Jaurès et la colonisation (1886)
Par Andrea • 12 Décembre 2017 • 1 129 Mots (5 Pages) • 482 Vues
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Mais Jaurès ne présente pas qu’un accablant constat, il tient à apporter des solutions à toutes ces conséquences néfastes du capitalisme quant à la colonisation, « Mais si le Congrès de Londres se bornait à une sorte de déclaration dogmatique, il ferait une œuvre singulièrement vaine. ». Nous allons dès à présent s’attarder sur ces dites solutions.
- Les solutions socialistes pour traiter la colonisation
Dans ce second axe nous verrons à quel point Jaurès est déterminé à trouver des solutions et à ne pas rester sur un triste constat puis nous verrons quels sont ces solutions.
- L’expansion coloniale, un rouage inébranlable ?
Jaurès prend le point de vue d’un colonialiste, qui céderait à la tentation d’une expansion coloniale qu’il décrit comme une loi. Autrement dit une prescription de l’Etat qui définirait l’expansion coloniale comme un devoir, « la loi d’expansion et conquête ». Il compare alors cette loi avec une loi dite naturelle qui, chez les croyants seraient dictée par Dieu, ou plus généralement chez tous les individus par une conscience morale. De cette manière elle ne pourrait être remise en cause par quiconque. Mais Jaurès pense qu’une lutte d’une union socialistes et un apport de nouvelles idées pourront mettre fin à ces envies colonialistes. Il rappelle cependant qu’un simple rapport des faits n’est pas suffisant et souligne par une métaphore que la dénonciation des atrocités coloniales n’empêchera pas ces dernière d’être commises « le fleuve humain n’attend pas pour couler d’avoir été filtré par nous. » Il faut désormais apporter des solutions concrètes.
- Jaurès et la règle de trois.
Jaurès s’adresse aux socialistes du monde entier qu’il croisera lors du congrès de Londres. Ceux qui sont aux pouvoirs dans leurs pays respectifs et ceux qui ont la perspective de l’être dans le futur mais également les militants socialistes. Il leur prescrit trois règles à adopter pour ne pas subir tous les dysfonctionnements du système capitaliste. La première à pour porter de se prévenir d’atroces guerres qui verront périr des vies humaines chez les belligérants. Jaurès cible non pas les guerres entre le peuple colonisé et son colonisateur mais entre deux colonisateurs qui par soif d’expansion pourrait être confronté l’un l’autre pour acquérir des terres. Il prescrit alors de réprimander ceux qui se montreraient trop insatiable.
La deuxième est en accord avec les valeurs révolutionnaires, celles qui constituent la constitution des droits de l’homme et du citoyen. Elle prescrit le respect et le traitement convenable des peuples sous le joug des colons.
Enfin la troisième et dernière règle est de nature économique. Elle a pour volonté de libéraliser les zones d’échange présente sur les territoires colonisé tel que le Nil en Egypte pour se prévenir du genre d’incident qui se produisit à Fachoda entre l’empire Britannique et la France deux ans plus tard.
Jaurès fait preuve d’un raisonnement implacable quant à montrer que son système socialiste est meilleur que celui capitaliste. Il démontre point par point en s’appuyant sur l’exemple du colonialisme que la viabilité d’un système capitaliste est à remettre totalement en doute. Dans un premier temps, il dresse un accablant portrait du capitalisme qu’il place en totale opposition au modèle socialiste. Puis dans un second temps il prescrit des règles pour répondre aux problèmes auquel fait face le colonialisme dans une société capitaliste.
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