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Rome, XIe XIVe siècle

Par   •  7 Décembre 2018  •  2 899 Mots (12 Pages)  •  585 Vues

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la suite des structures communales. Ils occupent les fonctions sénatoriales mais aussi les charges publiques.

Cette période est aussi marquée par de forte oscillation entre le pouvoir communale et la papauté. L’opposition entre les deux partis est forte, les institutions communales tentent par exemple de soumettre le clergé à sa juridiction. Toutefois le passage d’une tutelle pontificale à une situation d’autonomie s’est fait progressivement, elle avait commencé dès la fin du XIe siècle et continue par la suite graduellement. A la fin du XIIe siècle l’institution pontificale a toujours de grands pouvoirs notamment dans le domaine financier et temporelle. Les actes de paix entre la commune et la Curie pontificale, notamment en 1235 par la copie des actes communaux par la Curie nous indiquent qu’il y a des négociations entre les deux partis.

Au début du XIIIe siècle la classe nobiliaire voit une particulière montée en puissance de certaines familles, les barrons qui expriment peu à peu leur prédominance, voir leur hégémonie. Ces classes dirigeantes qui contrôlent la commune jusqu’à la moitié du XIIIe siècle restent encore un peu au pouvoir jusqu’à 1300, ils prennent le pas sur la commune des mercatores et des milites, ils occupent les sommets des institutions communales, se comportent comme les patrons de la cité et occupent les charges sénatoriales et militaires. Néanmoins la noblesse urbaine dite mineure occupent encore les autres charges. Ils reçoivent souvent le soutient de la papauté. Ils sont d’ailleurs très souvent en conflit interne, impliquant la population dans ceux-ci. Lors de cette période communale il existe les mêmes motivations pour la guerre et la défense des intérêts économiques et marchands. Rome veut l’hégémonie sur les territoires alentour mais veut aussi étendre sa domination sur un territoire plus vaste. Au XIIIe siècle, Rome, par l’intermédiaire de ses podestats envoyés à l’extérieur obtient la formation d’un système d’alliance, la mettant dans une situation symbolique de suprématie.

A la moitié du XIVe siècle, de 1347 à 1398, la noblesse urbaine prend le dessus sur la noblesse baronniale en réduisant leur pouvoir politique. Ce passage est marqué par le personnage de Cola di Rienzo(1305-1358), qui émerge dans la politique romaine et occupe la charge de notaire de la Chambre apostolique, il mène des actions de réforme politiques et morales, s’opposant à l’anarchie des barons. Le XIVe siècle est entrecoupé de brèves dominations populaires. Des régimes populaires se mettent en place, dirigé collégialement. Entre 1300 et le tribunat de Cola Di Rienzo Rome connait cinq régimes du peuples différents, comme le capitanat de Diovanni da Ignano en 1305, alors capitaine du peuple. D’autres régimes populaires se mettent en place par la suite comme par exemple l’affirmation du régime populaire des Arbalétriers et de Pavoisés en 1358. Ces régimes du peuple sont propulsés par des révoltes populaires notamment.

Au XIVe siècle, en 1309 le pape et sa cour s’installent à Avignon, cela modifie considérablement le déroulement de la vie de la cité. En 1378, lors du Grand Schisme d’Occident deux voire trois papes s’opposent.

En 1398 prend fin l’autonomie politique de la commune avec l’échec de la rébellion contre Boniface IX, le pontife a la volonté de prendre le contrôle, il étend le pouvoir des Etats pontificaux et lutte contre les laïcs et notamment l’iconoclasme.

L’évolution de la société et de l’économie romaine est liée aux bouleversements politiques ayant lieu dans la cité. Du Xe siècle à la moitié du XIIe siècle Rome est structuré socialement et économiquement par la papauté, avec la réforme de l’Eglise Rome devient le centre de la consommation et de la redistribution financière de l’Eglise, une large couche de la population romaine tient ses bénéfices de la puissance et de la richesse de la papauté. Les factions familiales aristocratiques connaissent un déclin, tentant de se réorganiser, surtout au sein de la cité, mais conserve plus de contrôle sur le Contado. Cette période voit l’essor de nouveaux hommes, des marchands, propriétaires fonciers ou autres activités de crédit qui commence à prendre une place politique de la ville. Dans les années 1130-1140 de nouvelles familles s’installent aux sommets de la société, parallèlement au développement économique de la ville, ce qui contribue à l’apparition de la première commune en 1143. Rome comme les cités de Milan Sienne ou autre fait partie du mouvement global urbain et communal de l’Italie médiéval, André Vauché la décrit comme « tout à fait normal » (p. 204) mais avec ses propres spécificités.

Le commerce est alors en plein essor, une organisation corporative prend alors de l’ampleur afin de protéger le commerce romain, avec à leur tête les consules mercatorum, avec notamment des traités avec Pise et Gêne. Les romains commercent en méditerranée mais participent aussi par exemple aux foires du nord de l’Europe comme celle de champagne. L’affirmation pontificale est donc suivie d’un essor de nouvelles familles bourgeoises et commerçantes sur le plan économique et social.

De 1230 à 1300 l’affirmation du pouvoir barronale modifie les conditions sociales et économiques. Entre le milieu et la fin du XIIIe alors que les autres villes italiennes voient un affaiblissement des classes nobiliaires dans cette Italie communale, leur rôle restent tout de même assez important. Une partie de l’aristocratie, représenté par les barons de Rome (barones Urbis), se renforce grâce à un processus de sélection de la noblesse, la divisant alors en deux. Cette ascension des maisons barronales, comme les Orsini, les Anibaldi ou les conti est dû à leur grande richesse, à un contexte sociale favorable, de leur maintien à une suprématie politique notamment avec des entrés au sénat. Cette affirmation du pouvoir barronnale passe par une conscience de classe, par un enracinement des patrimoines fonciers, symboliquement marqué par des possessions de Castelli.

Au XIVe siècle L’éloignement du pape a des conséquences sur les conditions de vie, sur l’économie de la cité mais cela est très peu documenté par l’historiographie. Cela se concrétise par la fin des grandes interventions architecturales, un ralentissement de l’afflux des pèlerins, le manque d’intervention des institutions ecclésiastiques, notamment de la Curie, comme par exemple la baisse des flux de bénéfices, de rentes etc. La papauté réduit ses approvisionnements, Les grandes compagnies marchandes et banquières ferment leur succursale de Rome. Malgré le départ de la

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