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Date histoire

Par   •  14 Novembre 2017  •  2 852 Mots (12 Pages)  •  460 Vues

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Malheureusement tout est remis en cause par le remariage de Louis le Pieux car une fois veuf il se remarie avec une princesse bavaroise Judith et cette dernière lui donne un quatrième fils, Charles, et elle souhaite que son fils ait également une part à la succession. Et Louis le Pieux remet alors en cause l’ordinatio imperii de 817 en attribuant une part de son empire à Charles. Cette remise en cause marque le point de départ de la lutte fratricide entre les fils de Louis le Pieux, car Lothaire souhaite conserver l’organisation de 817, et de la lutte entre les fils et leur père.

843

Le traite de Verdun et l’assemblée de Coulaines : le début de la fin de la dynastie carolingienne

La mort de Louis le Pieux en 840 ne résout pas les conflits à savoir que Lothaire continue à combattre contre les deux frères survivants, Louis le Germanique et Charles Le Chauve. Les deux cadets sont unis par le serment de Strasbourg de 832 et remportent la bataille contre Lothaire, mais l’unité de l’empire en fait les frais.

En 843, l’empire est partagé en trois lors du traité de Verdun. Charles le chauve reçoit le royaume qui va devenir la futur France, à l’ouest. Ce royaume est limité à l’est par les quatre fleuves : la Meuse, la Soane le Rhône et l’Esco. A l’est Louis germanique va recevoir le futur royaume de Germanie et, au centre, il y a le royaume de Lothaire que l’on appelle la Lotharingie. Cela donnera son nom à la future Lorraine. Lothaire conserve le titre d’empereur mais ce titre ne lui donne aucun n’avantage car les trois royaumes sont parfaitement indépendants. De plus, son royaume n’est pas viable et il sera partagé entre ces deux frères après sa mort. Le traité de Verdun marque le début de la fin de l’empire carolingien, celui-ci ne sera d’ailleurs jamais reconstitué. L’échec de l’ordre carolingien ne tient pas seulement à une incompréhension de l’unité de la res publicae au sommet mais aussi des mentalités germaniques à la base de la société.

Néanmoins, la conclusion du traité de Verdun en aout 843 n’a eu d’effet décisif que dans les rapports entre Charles et ses frères. C’est pourquoi, Charles va passer un accord avec les grands de la Francia de l’ouest, un accord afin que ceux-ci le reconnaissent comme le roi. Il s’agit de ce que l’on appelle l’assemblée de Coulaines, en 843. Lors de cette assemblée, Charles le Chauve s’engage à maintenir les honores et les droits des grands en échange de leur fidélité, de leur soutien et de leur reconnaissance en tant que roi. C’est un accord « donnant-donnant ».

877

L’assemblée de Quierzy-sur-Oise

Charles le Chauve, une fois devenu empereur, en 875, après la mort de Lothaire, prépare une expédition en Italie pour défendre le Pape menacé par les arabes. Lors de l’assemblé de Quierzy-sur-Oise, en 877, Charles le Chauve règle avec les grands la situation du royaume en son absence et, surtout pour inciter les grands à le suivre, Charles accepte qu’en cas de décès d’un comte lors de cette croisade son fils lui succède provisoirement dans sa charge. Cette disposition est alors inscrite dans le capitulaire de Quierzy. Le roi n’entend pas aborder de modification aux règles concernant les nominations comtales, il entend rester le maître mais il est clair que les grands escomptent la possibilité d’une transmission héréditaire de leur honores. La transmission héréditaire va effectivement s’instaurer sous les règnes des très brefs successeurs de Charles le Chauve qui meurt en 877 lors de la croisade. Louis Le Bègue pour succéder à son père, Charles le Chauve, est obligé de négocier avec les grands. Il accepte de leur renouveler leurs charges et il accepte aussi certain marchandage à savoir que les plus puissants vont cumuler plusieurs comtés moyennant quoi les grands acceptent de l’élire comme roi. Ce vieux système de l’élection des rois francs qui n’était plus qu’un rite lorsque les carolingien étaient forts devient une réalité. Au même moment l’élection prend la priorité sur l’hérédité pour la fonction royale tandis que l’hérédité prend le pas sur le libre choix du roi pour la fonction comtale. L’hérédité, soit la stabilité du pouvoir change de camp et le déclin va se précipiter.

888

L’élection d’un grand comme roi

De 877 à 888, la situation des grands se consolide. Elle est favorisée par quatre règnes éphémères ou les rois meurent trop jeunes pour pouvoir contrarier leurs desseins. En 888, les grands élisent roi l’un des leurs : Eudes, fils de Robert Le Fort. Eude est aussi le grand oncle d’Hugues Capet. Ils choisissent donc un roi qui vient de l’aristocratie. C’est la première fois, depuis 751, qu’il existe en occident des rois qui ne sont plus de la ligné carolingienne. Déjà, en 888, certains traits de la féodalité se dessinent. Ces traits sont la puissance et l’hérédité des comtes, l’affaiblissement du roi ainsi que le lien personnel unissant les comtes et le roi.

987

Le début de la dynastie capétienne

En 987 à l’instigation d’Adalbéron, archevêque de Reims, l’assemblé des grands, à Senlis, porte à nouveau son choix sur un Robertien : Hugues Capet, petit-neveu d’Eude. Celui-ci est sacré roi à Noyon, en juillet 987, par Adalbéron. Cette date met fin au chassé-croisé robertien/carolingien ainsi qu’à la dynastie carolingienne. De plus, cela met en place la ligné des capétiens, lignée qui se maintiendra sur le trône de France jusqu’à la Révolution.

Hugues Capet va prendre une bonne initiative : il fait élire et sacrer son fils, Robert Le Pieux, à Orléans le 25 décembre 987, soit de son vivant. Ceci est pour éviter un même chassé-croisé que précédemment. Tous les rois feront ensuite élire et sacré leur fils de leur vivant, et ce jusqu’à Philippe Auguste. Et c’est ainsi que les rois de Frances vont faire la coutume que la couronne se transmette héréditairement et par ordre de primogéniture, c'est-à-dire toujours au fils ainé.

Mais, passé ces deux sacres, la cérémonie est devenue un monopole de l’archevêché de Reims. En effet, le rôle de l’archevêque de Reims n’a cessé de se fortifier au X siècle en raison du resserrement de l’autorité royale vers la province ecclésiastique dont il est le chef. Ce privilège a permis de nourrir sacre après sacre le caractère

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