Essays.club - Dissertations, travaux de recherche, examens, fiches de lecture, BAC, notes de recherche et mémoires
Recherche

L'abbaye de Saint Gall

Par   •  21 Novembre 2018  •  1 770 Mots (8 Pages)  •  612 Vues

Page 1 sur 8

...

C’est donc le signe que la Renaissance carolingienne, on parle de Renaissance car on redécouvre des savoir anciens tel que l’architecture ou encore certaines sciences liées à la religion chrétienne. En effet elle a pour fondement de véhiculer certains savoirs sans mettre de côté la religion pour autant, les deux restes liés.

B. Un travail de préservation

Le mot scriptorium se trouvant en dessous de la bibliothèque, est un mot latin dérivé du verbe scribere qui signifie "écrire". Ce nom désigne l'atelier dans lequel les moines copistes réalisaient des livres copiés manuellement, avant l'introduction de l'imprimerie en Occident. La copie d’une seule page d’un livre pouvait prendre plusieurs heures de travail, il faut alors imaginer le travail que représentait la copie d’un livre entier avec une finesse dans les enluminures et dans l’écriture. Il est directement accessible depuis la nef de l'église. Sa présence est aussi un indice de la Renaissance et de la volonté de Charlemagne en ce domaine.

C. Un lieu d’éducation

On en trouve deux au sein du complexe monastique de St Gall. L'une est liée au noviciat : école intérieure (e), réservée donc aux moines. L'autre, l’école extérieure (12) est destinée aux hommes ayant soif de connaissances religieuses et scientifiques : on retrouve là les idées de Charlemagne (culture, christianisation) même si elles sont en contradiction avec la règle bénédictine saint Benoit d’Aniane (conseiller et proche de Charlemagne) appuie cette décision pour « démocratiser » les savoirs qui sont, on le rappelle, en liens avec la religion chrétienne, ce qui a pour but d’étendre l’importance de la religion dans la vie de chaque individus.

3. Un lieu de travail artisanal

A. L’agriculture au sein de monastère

Pour les activités nous remarquons aussi l’existence de bâtiments destinés à combler les besoins des moines et des visiteurs (bâtiment 21-22-23-24-35-36-37-38-39-40). Cela nous informe sur la volonté de vivre en autarcie pour ne dédier sa vie qu’à la quête de spiritualité, conformément au mode de vie bénédictin. On cultive des céréales pour le pain (27 = meules ; 24 a et b = greniers ; 9 : boulangeries) mais aussi de l'orge pour la bière (29 = malterie ; brasserie à côté de la boulangerie 9)...

Il n’y a pas d’espace, du moins sur le plan, destiné à la culture de la culture de la vigne. Les moines devaient donc acheter leur vin (indispensable pour dire la messe. On trouve des bâtiments destinés à l’élevage (35 à 40), les moins ne mangeant pas de viandes on peut supposer que c’est destiné aux visiteurs.

De plus le plan nous apprend la présence de laïcs accomplissant ces travaux agricoles, mais il n'indique en rien ce que peut être la participation des religieux, à contrario du scriptorium, de la bibliothèque ou des écoles pour le travail intellectuel.

B. L’artisanat et le commerce

Contrairement aux travaux agricoles, les activités artisanales effectuées dans le complexe monastique de Saint Gall est majoritairement, voire totalement effectué par les moines car selon le plan il n’y a pas d’artisans spécialisés laïques qui sont présents dans les ateliers. Les moines destinés à l’artisanat se trouvent donc dans des ateliers de cordonniers (25-a), selliers (b), locaux des épées (c), locaux des boucliers (d), tanneurs (e), tourneurs (f), locaux des chambriers (g) ; ou alors ils pouvaient être orfèvres (26-a), forgerons (b) ou foulons (c).

La présence d’ateliers destinés à l’orfèvrerie ou la fabrication d’armes (sans doute ornées, sculptées) nous pousse à supposer l’existence de relation commerciales pour subvenir au manque que peuvent avoir les moines pour le bon fonctionnement de leur communauté (pour acheter du vin par exemple).

C La richesse

Elle est assez complexe à discerner mais il y a tout de même quelques indices comme la grande variété des édifices et des activités possibles au sein du domaine. Mais c’est surtout face à la grande variété d’édifices destinés à l’accueil de visiteurs, que ce soit des visiteurs de marque (qui sont superbement traités), des pèlerins (que l’on accueil avec plaisir) ou des malades (que l’on tâche d’assister le mieux possible).

Conclusion

Après une étude de ce plan nous avons pu constater que le plan se veut organiser une abbaye mêlant les idées bénédictines de la vie en autarcie et les idées de Charlemagne et de cette « renaissance ». Mais ce monastère n'observe pas la règle bénédictine de la façon la plus stricte. Le monachisme pratiqué présente des particularités que l'on retrouve ailleurs et qui tiennent aux objectifs que Charlemagne lui avaient fixés. On peut donc se poser la question de l’importance de ce lieux de culte dans l’Histoire et pour l’empire carolingien.

Bibliographie

Michel KAPLAN, Christophe PICARD, Michel ZIMMERMAN, Le Moyen-Âge IVe-Xe siècle, Paris, Bréal, 2000

REINHARDT Hans, Comment interpréter le plan de Saint Gall, 1937

https://www.universalis.fr/encyclopedie/abbaye-et-canton-de-saint-gall/ (consulté le 26/10/2017)

http://whc.unesco.org/fr/list/268 (consulté le 26/10/2017)

http://www.stgallplan.org/stgallmss/index.html (consulté le 30/10/2017)

http://www.cosmovisions.com/ (consulté le 04/10/2017)

...

Télécharger :   txt (11.5 Kb)   pdf (56.8 Kb)   docx (16.8 Kb)  
Voir 7 pages de plus »
Uniquement disponible sur Essays.club