Le monde franc du Ve siecle à 768
Par Ramy • 30 Septembre 2018 • 11 306 Mots (46 Pages) • 501 Vues
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lancée par le prêtre Arianus à Alexandrie, l’arianisme, et c’est lui qui préside la première séance du concile. Dernier geste, il fonde quelques mois avant sa mort la ville de Constantinople le 11 mai 330. Rome conserve une partie de l’administration, un des 2 sénats, et elle reste une ville très importante.
Cette mutation est principalement politique.
1) une mutation politique
a) Monarchie
D’abord, ce système est une monarchie assumée, avec une conception charismatique du pouvoir qui s’impose, qui ne se camoufle plus sous un vernis républicain. Le costume du prince jusqu’alors assez sobre se couvre de pierres, il ne se fait plus appeler Caesar mais Dominus Noster, il fait suivre son nom de titres ronflants, il prends l’exclusivité du rouge, il se fait acclamer dans tous ses déplacements, le jour de son couronnement devient son jour de naissance et se fait suivre par une cour nombreuse.
b) bureaucratie
L’administration centrale est considérablement renforcée : l’Empereur utilise un conseil privé, appelé le consistoire à partir de 337. Les 4 comtes du Consistoire, le comte des largesses sacrées et le comte de la chose privée, le maître des office et le questeur du palais royal. Les offices utilisent un corps de notaires militarisés dans différents bureaux. Le chef de l’administration est le maitre des offices, aussi gérant de la garde et de la fabrication des armes. Il s’occupe aussi des agentes in rebus, services secrets et espions de l’Empire. A la tête de l’administration provinciale sont é pr
Le sénat reste important, mais il n’a plus qu’un rôle social, sans aucun pouvoir politique. Les sénateurs sont 2000, ils n’ont plus d’initiative législatives. Il y a 2 types de membres : les clarissimes qui sont issus de façon héréditaire du sénat et qui deviennent sénateurs dès qu’ils ont effectué une magistrature éligible pour le sénat ; et les senatores novi, nommés par l’Empereur, souvent provinciaux et donc souvent absentéistes. Les anciennes magistratures sont maintenues mais elles n’ont presque plus de poids politique. Comme toujours, on conserve les choses mais on modifie leur contenu.
i) le renforcement du contrôle des cités
Ce contrôle commence sous Dioclétien avec le passage de 48 à 100 provinces et la création de diocèses. Constantin continue en créant les préfectures du prétoire mais en maintenant les diocèses et en laissant à l’écart Rome et Constantinople dirrigés par des préfets. La vie provinciale reste très active, mais l’administration de la cité est fortement modifiée : les diumvirs sont déposés, les assemblées curiales perdent de leur pouvoir.
1) la christianisation
2)
Le christianisme, né à Alexandrie, opère une synthèse avec la culture grecque, ce qui lui permet une première ex pension notamment dans la 2ème partie IIème siècle, notamment dans la vallée du Rhône. Il ne se forme pas tant des églises, mais plutôt des accueils des baptisés et la première hiérarchie. AU IIIème siècle se forment les premières églises et cimetières, montrant l’art paléochrétien. Cette religion pose problème à l’Empire, notamment par son refus des autres cultes. Cela en fait des boucs émissaires faciles, notamment au plus fort des crises, au milieu du IIIème siècle. Dès le début, apparaît des hérésies. Cette christianisation a souvent été accusée comme étant la cause de la chute de l’Empire. En fait, cette christianisation se double d’une profonde mutation sociale, avec par exemple la création du codex, ce qui permet la progression du latin partout dans l’Empire, notamment dans l’Orient alors que le grec recule en Occident. Cela favorise l’administration. Cela permet aussi une démocratisation culturelle, montrant un engouement pour les récits mythologiques et les histoires fantastiques.
a) La conversion de l’Empire
Constantin est né païen, son père est assez indulgent envers les chrétiens. Il semble passer par une période Apollon assez monothéiste. Dès 310, on voie des symboles chrétiens sur les monnaies, puis il s’entoure dès 315 de chrétiens, avant de s’immiscer de plus en plus dans les affaires des chrétiens.
Après sa mort, il y a un durcissement envers les cultes antiques. Les choses se compliquent sous son fils, quand elle devient la religion de l’État.
b) la religion de l’État
L’édit de 353 interdit très clairement les sacrifices et les temples sont fermés et souvent transformés en églises.
Les choses sont mal établies, puisque Julien l’Apostat, petit fils de Constantin fait une sorte de retours au paganisme. C’est sous ses fils, Gratien en Occident et Théodose en Orient, que le christianisme s’impose définitivement, avec une véritable séparation du paganisme et de l’Etat. Les temples sont détruits, les sacrifices sont punis de crucifixion, et en 395, Arcadius appelle à embrasser le catholicisme romain.
i) Les progrès de l’évangélisation
Il y a eu des résistances locales, souvent violentes, à l’évangélisation. A Rome, le christianisme se développe dans les populations hellénophones dès le IIème siècle, mais l’essor décisif date de la deuxième moitié du IIIème siècle, mais sur 1M d’hab de Rome, il y a environ 30K chrétiens et 30 lieux de cultes. AU moment où Rome perd son rôle de capitale politique, elle devient capitale religieuse. En Gaule, il y a 22 évêques en 314, un par cité, surtout en Gaule du Sud. L’extension en Gaule du Sud se fait surtout à la deuxième moitié du IVème siècle, là où habitait le grand évêque de Gaule, Martin. C’est la grande période des pères de l’Église, la période de conversion des goths et des germains par Wulfila, évêque à moitié Goth et arien. C’est aussi le moment où naît le monachisme. Le premier moine, St Antoine, paysan égyptien qui vécu 100 ans. En parallèle de ces formes chrétienne, apparaît une christianisation des mœurs avec les chrétiens prenant le pas sur les mœurs sexuelles notamment.
Enfin, c’est le développement de l’art chrétien, notamment avec les grandes constructions comme les basiliques.
1) les grandes mutations économiques et sociales
Comme
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