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La vie ou la mort ?

Par   •  20 Février 2018  •  2 544 Mots (11 Pages)  •  434 Vues

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3) Une société sans religion ?

Peut-on vivre dans une société sans religion ? Pour les « philosophes du soupçon » (Marx, Nietzsche, Freud) oui. Pour eux la religion est une illusion.

- Marx : la religion est née de la misère réelle des hommes, pour leur servir de consolation « le fondement universel de sa consolation ». Les prolétaires ont la vie difficile mais seront récompensé par Dieu au Paradis.

- Nietzsche : l'homme est un « fabricateur de dieux » qui a inventé la religion à cause de son imagination incontrôlée, de son délire. L'homme religieux est en quelque sorte un malade qui s'invente une explication personnelle du monde et des phénomènes naturels. Malheurs de la vie : invention de la religion pour y échapper et se consoler dans l'espérance d'un au-delà.

- Freud : échelle individuelle : la religion s'explique par l'angoisse de l'homme, qui lorsqu'il perd la protection paternelle est face à « l'impression terrifiante de détresse infantile » et le besoin d'être protégé par une autre figure paternelle. Les hommes ont donc créé en Dieu l'image d'un père protecteur, auxquelles ils se cramponnent afin d'apaiser leur angoisse. Échelle de la société : la religion donne de la cohérence au monde, répond aux questions qui nous obsèdent. Dans toutes ces théories, les croyances religieuses sont le résultats des conditions sociales et psychologiques de l'homme.

Transition : Si l'on en croit Marx, Nietzsche ou Freud, une humanité sans religion serait plus forte, plus libre, car libérée de l'assujettissement de celle-ci. Cependant, peut-on vraiment imaginer un monde sans religion, c'est-à-dire un monde seulement régit par la raison ?

III- La raison, une vérité ?

1) L’opposition avec la raison.

Les croyances religieuses s'imposent donc parfois aux dépens de la santé : amish, etc... qui rejettent le progrès de la science ou les préservatifs. Ce type de comportement est vu comme une folie par les scientifiques comme Albert Einstein. Il conduit à une mise en danger des hommes. La religion aveugle, privée de raison, serait donc synonyme de danger pour l'homme.

Bergson : « Le spectacle de ce que furent les religions, et ce que certaines sont encore, est bien humiliant pour l’intelligence humaine. Quel tissu d’aberrations ! [...] On a vu la religion prescrire l’immoralité, imposer des crimes. Plus elle est grossière, plus elle tient matériellement de place dans la vie d’un peuple. » Les Deux Sources

Contrairement à l'animal, l'homme sait qu'il doit mourir. Si les animaux, poussés par l'élan vital, ont confiance en la vie sans conscience de la mort, avec l'homme apparaît la réflexion. L'homme constate que tout ce qui vit finit par mourir et se convainc qu'il mourra lui aussi. L'intelligence lui donne la connaissance de sa propre mort. Or cette connaissance est en contradiction avec l'élan vital. La pensée de la mort réduit chez l'homme le mouvement de la vie : nous savons que nous allons mourir, ça nous effraie. L'idée d'une survie après la mort permet de compenser notre peur de l'idée de la mort ou de l'échec. Religion statique : besoin de contrer la brièveté de la vie. Exemple : la mythologie se nourrit de cette vie supposée dans l'au-delà.

La religion est aussi une réaction contre l'égoïsme. Certains animaux ont un instinct social, pas l'homme qui se socialise pour survivre (Rousseau : homme bon, hommes mauvais. La nature donne aux hommes l'idée d'un Dieu protecteur de la cité qui défend, menace et réprime, qui oblige à travailler pour la société. Croyant en un Dieu qui punit l'égoïsme et récompense celui qui travaille socialement, l'intelligence se met au service de la société. La religion, par ces cultes, nous rassemble et maintient la société.

2) la vérité de la raison : trouver philosophes ( #pascal)

La croyance s'oppose à la raison, qui a besoin de preuves et d'explications. En conséquence, beaucoup de scientifiques rejettent la religion. Einstein, athée convaincu : « Le mot Dieu n'est pour moi rien de plus que l'expression et le produit des faiblesses humaines, la Bible un recueil de légendes, certes honorables mais primitives qui sont néanmoins assez puériles. Aucune interprétation, aussi subtile soit-elle, peut selon moi changer cela ».

A partir du siècle des Lumières, la raison se distingue de plus en plus à la religion. De nombreux philosophes constatent l'absurdité de certains dogmes et critiquent surtout l'intolérance et l'oppression dont est responsable l'obscurantisme religieux. La religion enferme la société dans des croyances fausses qui les empêchent d'accéder au savoir. Voltaire, dans le conte philosophique Candide, fait la critique de certaines formes de religion dont l'Inquisition espagnole, où Voltaire se moque de la superstition religieuse qui fait croire aux fanatiques que l’on peut agir sur la nature en punissant les mauvais croyants.

Cependant pour Pascal, faiblesse de la raison. S'il existe de l'inexpliqué voire de l'inexplicable (hypothèses scientifiques pas prouvées par exemple) c'est à cause de l'insuffisance de la raison. Le résultat logique des réflexions de la raison devrait être le constat de sa propre insuffisance. Pascal : « Rien n'est plus conforme à la raison que le désaveu de la raison », « La dernière démarche de la raison est de reconnaître qu'il y a une infinité de choses qui la dépassent. » Pensées, Pascal, 1669

3) l’un ne vas pas sans l’autre « citation Einstein » et trouver philosophe

Marcel Gauchet, philosophe et historien français, écrit dans Le Désenchantement du monde (1985) que les sociétés occidentales modernes sont sécularisées (= retour à la vie laïque, exercice par l'État de fonctions précédemment réservées au clergé comme l'état civil, l'assistance publique, l'enseignement). Elles sont en train de sortir de la religion. Le phénomène religieux relève de plus en plus du choix individuel et la société n'est plus structurée par la religion. Cependant, cette hypothèse paraît peu crédible. Pascal dit même que celui qui ne croit pas est comme un aveugle dans un lieu inconnu : il montre la misère de l'homme sans

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