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La population face à la vie et à la mort (XVIIème siècle)

Par   •  17 Mai 2018  •  2 433 Mots (10 Pages)  •  502 Vues

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Les unions ont lieu en morte saison (quand les travaux agricoles sont faible), c’est la « ruée aux autels », en janvier, février et novembre (pour le nord). Pour le sud, on ne se marie pas en mai (récolte des fruits) ni en septembre (vendange).

C Le choix du conjoint

Ce sont les familles qui arrangent les mariages, l’homogamie socio-professionnelle (on se marie à l’intérieur de son milieu social) est omniprésente.

Le mari se situe dans un rayon de 10km de la femme dans les paroisses rurales. Cette endogamie est plus forte encore dans les classes populaires. Plus les paroisses sont peuplés moins on se marie loin (en ville notamment). En bref, un bon mariage conjugue homogamie et endogamie.

D L’âge au premier mariage

Il y a 4 à 9% de célibataires dans la France du XVII (c’est en augmentation au XVIII). L’âge moyen du premier mariage pour les femmes : 24 ans. Celui des hommes est de 26 ans, de plus, les femmes se marient de plus en plus tard. En effet, il faut que la nouvelle entité conjugale soit une cellule viable, il faut que le couple ait les moyens de s’établir, économiser de l’argent, hériter... Le retard du mariage par rapport à la puberté était dû au fait que se marier c’est fonder un foyer et pour un pays à 87% rural où le moyen de subsistance le plus fréquent est l’exploitation agricole, il faut posséder sa propre terre cultivable. Ainsi, le mariage tardif avait cette fonction d’assurer l’adéquation de couples mariés avec les exploitations agricoles disponibles, sauf dans les provinces de famille-souche (l’héritier marié cohabitait avec ses parents, Pyrénées et Limousin) ainsi que dans les provinces de communauté familiale (où plusieurs ménages assurent l’exploitation agricole). De plus, il n’y a que peu de moyens contraceptifs, et, si la femme se marie plus tard, il y a moins de grossesses. C’est un avantage car les accouchement sont difficiles au XVII. Une femme marié vers 25 ans et ménopausée peu après 40 ans avait une période de fécondité d’environ seize ans et pouvait donner naissance à sept enfants. Par comparaison avec les femmes mariés à vingt ans, Dupâquier évalue la réduction de la fécondité globale par le mariage tardif à 31%. En outre, le faible écart d’âge entre les époux était de nature à limiter l’autorité du mari sur l’épouse. Pierre Chaunu défend l’idée de la chasteté des futurs époux. Selon André Burguière, il n’y a que 1% de naissances illégitimes (en dehors des liens du mariages) de plus, dans la France du XVII siècle, on compte seulement 3 à 4% de naissances prénuptiales. Jean-Louis Flandrin quant à lui défend l’idée d’une « sexualité d’attente » constituée de conduites très diverses permettant d’éviter la conception.

E Fréquentations, fiançailles et mariage

Ce sont les parents qui organisent les mariages. Lors de la rencontre avec la futur belle-famille, l’attitude de chacun révèle son intention vis à vis du mariage. Si la famille recouvre des cendres, place la marmite à l’envers ou si elle offre des mets pauvre, c’est qu’elle n’est pas très enclin au mariage. En revanche, si elle tisonne le feu, offre une volaille c’est pour montrer son approbation. Si c’est le cas, un contrat est établit. On évalue la dot, on partage les terres... C’est les fiançailles ;enfin seulement les jeunes peuvent se fréquenter. Les couples aussi pouvaient s’engager l’un envers l’autre par une promesse, cependant c’est un vrai scandale quand la jeune fille est enceinte et que l’homme refuse de se marier. Par ailleurs, le rôle des société est l’encadrement des fréquentations entre les sexes, c’est donc pur cela qu’on ne voit les futur mariés ensemble que très peu de temps avant le mariage. Pourtant, quand l’inverse se produit, on utilise divers maléfices pour éviter la conception (nouer l’aiguillette pour rendre le jeune marié impuissant par exemple, c’est de la sorcellerie). Les évêques quant à eux faisaient en sorte que les fiançailles ne durent pas top longtemps, donc dès l’entente entre les familles, le mariage est annoncé (trois messes de suite). Le mariage n’est pas uniquement un sacrement religieux. C’est un rite de passage entre la jeunesse et l’âge adulte, rite qui a perdu beaucoup de sa valeur aujourd’hui.

F. Veuvage et remariage

Le taux de mortalité en couche est de 6% dans le bassin parisien dans la deuxième moitié du XVII. Le mariage dure en moyenne 20 ans dans cette région. Le remariage est plus fréquent chez les veufs que chez les veuves, en outre le veuvage féminin constitue quasi systématiquement un délaissement social. Par mesure de protection sociale, un délai de viduité (deuil) d’un an est imposer, pour éviter que les veuves se marient avec des jeunes. Si elle ne respecte pas cette règle, la femme perd sa dot.

A Paris on observe que sur 1000 mariages, 129 implique un veuf et une fille ; or l’église voit d’un mauvais œil le remariage. Le phénomène des charivari (dans les carnavals) animés par des jeunes sont fréquent dans ce type de mariage, ils peuvent être violente, en effet, quand un vieux se remarie il prive d’une fille un plus jeune homme.

III Une forte natalité

Le taux de natalité est de 40‰, celui de mortalité de 35‰. Le taux d’accroissement naturel est donc de 5‰, c’est beaucoup mais la France subit des pics démographiques. En moyenne la femme porte un enfant tous les deux ans soit, pour 15 ans de fécondité (de 25 à 40 ans), un femme à 7 à 8 enfants.

Géographie de la fécondité : le nord et l’est constituent des pôles de grande prolificités (environ 6 enfants par femmes)

On note une hyper fécondité urbaine avec intervalle inter-génésique très court. En revanche, il y a une baisse de la fécondité dans les villes à partir de la fin du XVII après les premières naissances (on a en effet recours à des pratiques contraceptives comme le coitus interruptus), on ne trouve cela qu’en France. De plus, en ville on allaite mois qu’on compagne (on utilise des nourrices et on envoie les enfants en campagne).

III Une mortalité toujours présente

La mortalité infantile est très présente en effet, sur 1000 nouveau nés près de 300 mouraient avant d’avoir atteint l’âge d’un an, puis 180 mouraient avant l’âge de 5 ans ; au total moins de la moitié atteignait l’âge de 20 ans. Au XVII on a de faibles

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