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Histoire de la pensée économique

Par   •  6 Décembre 2017  •  27 854 Mots (112 Pages)  •  497 Vues

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Pour sa nature : Utilisé pour ce qu’il a été fabriqué, p.ex. On porte la chaussure qu’on a fabriquée ; on parle de valeur d’usage

Pour l’échange : L’objet est alors utilisé pour le commerce. Ceci est pour Aristote contre la nature de l’objet. On vend la chaussure pour s'acheter à manger.

Il existe deux types d’économie :

Ces deux types d’économie entrent dans le domaine de la « chrématistique » qui est l’art d’acquisition et de production des biens. Au Moyen Age, on désigne par « Chrématistique » l’économie commerciale. On produit des choses parce que on en a besoin ou pour le commerce ?

- Économie domestique:

Vient des mots OICOS (= maison) et NOMOS (=manière de gouverner la maison, ce qui concerne l’économie domestique). On utilise le bien selon sa nature. On parle de la valeur d’usage

par exemple : une chaussure=>on la porte

La finalité de l’activité économique est la satisfaction des besoins, On est dans ce cas dans l’économie domestique.

Pour Aristote ceci est la bonne forme de l’économie, car on produit dans l’objectif de satisfaire les besoins, d’assurer l’existence des individus, qui sont subordonnés au système des besoins. Cette forme d’économie est en accord avec la nature du produit.

- Forme commerciale :

Cette forme est contre la nature de l’objet. La production est faite en vue de l’échange. L’objectif est de faire du profit et du bénéfice ( contre-nature ). Cette forme constitue une mauvaise forme d’acquisition de l’objet. Ce qui importe ici c’est l’accumulation des richesses.

M-A-M : système qui correspond à une économie maîtrisée. Cela s’arrête à un moment, Or pour les systèmes capitaliste c’est A-M-A’ :

A'=A + ⧍A ou ⧍ est la plus-value dont Marx parle) c’est le système de l’excès. Il n’y a pas de limites à l’enrichissement, nous sommes dans le système que craignait Aristote.

« Voilà pourquoi l'art d'acquisition semble avoir précisément pour objet la monnaie et sa fonction paraît être d'aviser aux moyens de se procurer de l'argent en abondance. Cet art, en effet, dit-on, produit la richesse et l'argent. Si l'on place souvent la richesse dans l'abondance de la monnaie, c'est parce que cette abondance est le but de l'art d'acquisition et du commerce de détail » (1257b).

Le prêt à intérêt :

« Cet art l'art d’acquisition qui comme nous l'avons dit, a deux formes : l'activité commerciale et l'économie domestique. Celle-ci est nécessaire et louable, celle-là est une forme d'échange blâmée à juste titre (elle n'est pas naturelle, mais pratiquée par les uns aux dépens des autres). Aussi a-t-on parfaitement raison d'exécrer le prêt à intérêt, parce qu'alors les gains acquis proviennent de la monnaie elle-même et non plus de ce pour quoi on l'institua. La monnaie n'a été faite qu'en vue de l'échange; l'intérêt, au contraire, multiplie cet argent même; c'est de là qu'il a pris son nom (tokos –rejeton), parce que les êtres produits sont semblables à leurs parents, et l'intérêt est de l'argent d'argent; aussi l'usure est-elle de tous les modes d'acquisition le plus contraire à la nature » (1258b).

Le motif de la stérilité de l’argent. Au Moyen-Age, la même doctrine est énoncée par: « Nummus non parit nummos » (l’argent ne fait pas de petits)

Le prêt à intérêt est ce qu’il y a de pire. La monnaie ne doit pas pouvoir enfanter. Il y a une mise en place de conception de stérilité de la monnaie. C'est une question au cœur de l’économie mondiale, aujourd’hui certain économistes pense encore de cette façon.

Pour Aristote il existe 4 causes :

Il prend comme exemple une statue :

- Cause matérielle : matière première utilisée pour fabriquer la statue

- Cause efficiente : auteur de la statue, le sculpteur dans ce cas. C’est grâce à lui qu’elle devient efficiente (qu’elle se réalise)

- Cause formelle : forme qu’on va conférer à la statue, l’idée qui préside toute cette activité artistique ; les Grecs l’appelaient AÏDOS (=idée)

- Cause finale :c’est la destination de la statue en question (pour tel temple). Tant que la statue n’est pas dans le lieu où elle est destinée, elle n’a pas encore trouvé « sa vérité ». La vérité de tout processus est atteinte lorsque le produit trouve sa destination. Elle (la vérité) se trouve dans sa finalité.

Un exemple est l’homme, dont la finalité est le bonheur. Qui ne l’a pas trouvé, ne s’est pas encore réalisé.

Concernant la monnaie, elle est faite pour que les biens circulent entre les individus. Elle est un moyen d’échange. Raison : circulation des biens en grec est NOMISMA. Ceci renvoi au concept d’institution, de convention.

La monnaie est instituée par les hommes, elle est une réalité conventionnelle dont la finalité est de permettre une circulation plus aisée des objets. Elle est une réalité instrumentale ; elle n’est pas une fin. La monnaie ne peut pas constituer une finalité. On ne peut pas la désirer pour elle-même. Si on le fait, alors on est dans un contexte économique de contre-nature. La monnaie a une valeur qui est accordée par l’institution, par l’État. Il est donc irrationnel de thésauriser (=mettre de l’argent de côté sans le dépenser ni le faire fructifier) la monnaie.

Aristote ne considère que la valeur intrinsèque (=qui apparient à l’objet lui-même, indépendamment des facteurs extérieurs), donc il n’y a pas d’illusion monétaire. La monnaie a pour finalité d’être un instrument.

Pour Aristote, l’intérêt doit être interdit car dans ce contexte la monnaie engendre de la monnaie. Or cette dernière doit être stérile. Selon lui, c’est l’invention de la monnaie qui permet que cette forme répréhensive de l’économie, l’économie marchande, se développe. Il parle de « tokos », l’intérêt est le rejeton.

L’idée est que l’activité économique est

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