme à s'intéresser davantage aux réformes structurelles et aux conséquences sociales des politiques d'ajustement mises en oeuvre dans ces pays.
Alors que le FMI est censé financer les crises de paiement à court terme, il semble à impulser des politiques structurelles en échange des prêts aux pays, ce qui est du ressort de la Banque Mondiale.
Cet élargissement du champ d'action du FMI le met en concurrence avec la Banque Mondiale. Les deux institutions apparaissent comme concurrentes davantage que comme complémentaires.
La Banque mondiale a en effet considéré que la FMI tendait à mettre en oeuvre des conditions qui entraient dans son champ de compétence, sans l'associer à leur définition.
Lors de la crise asiatique (1998), le FMI a mis en cause les politiques économiques des pays atteints par la crise, tandis que la Banque mondiale tenait pour responsables les marchés financiers, ce qui créa des points de tensions importants entre les deux organismes.
D) L'action du FMI est contrainte par une obligation de prudence.
Lorsque le FMI fait ses rapports, et que ceux-ci sont « alarmants », les signaux négatifs que le FMI envoie au marché peuvent conduire la situation du pays en difficulté à encore plus s’aggraver. La côte de confiance des marchés financiers s’effondre, alors que la crise du pays n’était pas inévitable. C’est un frein constant à l’action du FMI, qui se doit de rester prudent dans ses rapports.
L’économiste Jeffrey Sachs, explique en 1998 : « On compare parfois le FMI à une compagnie de pompiers. Moi elle me fait plutôt penser à une personne qui crierait au feu dans un théâtre. Elle a vu quelques flammèches qui pourraient se transformer en incendie - pour le moment, ce ne sont que des petits problèmes structurels -, mais elle ne trouve rien de mieux à faire que de donner l'alerte en hurlant " Au feu ! Au feu ! ". Résultat : c'est la panique ! Croyez-moi : en Asie, le FMI n'a pas aidé à restaurer la confiance ! Au contraire, il a suscité un mouvement de défiance chez les investisseurs qui se sont tous dit : Si le FMI est là, mieux vaut s'en aller. ".
...