Les campagnes du 11ème au 13ème siècle: des sociétés organisées autour de la terre

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- Réalité et imaginaire de la féodalité

- Naissance de la vassalité

A la fin du 9eme siècle, les successeurs de l’empereur Charlemagne affaiblissent l’empire par des disputes internes au moment ou l’empire est attaque de l’extérieur par divers peuples qualifiés de barbares : Vikings (Suède, Norvège…), Sarrasins (Afrique du nord), Hongrois (Europe centrale). Comme l’empereur ne peut plus défendre les populations, les gens se placent sous la protection d’un grand propriétaire terrien qui a les moyens de créer un endroit protégé et fortifié (le château) et qui a les moyens de créer un groupe d’hommes armés pour protéger le château et les paysans. Ce groupe d’hommes armés sont appelés en latin les « Milites Castri » (les soldats du château) qui deviendront au 11ème siècle les « chevaliers ».

Les chevaliers et leurs seigneurs vont s’unir par un serment de fidélité contre des ennemis éventuels. Il y a un serment de fidélité entre deux hommes, suzerain (dominant) et vassal (dominé).

- Réalité de la féodalité

SUZERAIN [pic 8][pic 9][pic 10][pic 11][pic 12][pic 13]

(Dominant)

DOUBLE

OBLIGATIONS

VASSAL

(Dominé)[pic 14][pic 15]

Ce système a évolué mais il a duré plusieurs siècles, ce qui prouve que ce n’était pas un système artificiel car il a pu se maintenir. Il était basé sur des doubles obligations, c’est à dire sur des droits et des devoirs réciproques et complémentaires. Chacun y trouvait son compte et il était fondé sur des valeurs authentiques et fortes : le courage, la fidélité et la sincérité. Ces trois valeurs constituent ce que l’on appelle en Europe « l’honneur ». Le fief, c’est à dire la terre prêtée, a donne le mot « féodal » et est à la base de l’organisation de la société.

Le système vassalique ne concerne QUE LES NOBLES, les paysans ne sont pas inclus, ils ne peuvent jamais être un vassal même si le système qui les lie avec le seigneur est un peu similaire.

DIEU

I

Le Roi (vassal de Dieu)

I

Seigneurs (suzerain, vassaux directs du Roi)

I

Vassaux (suzerain/vassaux)

- Evolution de la féodalité

Les engagements d’un vassal pour obtenir un fief :

Sécurité :

- Ne pas nuire au seigneur

- Ne pas nuire à sa femme

- Ne pas nuire à ses biens

Aide :

- Aide militaire : le vassal doit combattre dans l’ost seigneurial, pour une durée maximale de 40 jours.

- Aide économique dite « aide aux quatre cas » : le vassal doit aider son seigneur à doter sa fille aînée, payer sa rançon, financer son départ en croisade, adouber son fils aîné.

(Adoubement : cérémonie par laquelle on devient un chevalier)

Le fief qui normalement été une terre, à partir du 14ème, ça devient un fief monétaire. C’est à dire que vous touchez une certaine somme par an.

Lors de la cérémonie de l’hommage, on se fait des cadeaux symboliques, des gestes symboliques, par exemple des anneaux en échange des paroles de fidélité pour bien marquer l’importance de ce qui est dit. Et ces gestes sont valeurs de contrat.

- L’imaginaire féodal et chevaleresque

L’imaginaire des chevaliers se constitue des le plus jeune âge au contact des adultes que l’on écoute et que l’on essaye d’imiter. Ces valeurs sont constituées de l’honneur guerrier qui lui même est composé de trois choses :

- Le courage physique et moral qui peut aller jusqu’à la mort.

- Fidélité : il faut respecter sa parole quoiqu’il arrive. Les traitres que l’on appelle les félons sont les gens les plus méprisés qui soient

- La sincérité consiste à mépriser le mensonge car le mensonge détruit la confiance et la confiance constitue le socle de la société mais ces valeurs guerrières sont mises au service des valeurs chrétiennes (défense de l’église, des femmes, des enfants et des faibles)

C’est au 12eme siècle, en France, que ce mélange se fait entre les valeurs chrétiennes et les valeurs guerrières traditionnelles. La France va exporter ce modèle de chevalerie dans toute l’Europe. Ces valeurs passent dans l’imaginaire notamment par les contes, les légendes et les récits de grands chevaliers réels ou imaginaires. Cycle arthuriens → Lancelot, Arthur, Perceval, Roland

Questions page 122

- Le premier document est une enluminure du Roman de la poire à la fin du 13ème siècle.

Le deuxième document est un descriptif de rituel.

- Courage, sincérité…

- Plus on va vers le haut, moins on verra des gens. La société est hiérarchisée et pyramidale.

La société médiévale est une société hiérarchique qui peut être dur mais qui encourage aussi le dialogue et les doubles responsabilités.

CONCLUSION

Les campagnes au Moyen Age étaient des sociétés complexes ou il pouvait y avoir des tensions et des affrontements mais où il y a avait aussi de l’entraide et des complémentarités. Lorsque l’on prend, on doit aussi donner. Ces sociétés étaient dynamiques et on su s’adapter pour aller jusqu’à la révolution française.

Questions sur feuille

- Guillaume est prisonnier des sarrasins musulmans qui menacent de le tuer. Il puise sa force en dieu pour échapper à son sort.

- Les cheveux symbolisent la féminité, c’est