Plateau de saclay cas
Par Orhan • 27 Février 2018 • 1 239 Mots (5 Pages) • 461 Vues
...
zone pour profiter du confort de cet espace
pavillonnaire, du calme, de l’espace libre, de la nature, du paysage rural. Mais tout cela est menacé.
Le bilan économique peut s’avérer positif à long terme mais c’est une opération qui ne prend
pas en compte les autres critères du développement durable c’est à dire le social et
l’environnemental. Nous développerons dans cette partie ces critères.
a. L’économie :
Si le nombre d’emplois va fortement augmenter grâce au projet et sera un tremplin
économique pour le département, cela ne profitera pas forcément directement à la population. En
effet, l’objectif est de créer un « cluster » scientifique, c’est à dire un espace uniquement réservé à la
science. Donc seule une petite partie de la population bénéficiera de cela.
De plus, beaucoup de résidents du plateau de Saclay doivent effectuer des heures de trajets
pour aller travailler à Paris, ce n’est que le bas prix du logement qui convainc cette population à y
habiter. La zone étant en développement et donc de plus en plus courtisée, le coût de la vie
augmentera fortement au détriment de cette population, même si cela contentera certains
propriétaires voyant leur bien se valoriser.
b. Le Social :
Comme précisé précédemment, nous serons donc en présence d’une zone dédiée à la science.
Cet emplacement n’est pas clôt à proprement parlé mais c’est un regroupement d’une « élite »
scientifique. Cela implique un certain isolement, une homogénéité socioprofessionnelle et une
faible mixité, on peut donc parler d’un espace ségrégué.
On peut également considérer qu’une minorité des étudiants et chercheurs habiterons sur
place au contraire de ceux qui feront tout les jours le déplacement. Le quartier sera densément
peuplé la journée mais relativement vide, peu dynamique et peu « populaire » le reste du temps.
Il sera presque impossible de lier socialement les parties de la ville. Les fractures entre
espace urbain et rural seront très marquée aussi bien socialement que environnementalement.
c. L’environnement et le paysage :
L’urbanisation du Plateau de Saclay entraine nécessairement la destruction d’une partie des
terres arables. Même si le projet doit obligatoirement laisser 2300 hectares de terres agricoles, le
paysage de Saclay, actuellement rural, sera composé en partie de bâti dense et continu.
Au delà du bâti, on assistera aussi à une forte densification des transports ainsi qu’un
développement du réseau routier. Donc la pollution augmentera de manière exponentielle et les
habitants jouiront d’un cadre de vie plus terne ainsi que de déplacements plus embouteillés.
Si les agriculteurs des lieux s’opposent fortement au projet, ils ne sont pas suffisamment
influents pour changer la donne.
L’arrivée de 80 000 personnes sur le plateau entrainerait forcément des remises à niveau de
certaines installations. Ainsi, il sera nécessaire de trouver la place pour recréer les zones humides
d’épandages afin de traiter les eaux usées et pluviales.
Les nombreuses constructions à venir vont engendrer une imperméabilisation des sols du
plateau, au risque de provoquer des inondations dans les vallées encerclant le plateau (Bièvre,
Yvette et Mérantaise).
Conclusion :
Même si ce projet apporterait quelques avantages au niveau de l’avenir de la population jeune du
Plateau de Saclay, les habitants sont généralement défavorable.
Si ils y résident, c’est essentiellement pour des critères économiques, sociaux ou culturels, or dans
tout ces cas de figures ils trouveraient de nombreux inconvénients. Cette zone rurale ne serait plus
aussi paisible, le paysage serait moins dégagé, l’air y serait moins « naturel » et le prix des
logements augmenterait.
L’organisation spatiale et paysagère serait également complètement revue. En effet, le bâti serait
plus dense avec l’apparition notamment de logements collectifs pour les scientifiques voulant se
loger sur place mais surtout au niveau du « cluster ». Aussi, pour plus d’accessibilité, les réseaux
routiers seraient fortement développés et bien sûr beaucoup plus empruntés.
Les habitants se soucient beaucoup de la situation et ne sont pas tous prêts à subir un tel
bouleversement. Ils peuvent finalement se demander où s’arrêtera l’urbanisation du plateau ? N’y
aura-t-il pas à long terme un espace totalement urbanisé au dépend de l’environnement ?
...