L’historien et les mémoires de la 2nde guerre mondiale.
Par Christopher • 22 Mai 2018 • 1 172 Mots (5 Pages) • 485 Vues
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- L’effervescence des années 1970-1980 : Des mémoires retrouvées ?
- Le réveil de la mémoire juive
Le procès d’Adolf Enchmein est le procès de tout le génocide. Et pour la première fois, des juifs témoignent. La présence de ce projet de jugement libère la parole, et entraîne d’autres procès en Allemagne. Les juifs israéliens vont ainsi se rendre compte de la Shoah. Les juifs rescapés étaient parfois mal vus car ils n’étaient pas décédés contrairement aux autres, ils ressentaient alors un sentiment de culpabilité.
On découvre à cette même période que le nazi n’est pas une brute épaisse, mais seulement un rouage d’une horloge complexe qui effectue une tache simple non significative (conduire le train des déportations, ouvrir les portes des trains…)
- Le réveil de la mémoire sur la 2nde guerre mondiale
Dans les années 1970, le mythe résistencialiste tombe à l’eau, et l’Etat Français est remis en cause (du fait de la collaboration). Le film le chagrin et la pitié (1969) donne la parole à des français « normaux » afin de faire comprendre à la population que durant la guerre, beaucoup de Français étaient collabos contrairement à ce que Charles de Gaulle affirmait. Par ailleurs, une infime part était résistante. Selon Paxton, énormément de Français ont collaborés durant la guerre.
- Un consensus tardif : des mémoires apaisées
- Une vague de procès salvateurs
Le premier procès est celui de Klaus Barbie (1913-1991), il est à l’origine de la déportation, de la torture et de la mort de Jean Moulin. De nombreux témoins témoignent contre lui.
René Bousquet était un des hommes clefs du régime de Vichy, et il aura eu la chance d’être décédé peu avant son procès. Il était accusé d’avoir donné la liste des juifs Français aux Allemands.
Paul Touvier, arrêté en 1989, puis jugé en 1994 preuves à l’appui, est condamné à la prison à perpétuité.
Maurice Papon, secrétaire général de la préfecture de Gironde, il se rapproche de la résistance à la fin de la guerre, mais il est accusé au début de celle-ci d’avoir dénoncé des juifs Français aux Allemands.
- Qui illustre le renouvellement des recherches historiques
Le livre « Une jeunesse Française » montre que Mitterrand était à la fois un résistant, mais aussi un homme qui a fait une carrière sous Vichy. On relance alors les recherches sur tous ces régimes. Les historiens sont aussi invités à étudier comment la mémoire juive a évolué.
On arrive alors à une mémoire qui montre qu’il n’y a pas eu de mythe résistencialiste.
- Et lance, le débat sur le rapport entre devoir de mémoire et histoire
Le conflit entre devoir de mémoire et histoire (mémoire brute) est très présent. Il n’est donc plus possible de faire des recherches historiques sans être accusé de nazi. Suite aux principes de précaution instaurés par Jacques Chirac, il n’est plus possible d’étudier un sujet si cela risque de perturber l’homme.
La SNCF a même été punie pour avoir participé à la déportation. Depuis la fin des années 1990 règne cependant une volonté de faire perdurer les mémoires. C’est la volonté de restituer le passé de façon intacte.
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