L'Historien et les Mémoires de la 2nde Guerre mondiale
Par Ramy • 15 Juin 2018 • 1 522 Mots (7 Pages) • 449 Vues
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MEMOIRE DE LA COLLABORATION
Mémoire
Facteurs influents sur la mémoire et le travail des historiens
L’historien acteur des moments mémoriels
1940 1960
Phase d’oubli, de déni :
Refoulement de V et de la collaboration dans la mémoire nationale : « parenthèses illégitimes »
Image de V obéissant à l’occupant, qui n’avait pas le choix que de diviser et de collaborer
Responsabilités de V dans la déportation, antisémitisme, éludés
→ Logique de réconciliation franco-allemande
→ Logique de réconciliation nationale : unité
1951 et 1953 : armistice votée, prisons vidées des collabos (30 000 en 1946 contre une dizaine en 1960)
Censure de Nuit et Brouillard 1956
Refoulement = Mémoire officielle sous DG, Pompidou (Affaire Touvier) et Mitterrand (refuse de condamner V)
Refoulement aussi chez les historiens
Archives fermées = vision faussée de la période
Pétain présenté comme
celui qui a évité le pire à la France en jouant un double jeu = thèse du bouclier et de l’épée
celui qui a été manipulé par Laval = bon V/mauvais V
Livre de réf : L’Histoire de Vichy de Robert Aron
1960 1980
Phase de crise, de changements
Remise en cause du résistancialisme
Réveil de la mémoire juive rompt le silence entretenu autour de la politique antisémite de V
1971 : Documentaire le Chagrin et la Pitié de Marcel Ophuls = image des français attentistes, maréchalistes, pétainistes
Retour du balancier : après « tous des héros », « tous des salops »
1973 : La France de Vichy de Robert Paxton
D’après archives allemande, françaises étant closes, collabo et antisémitismes = initiative française, pas demande nazie + variété des attitudes des F durant l’occupation
Accueil hostile des historiens français
Relayé dans les programmes scolaires années 80
1980
Ajd
Phase d’acceptation et de meilleure compréhension
Vichy obsède la mémoire nationale
La F se sent coupable : vision noire succède à la vision héroïque.
Repentance exprimée par l’Eglise, la police, la SNCF.
Années 90 : rupture dans la mémoire officielle, reconnaissance de la responsabilité de la France dans les persécutions antisémites
- journée commémorative de la rafle du Vel d’Hiv
- 1995 discours de Chirac repris par Jospin (1997) puis Hollande (2012)
Lois mémorielles et devoir de mémoire.
Rôle pédagogique et médiatique des procès :
1979 : Première inculpation d’un français pour crime contre l’humanité
1987 : Klaus Barbie, tortionnaire de Jean Moulin
1994 : Procès Touvier
1998 : Procès Maurice Papon
Balancier s’équilibre : la masse des français n’a pas soutenu la collaboration
Moins de tensions car accès aux archives (dont celles de l’Eglise). Historiens analysent les mémoires, utilisent des témoignages = vision + nuancée de la société française
Débat : quel rôle les historiens doivent-ils jouer dans les procès (où témoigne) ? Spécialistes du collectif, pas de l’individuel.
Mémoires refoulés : enfants franco-allemands
Débat sur les lois mémorielles pour un historien : il n’y a pas de vérité officielle, la vérité historique reste complexe, relative, évolutive. Devoir d’Histoire.
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