Le Grand Paris
Par Christopher • 15 Novembre 2018 • 1 771 Mots (8 Pages) • 445 Vues
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sont construites, quartiers ségrégués, à l’écart du centre ville, montée de la délinquance
Demeure la moins internationalisée des villes mondiales
Une restructuration en cours…
A/ Les politiques d’aménagements mises en place
Des politiques de rééquilibre du réseau urbain sont mises en place à partir des années 60, 70.
Lois de déconcentration / décentralisation qui visent à répandre la puissance parisienne sur le territoire
8 métropoles d’équilibre Lyon ; Marseille ; Lille ; Toulouse ; Bordeaux ; Nantes ; Strasbourg ; Nancy
De plus la politique des villes nouvelles françaises émerge, c’est une politique d’aménagement du territoire ayant pour application pratique la réalisation de villes nouvelles sur le territoire. L’objectif était d’éviter la concentration urbaine dans les grandes métropoles et notamment à Paris et de réaliser un développement urbain multipolaire.
Intégration dans la zone d’influence des villes du bassin parisien
Requalification et réaménagement des quartiers nord
B/ Société du Grand Paris et projet du Grand Paris Express
Le géographe Jean-François Gravier écrit en 1949 La Mise en valeur de la France, dont le but est de corriger les déséquilibres du territoire français qu’il avait présentés deux ans auparavant dans Paris et le désert français. Il imagine alors un Grand Paris de plus de cinq millions d’habitants. Ces ouvrages guideront la politique d’aménagement du territoire.
Aujourd’hui le Grand Paris peut être délimité sur trois zones :
• Paris et sa petite couronne ce qui représente environ 755 km2 et 6,1 millions d’habitants
• Paris métropole, ce qui représente cette fois 2 546 km2 pour 9,32 millions d’habitants, en regroupant la ville de Paris, la région Île-de-France et plusieurs dizaines de collectivités territoriales de son agglomération.
• Unité urbaine de Paris, ce qui représente cette fois 2723 km2 pour 10,2 millions d’habitants. Unité morphologique de l’agglomération, elle est en perpétuelle évolution et n’est guère que statistique.
La Société du Grand Paris (SGP) est un établissement public à caractère industriel et commercial qui pour l’essentiel, est chargée de concevoir et réaliser le Réseau de transport public du Grand Paris (RTGP) connu sous le nom de Grand Paris Express, de conduire les opérations d’aménagement ou de construction liées au RTGP, de porter son financement et d’organiser les relations entre la SGP et les autres acteurs concernés par le projet (RATP, STIF, SNCF, élus, etc.).
Christian Blanc nommé secrétaire d’État chargé du Développement de la région capitale par Nicolas Sarkozy a proposé la création de pôles économiques majeurs autour de Paris, ainsi que la création d’un Réseau de transport public du Grand Paris performant qui relierait ces pôles aux aéroports, aux gares TGV et au centre de Paris. Le projet représente 200km de voies, 72 stations presque toute situées en petite couronne parisienne pour un coût total de 27 milliards d’euros
C/ Conflits politiques
C’est donc Nicolas Sarkozy qui a lancé l’idée d’un Grand Paris à double objectif en 2007, mais l’idée de créer une communauté urbaine est abandonné après la victoire de la gauche aux municipales de 2008 pour éviter que celle ci ne contrôle l’agglomération. En mars 2008 un secrétariat d’Etat au Grand Paris est confié à Christian Blanc, ancien patron de la RATP puis d’Air France. Il élabore un projet de métro automatique, reliant Paris, les deux aéroports et une dizaine de clusters, qui doivent associer entreprises de pointe, laboratoires, grandes écoles et universités, le plateau de Saclay Palaiseau est alors destiné à devenir une « Silicon Valley francilienne »
Après avoir été combattu par la région le projet fait l’objet d’un compromis en 2011. Les clusters sont devenus des « contrats de développement territorial » négociés entre l’état et les élus locaux, avec des objectifs en matière de création d’emplois, de logements et d’équipements. Le projet fait désormais consensus, mais son financement est loin d’être assuré dans un contexte de crise des finances publiques et de faible croissance économique.
La question de la gouvernance refait surface après l’élection de François Hollande en 2012 et deux conceptions de la métropole s’opposent:
une conception dite « coopérative » : avec un syndicat, un lieu de débat et de coordination
L’autre dite « intégrée » : c’est à dire le lieu du véritable pouvoir et des décisions
Un premier projet de loi est élaboré par Marylise Lebranchu, ministre de la décentralisation : il fait de la métropole un syndicat mixte coordonnant les politiques locales en matière de logements plutôt qu’une collectivité territoriale, mais l’UMP et le front de gauche s’y opposent.
Nous nous étions donc posé la question de savoir quelles étaient les limites de la puissance parisienne, quelles défaillances l’aménagement du territoire présentait il et de savoir quelles alternatives proposait le projet du Grand Paris pour joindre puissance et qualité de vie au sein de la capitale. Or, nous l’avons vu la polarisation du territoire français par Paris est un poids écrasant pour la province bien que l’écart soit de moins en moins important notamment grâce aux phénomènes de décentralisation et de déconcentration qui tentent de redonner de la croissance à l’ensemble du bassin parisien et de la puissance à 8 métropoles d’équilibre dispersées sur le territoire français. De plus les inégalités à l’échelle de la ville elle même sont énormes entre le centre et la périphérie, où de nombreux quartiers souffrent de ségrégation socio-spatiale. Enfin nous avons vu que les alternatives proposés par le Grand Paris mènent à des conflits géopolitiques qu’il est difficile de
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