Pourquoi la crise de Cuba marque-t-elle un point culminant de la Guerre Froide?

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Une photographie de l’emplacement des missiles soviétiques à Cuba

Le président américain ordonne un blocus maritime de l’île. Cuba est mis en « quarantaine » et l’URSS est priée de retirer ses missiles que l’île fait pointer vers les côtes américaines. Les deux pays sont en état d’alerte. Flottes et sous-marins des deux camps se retrouvent face à face au large de Cuba. Le monde entier suit la situation avec épouvante.

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La crise de Cuba

. Des ambassadeurs et des ministres des affaires étrangères font la navette entre Kennedy et Khrouchtchev et continuent de négocier. Le 28 octobre 1962, les deux hommes finissent par accepter une solution négociée dans le but d’éviter un conflit nucléaire. Khrouchtchev demande en échange du retrait des armes soviétiques de Cuba, celui des missiles américains installés en Turquie. Kennedy envoie une lettre à Khrouchtchev annonçant l'engagement des États-Unis à ne pas envahir Cuba, en contrepartie du retrait des missiles soviétiques de Cuba.

. Le 29 octobre, l’URSS recule et fait faire demi-tour à ses navires.

. Le 20 Novembre 1962, Fidel Castro, qui refusait l’inspection de l’ONU en vue du démantèlement des fusées, accepte finalement le retrait des bombardiers soviétiques de Cuba, et Kennedy lève le blocus naval de l’île. Cependant ce dernier conserve l’embargo.[pic 6]

Même si la guerre nucléaire a été évitée de justesse, la crise de Cuba n’est pas restée sans conséquences.

III/ LES CONSEQUENCES DE LA CRISE :

- Conséquences militaires :

. Le 10 juin 1963, Kennedy annonce dans un discours à l'université américaine de Washington que "la paix n'est pas forcément impossible ni la guerre forcément inévitable". Il retire donc dans un premier

. Le traité de Moscou, signé le 5 août 1963, interdit les essais nucléaires dans l'atmosphère, l'espace et sous les océans.

- Conséquences politiques :

. Les deux dirigeants comprennent qu’ils doivent désormais dialoguer directement pour éviter à l’avenir de refaire face à ce genre de crise. En Juin 1963, une ligne spéciale est installée : « le téléphone rouge », qui relie désormais le Kremlin à la Maison Blanche.

. Cette crise reste un véritable échec politique pour l’URSS. Khrouchtchev perd la confiance des pays du Tiers-Monde et fragilise un peu plus sa position à l'intérieur de l'URSS où sa politique économique rencontre de nombreuses difficultés. La Chine, pays communiste depuis 1949, accuse les Soviétiques de sacrifier l’idéologie au nom de la diplomatie. Castro, quant à lui, reproche à l’URSS de l’avoir sacrifié à ses propres intérêts.

. Cependant, Kennedy remporte un grand succès personnel et renforce sa place de leader du bloc occidental. Il apparaît comme le héros de l’ère nucléaire. Cette crise est donc un grand succès politique pour les Etats-Unis.

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Le monde a frôlé pendant quelques jours la catastrophe nucléaire, qui aurait provoquée des dizaines de millions de morts et détruit la civilisation moderne. Cuba constitue donc un point culminant de la Guerre Froide. Désormais le monde entre dans une phase de détente. Les deux Grands établissent un dialogue pour réguler la course aux armements. Ils ont finalement pris conscience du risque de destruction mutuelle et cherchent donc d’apaiser leurs relations afin d’atténuer les tensions.[pic 8]

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