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Le Grand Genève: un territoire de projet.

Par   •  13 Juin 2018  •  2 437 Mots (10 Pages)  •  594 Vues

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5) A travers ce tableau et cette carte, nous pouvons observer plusieurs déséquilibres qui touchent le territoire du Grand Genève. Tout d’abord nous observons dans le premier document que le canton de Genève à lui seul comptabilise environ de 300000 emplois soit près de 3 fois ceux du territoire inclus dans le Grand Genève de la Haute-Savoie et de l’Ain. Tandis que la population est quant à elle, pour les mêmes territoires, seulement de 1 tiers plus élevée pour le canton de Genève. Cela nous amène donc à conjecturer que cette différence dans les taux d’emploi s’explique par une concentration des travailleurs du côté Suisse, ce qui peut-être d’ailleurs la conséquence de revenus plus élevés dans ce pays. A ce propos, nous pouvons observer que dans le deuxième document, les revenus de la partie du Grand Genève la plus proche de la Suisse atteignent près du double de ceux moyens de la région Rhône-Alpes, et c’est également dans ce territoire que se trouve logiquement le plus de travailleurs frontaliers. Ainsi ces frontaliers travailleraient en Suisse et se logeraient en France où leur salaire leur permet d’avoir un niveau de vie plus élevé.

6) Les « mobilités pendulaires » correspondent à l’aller-retour quotidien effectué par une personne qui se rend à son travail. Ces dernières ont globalement fortement augmenté dans le territoire u Grand Genève prenant ainsi une ampleur considérable. En effet, on peut constater sur ce territoire une hausse de près de 20% en 9 ans. Parallèlement à ce phénomène, la part de ces déplacements effectués en transports en commun à quant à elle augmenté seulement de 6 points. Cette différence d’évolution permet ainsi de déduire que la plupart de ces déplacements s’effectue encore en voiture individuelle, faisant ainsi grimper la pollution et les embouteillages sur ce territoire. Ces difficultés amènent ainsi à repenser l’aménagement du territoire (routes, transports en commun…) pour le rendre plus cohérent en prenant en compte des contraintes écologiques telles que la santé publique, le climat ou encore la préservation de la biodiversité.

B. La construction de l’agglomération franco-Valdo-genevoise

1. Un projet ambitieux

7) A travers ce document, nous pouvons voir que le projet du Grand Genève est réellement un projet de longue durée. Tout d’abord nous pouvons noter que ce projet s’étend sur près de 30 ans, il a en effet débuté en 2002 et son achèvement est prévu pour 2030. De plus nous observons la qualité des études de territoire, qui se sont étendues sur une période de 6 ans. Elles sont ainsi la base d’un projet de cet ampleur. S’ajoute à cela les thèmes traités (mobilités, logements et économie), qui sont des problèmes très préoccupants pour le futur. Ils sont d’ailleurs ici traités dans le cadre du développement durable qui montre ainsi la volonté des élus et des membres de la société civile de s’inscrire dans une vision d’avenir. Enfin, la durée de ce projet est assurée par le fait qu’une charte comprenant un calendrier et des objectifs à respecter a été votée permettant ainsi de pérenniser l’évolution de ce projet, et même si celui-ci connait quelques tumultes comme le départ (Sémine et Vallée-Verte) ou l’arrivée (Faucigny-Glières et Pays Rochois) de communautés de communes il sait à chaque fois s’adapter au mieux pour pouvoir continuer son action. Cependant cette longue durée ne pourrait-elle pas également trahir une lenteur du de la coopération des deux systèmes (français et suisse)

8) Grâce à ce document nous pouvons voir que ctte lenteur peut-en effet être expliqué par une différence des systèmes de gestion du territoire. Tout d’abord, d’un côté la suisse, représentée par le canton de Genève, peut plus par exemple prendre des décisions législatives tandis que la France possède elle un système différent avec une double représentation (élus + état (préfecture)). Cela entraîne ainsi, par la multiplicité des acteurs, une difficulté à se faire comprendre d’une part comme de l’autre malgré l’absence de barrière linguistique. S’ajoute également à cela les différences de contraintes et donc de point de vue des différents territoires. De plus cette coopération frontalière (GLCT) interagit également avec un collectif de citoyens le Forum d’Agglomération Franco-Valdo-Genevois qui lui apporte encore une vision différente des faits. Tout cela entraîne donc une lenteur conséquente, mais apporte également une vision très complète des contraintes de chacun.

9) Les objectifs du projet d’agglomération du grand Genève sont multiples et se présentent en trois grands thèmes : le logement, l’emploi et les mobilités. Mais cette évolution prévoit de se faire dans une vision commune et collective avec la création et la répartition des logements et des emplois sur le territoire français et suisse. Ce développement devra également se faire dans une optique durable avec la mise en place de moyens pour maintenir la biodiversité, la qualité de vie et l’espace agricole tout en développant les mobilités comme les transports en commun notamment. Ainsi ce projet veut injecter une réelle solidarité et un véritable dynamisme à tout ce territoire franco-valdo-genevois.

- Un exemple de réalisation en cours : le CEVA

Le projet du « CEVA » acronyme de « Cornavin - Eaux-Vives - Annemasse » est un projet de liaisons ferroviaire entre les réseaux suisses et français qui devrait être mis en fonction fin 2019. Ce projet par la mise en place d’une nouvelle voie de Genève à Annemasse (Léman Express) et l’aménagement de différentes gares (18 en tout) aura pour but de fournir aux usagers un service de qualité, le plus rapide (-de 20 minutes pour Genève/Annemasse) et desservi possible tout en respectant des normes écologiques rigoureuses avec la mise en place par exemple de voies dites « vertes » (accès en piste cyclable etc.…). Il a ainsi pour objectif de transporter un maximum de passagers avec un grand nombre de trains, permettant ainsi de rallier deux territoires pour l’heure « ferrovièrement » séparés, d’amélioré l’accès à différents pôles (cultures, administration, quartiers d’affaires, aéroports…), ou de développer le commerce frontalier pour les entreprises de chaque pays. Cela permettra ainsi de désengorger réellement le trafic routier des deux côtés de la frontière, de réduire donc les contraintes liées à l’emploi en Suisse (temps de transport, coût de l’essence etc…), de réduire la pollution tout en procurant une réponse de taille à

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