L'historien et les mémoires de la seconde guerre mondiale.
Par Ninoka • 15 Juin 2018 • 872 Mots (4 Pages) • 747 Vues
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La mémoire de la Shoah émerge réellement durant cette période, mais le mythe résistancialiste persiste malgré tout, car les élites politiques refusent de reconnaître les responsabilités de la France dans la collaboration et la solution finale.
→ « Vichy, un passé qui ne passe pas » d'Eric Conan et Henri Rousso 1994
On devra attendre jusqu'au discours de Jacques Chirac de 1995 au Veld'Hiv pour que l'Etat français reconnaisse la participation de français dans la collaboration de la solution fianle avec l'Allemagne Nazie.
→ Paxton reçoit les honneurs de la part de la France en 97 pour son travail
III) L'Historien devant les enjeux mémoriels (années 80 à nos jours)
A) L'Histoire face aux mémoires dans le cadre de la Justice
→ 80-90: Série de procès sur d'Anciens Nazis ou fonctionnaires du Régime de vichy
→ Klaus Barbie (Chef de la Gestapo à Lyon) ; jugé en 87/Maurice Papon (Secrétaire Général de la préfecture de Gironde) ; jugé de 83 à 98
→ Relance une réflexion sur les notions de culpabilité et de responsabilité
→ Des enjeux politiques : La Loi Mémorielle de Gayssot (1990) ; punit toute contestation des crimes contre l'humanité commis par un groupe de personnes ou d'un individu : le négationisme
→ Serge et Beate Klarsfeld ; passent leur vie à traquer , démasquer et juger des tueurs de la Gestapo
→ Les politiques entre dans le débat mémoriel ; lois/commémorations (inauguration du mémoriel de la Shoah en janvier 2005).
→ Mémoires, industrialisées à des fins politiques (Sarkozy et la lecture de « La lettre de Guy Môquet, résistant communiste fusillé en 41)
CCL : Une évolution au cours du temps se fait, on passe d'une mémoire officielle, ayant pour but de construire une unité nationale, à un réveil de différentes mémoires dans les années 60-70. Ces mémoires plurielles peuvent donner lieu à des polémiques, c'est pourquoi le travail des historiens est de les confronter dans une démarche scientifique, sans céder à l'émotion, ainsi que de céder à leur instrumentalisation.
Bien que les historiens soient toujours dépendants d'un contexte et de sources, l'évolution des mémoires de la SGM en France montrent donc que l'Histoire est forcément construite par un travail collectif visant à comprendre le passé et à assumer l'Héritage, quel que soit son poids !
→ « Nous avons tant d'histoire que les historiens manqueront » d'Honoré de Balzac
→ « L'historien est un artisan de la mémoire » de Jacques Le Goff (Historien)
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