Histoire générale de la Grèce (résumé)

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La Crète

D’un point de vue de la superficie, la Crète (5200 km²) est comparable à Chypre. Elle se situe à l’extrême sud de la mer Egée à proximité du Péloponnèse. En raison de la fertilité de ses terres, l’île est habitée depuis le néolithique et connait dès l’âge du bronze un développement exceptionnel. Cette civilisation est plus connue sous le nom de « civilisation minoenne », nom hérité du roi mythologique Minos.

Le monde minoen se décompose en trois époques. Tout d’abord on peut noter que le minoen ancien (2800-2000) n’offre que très peu de particularités par rapport à ce qui peut se faire en Grèce au même moment. Le minoen moyen (2000-1600) est quant à lui plus intéressant. C’est l’époque ou se met en place la civilisation palatiale. Les habitations se regroupent désormais autour d’un centre commun : le palais, qui devient le cœur administratif du village. Les palais les plus importants durant cette période sont ceux de Cnossos, Phaistos, Mallia et Sakros. Cependant des destructions dont on ignore les origines sont attestées vers 1700. Le minoen réecnt (1600-1450 avant J-C) marque le renouveau de la civlisation minoenne avec des reconstructions rapides et des palais dont l’importance ne cesse ne croitre. Mais vers 1450 tous les palais ou presque sont détruits et de nouvelles populations venue du continent grec s’installent. On ignore encore aujourd’hui l’origine exacte des destructions.

Regardons à présent de plus près la civilisation minoenne et ses principales caractéristiques. Afin de l’étudier en profondeur, les historiens disposent de sources archéologiques riches et nombreuses ainsi que des textes écrits (dont des textes en linéaires A qui sont encore aujourd’hui impossible à traduire avec les moyens actuels).

Le palais s’articule autour d’une cour centrale où se répartisse des pièces sur un ou deux étages reliés par des escaliers. Les palais pouvaient avoir un aspect monumental et une superficie impressionnantes allant jusqu’à plusieurs hectares. Il jouissait d’une importance considérable au sein du village car il jouait un rôle administratif et économique. La particularité des palais minoen est qu’ils sont très ouverts et pas fortifiés ce qui tend à confirmer le caractère peu belliqueux des populations crétoises.

Les « villes » sont des ensembles d’habitats regroupés autour de ces palais. Elles abritent une population nombreuse qui s’adonne à diverses activités économiques liés au palais.

Les formes de pouvoir restent mal connues. On pense qu’il y avait présence de rois détenant une autorité sur les activités politiques, économiques et religieuses. Autour de la figure royale s’articule une aristocratie appelée la noblesse crétoise composée d’artisans spéciales.

Le système de production s’articule bien entendu autour du palais. Tout part du palais et tout revient au palais. Il organise la production agricole, répartit les tâches et les matières premières nécessaires aux artisans. Ils font ensuite l’inventaire des récoltes et des productions grâce à des scribes qui notent ces données sur des tablettes d’argile conservée dans les archives du palais.

La politique extérieure est caractérisée par une présence crétoise tout autour de l’île en elle-même. On retrouve des traces archéologique du passage de ces populations de le monde méditerranée avec de nombreux échanges attestés. La Crète peut être définie comme une thalassocratie ‘est à dire qu’elle possède un grand pouvoir sur la mer.

Comme dit précédemment le nom de cette civilisation provient de légende mythologique du roi Minos et du Minotaure. Cette légende a un caractère explicatif car elle légitime la présence d’un puissant héros athénien qui pourrait rivaliser avec le bien connu « Héraclès » de Sparte.

Dans le domaine religieux, les Crétois ne disposait pas de lieux de cultes batis exprésémment dans un rôle de culte (les temples arriveront bien plus tard). Ils possèdent cependant des places ou des pièces destinés aux célébrations de certains rituels comme des sacrifice ou des offrandes.

Pour conclure, même si la civilisation minoenne jouissait d’une importance et d’une puissance considérable, elle n’était tout de même pas comparable à ce qui pouvait se faire du côté de l’Egypte par exemple. Ainsi, les rois minoens s’apparentaient d’avantage à des chefs de village qu’à des Pharaons.