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L'URSS et les démocraties populaires d'Europe de l'est de 1945 à 1991

Par   •  22 Décembre 2017  •  2 931 Mots (12 Pages)  •  704 Vues

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A partir de 1953 et jusqu'en 1980 a lieu la déstalinisation du bloc de l'est et les démocraties populaires effectuent des premières revendications.

Ce processus de déstalinisation prend son origine à la mort de Staline le 5 mars 1953 qui modifie la situation internationale. Il est remplacé dans un premier par une direction collective avec à sa tête Malenkov puis remplacé par Boulganine. Le nouveau chef du parti est Nikita Khrouchtchev. Parallèlement est créé le pacte de Varsovie le 14 mai 1955 qui est l'équivalent de l'OTAN du bloc occidental. En février 1956, lors du Xxème congrés du Parti communiste soviétique, Khrouchtchev dénonce pour la première fois l'ère stalinienne et le culte de la personnalité dans un discours. Il estime que Staline n'était pas un bon dirigeant. Il est en rupture totale avec l'idéologie de Staline : c'est le début de la déstalinisation. Ce discours débouche en le 17avril 1956 sur la dissolution du Kominform qui paraît laisser aux démocraties populaires une plus grande indépendance vis-à-vis de l'Union Soviétique. Les démocraties populaires veulent réformer leur État.

C'est dans ce contexte que les premières révoltes ont lieu dans les démocraties populaires à l'est. En Pologne notamment la population se révolte. On remet en scène Gomulka au pouvoir (qui avait été emprisonné par Staline en 1951) qui demande des réformes. En juin 1956, il met en place un nouveau gouvernement et réclame l'arrêt de la collectivisation des terres, plus d'autonomie pour les entreprises et la remise en cause de la tutelle soviétique. Les choses s'aggravent en juin 1956 lorsque Gomulka se sépare du ministre communiste Rokossovski. Khrouchtchev décide de ne pas intervenir mais demande à gomulka de ne pas quitter le bloc de l'est et le pacte de Varsovie. De la même manière des révoltes ont notamment lieu en Hongrie mais les événements sont beaucoup plus dramatiques. Rakosi -un proche de Staline- est forcé à quitter le pouvoir en juillet 1956 après des manifestations. Khrouchtchev ne réagit pas et les Hongrois continuent à réclamer la démocratie et la sortie du communisme en octobre 1956. Khrouchtchev envoie des militaire le 24 octobre 1956 pour contenir les manifestations en vain. A la tête de l'Etat, un communiste réformateur Imre Nagy forme un nouveau gouvernement et prend plusieurs mesures significatives sous la pression populaire: Il proclame la neutralité de la Hongrie, rétablit le pluripartisme et retire la Hongrie du pacte de Varsovie. Khrouchtchev décide alors le 4 novembre 1956 de faire entrer l'armée dans le pays qui tire sur la foule et fait 3000 morts. Les communistes prennent alors les choses en main et arrête et exécute Imre Nagy en 1958. Ainsi un communiste -non réformateur- lui succède Janos Kadar et rétablit la puissance du communisme. Les limites de la déstalinisation se font donc ressentir très rapidement après son annonce par Khrouchtchev.

En 1961, Berlin pose problème du fait de sa division en deux. De nombreux allemands de l'est tentent de passer à l'ouest. On estime qu'entre 1948 et 1961, environ trois millions d'allemands de la RDA ont réussi à passer du côté de la RFA. Un problème d'image du communisme se pose pour Khrouchtchev. En 1961 il rencontre JF.Kennedy pour négocier le rattachement de berlin-ouest à la RDA en vain. Finalement Moscou finit par obliger les dirigeants de la RDA à construire un mur de séparation entre berlin-est et berlin-ouest dans la nuit du 12 au 13 août 1961..Le gouvernement communiste de l'Allemagne de l'Est veut, grâce à lui, empêcher ses ressortissants de fuir vers la République fédérale allemande, à l'Ouest, où démocratie rime avec prospérité. De plus, des familles entières sont séparées par le mur qui est vécu comme un drame. Si l'Union soviétique tolère que la Roumanie prenne quelques initiatives dans la mesure ou le communisme y est bien ancré, elle n'hésite pas à réprimer la révolution tchécoslovaque. A la différence de la Roumanie qui conserve un régime intérieur rigoureux, la Tchécoslovaquie connaît depuis 1963 une certaine libéralisation. Une aile « libérale » menée par le secrétaire du parti libéral Alexandre Dubcek, conteste ouvertement Novotny, Stalinien au pouvoir mais abandonné par le parti communiste. Le 4 janvier 1968, Novotny, critiqué démissionne de son poste de secrétaire général du Parti communiste et Dubcek lui succède et Svoboda De plus en plus populaires parmi les intellectuels et parmi les ouvriers, il pense pouvoir concilier le système socialiste et le respect des libertés. Le programme d'action du PC tchèque, adopté en avril 1968, admet la création d'autres partis démocratiques et la libéralisation de l'information : C'est le « Printemps de Pragues». Les Soviétiques considèrent le Printemps de prague avec méfiance et sont poussés à intervenir par les dirigeants des démocraties populaires qui craignent une contagion qui est déjà sensible en Pologne. En juillet 1968 Dubcek refuse une concertation proposée par les dirigeants du Pacte de Varsovie, ce qui pousse le Pacte de Varsovie le 21 aout 1968 à intervenir en Tchécoslovaquie et arrêter les dirigeants. Les Soviétiques imposent les accords de Moscou aux dirigeants tchèques en août 1968 qui limitent la libéralisation et les réformes. Les troupes du Pacte de Varsovie stationnent temporairement en Tchécoslovaquie et Dubcek finit par être remplacé par Gustav Husak. La censure est rétablie. L'URSS préserve ainsi les autres états satellisés de la contagion.

A partir de 80 et ce jusqu'en 1991 avec la disparition du bloc soviétique l'URSS assiste au sursaut des démocraties populaires.

En effet, au début des années 80 le modèle soviétique est de plus en plus remis en question par les démocraties populaires à l'exception de trois pays très ancrés : la Roumanie, la RDA et la Bulgarie. Le cas de la Pologne est particulièrement significatif. Il s'agit d'un pays historiquement très catholique, or le communisme est attéé. Le nouveau pape Jean Paul II élu en octobre 1978 et venant de Cracovie. Il tente de réduire l'influence de Moscou en réactivant la foi en l'Eglise. De plus, une grande grève a lieu sur les chantiers navaux à Gdansk à partir de février 1980, celle-ci prend une tournure politique. Bien que les grèves sont interdites par le communisme, Moscou décide de ne pas intervenir. Mais la donne change lorsque Lech Walesa, un des meneurs de cette révolte ouvrière, créé un syndicat libre en août 1980, Solidarnosc et critique l'influence

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