Situation politique de la France à partir de 1814
Par Raze • 27 Octobre 2018 • 2 008 Mots (9 Pages) • 468 Vues
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Il y a un progrès aussi de la propriété paysanne. La population reste jeune voir très jeune : en 1821, 41 % des français ont moins de 20 ans et 6 % plus de 60 ans. Une grande partie de la population n’a pas connu l’empire et la monarchie, la mémoire révolution n’est plus active.
B. Répartition de la population
La population française est essentiellement rural (76 % à 80 % en 1815) ce qui entraîne une surcharge démographique importante dans les campagnes. Les civils à la campagne sont les premières victimes des guerres. Le manque de main d’œuvre valide permet au salaire agricole d’augmenter. Certaines régions ont été plus durement touché notamment avec la guerre de Vendée (en 1815 sur pop 800 000 habitants, 150 000 sont morts ou disparus). La natalité reste forte en campagne (notamment en Bretagne et dans l’Ouest) mais une baisse a commencé à être amorcé dans plusieurs régions.
Sur cette période, globalement, la situation des habitants s’est amélioré notamment avec la baisse des charges. La vente des biens nationaux (biens de l’église et des nobles immigrés) permet l’augmentation des propriétés paysannes car ne ils pourrait se les procurer autrement. L’inflation a permis de moins s’endetter, la situation plutôt favorable a permis de fixer une population rurale plus longtemps en France que dans le reste de l’Europe. Le pouvoir des campagnes via le suffrage universel devient important.
Les grandes villes restent un phénomène limité, il y a plus de villes moyennes comme Angers (1821 : 30 000 habitants). En 1814, il y a seulement 9 villes de plus de 50 000 habitants et trois de plus de 100 000 habitants (Marseille, Lyon, Paris). Dans ces villes, la natalité est forte surtout dans les foyers industriels. La mortalité aussi est élevé, à cause des maladies, des quartiers malfamés, et de l’entassement urbain (limoges 1820 : 25 000 habitants, 1 136 naissance, 1 206 décès, dû à l’arrivée de population qui cherche des soins). Les réalités sont différentes dans certaines villes comme Bordeaux ou Nantes qui voient leur population baisser car ruiné à cause de conflits sur la face atlantique après 1810.
De nouveaux centre économique voit leur population augmenter : Vallée du Rhone, Lyon, st Etienne (1801 : 16 000 et 1836 : 42 000). Paris a un poids particulier : déjà un poids politique primordial, c’est le centre du pouvoir, là où ont lieu les épisodes révolutionnaires. Au début du XXe siècle, il y une opposition Paris/Province, le poids démographique important de Paris, attire les français mais aussi les étrangers et surtout dans les centres industriels.
Le poids économique important des industries textiles, cuir mais aussi chimique, attire beaucoup de migrants ; ce qui entraîne une augmentation des loyers et donc un appauvrissement de la population. Paris est la capitale de l’industrie de luxe, de l’orfèvrerie et de la confection. Ces industries font vivre un peu plus de la moitié de la population parisienne. Le commerce a donc fait de Paris un nœud routier, phénomène qui continue pendant tout le XXe siècle et même maintenant. On peut constater la vitesse de propagation des informations : 1 semaine Paris-Toulouse.
C. Catégories sociales
Les élites ( les notables du village ou les responsables politiques) sortent, en règle général, renforcé de la période révolutionnaire et de l’Empire. Le clergé, quant à lui, possédait 7 % du patrimoine français et en est dépossédé. La noblesse a bien résisté mais le bilan de la révolution est lourd : sur 300 000 représentants de la noblesse française, 3 000 ont été exécuté, entre 1792 et 1799. Les nobles représentait 1/4 des exécutions capitales mais n’étaient qu’1 % de la population. La grande majorité de l’élite a réussi à esquiver les dangers de la révolution française, notamment grâce à l’immigration, mais quelques nobles continue d’avoir des postes importants en France.
Cette répression n’a plus cours lors de l’Empire et du consulat et Napoléon fait revenir certains nobles par le principe d’amnésie. L’empereur va faire une fusion des élites qui va prendre corps avec une noblesse d’Empire en 1808. Son administration va se reposer sur cette noblesse privée de privilèges mais toujours avec des positions sociales importantes. Une partie des nobles a tout perdu (surtout la petite noblesse) mais s’en sort relativement bien.
En 1814, la noblesse reste pluriel, elle va être importante dans vie politique de la 1ere Restauration. Une portion souhaite une revanche sur les révolutionnaires et souhaitent le retour de leurs droits, cette portion est limitée mais bruyante et surtout revendicatrice. Une autre partie s’est acclimaté et a trouvé sa place dans cette nouvelle société. Il y a aussi une noblesse libérée et attachée aux idées des Lumières ou attiré par idées libérales des États-Unis et de l’Angleterre.
Les élites bourgeoise sont en globalité les gagnants de la période révolutionnaire. Il existe une partie de cette bourgeoisie qui a connu un enrichissement, une aubaine. Certaines anciennes élites bourgeoise ont, par contre, été décimées. La période révolutionnaire a permis une constitution de groupe de propriétaire qui ont investi dans le foncier.
Cette période a aussi permis de développer une égalité avec les plus pauvres mais qui n’est, malheureusement, pas vraiment réel. Théoriquement tout le monde peut avoir une ascension sociale (ex : La Maréchale Lefebvre : cette femme est passé d’un travail de blanchisseuse à maréchale de France, grâce a la noblesse d’empire mise en place par napoléon et est devenu duchesse).
Cependant, pour la grande majorité des français il n’y a pas de grandes évolutions sociales.
A la différence des paysans, la situations des ouvriers restent précaire, il existe un artisanat extrêmement dépendant avec les sous-traitant et avec les commande. Le salaire réel a progressé mais les ouvriers sont privés de défendre collectivement leurs intérêts, de former syndicat et ne possèdent pas le droit de grève. La loi de Chapelier 1791, interdit même la mobilité ouvrière avec le carnet ouvrier. Certains citoyens agissent sur le fait politique mais d’autres n’en ont pas l’intérêt. La question de la propriété est au centre des débat car déclaré bien sacré.
II- Les héritages de la Révolution Française et de l’Empire
A. Repères chronologiques et système politiques
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