Essays.club - Dissertations, travaux de recherche, examens, fiches de lecture, BAC, notes de recherche et mémoires
Recherche

Cours sciences po Histoire

Par   •  16 Avril 2018  •  3 347 Mots (14 Pages)  •  641 Vues

Page 1 sur 14

...

On est aussi dans une période ou les commandos d’extrême droite d’occident attaquent régulièrement le campus de Nanterre : solidarité d’extrême gauche pour se défendre. Dynamique « antifasciste » est créée.

Entre 100 et 200 militants actifs à Nanterre en 1967, avec la présence de libertaires au sein des étudiants (Cohn-Bendit).

Identité de bande dans ce quasi ghetto. 10 000 étudiants à Nanterre, dont une partie qui vient d’une banlieue ouest aisée, et choquée par cet environnement.

Entre le printemps 67 et 68, le noyau des sympathisants protestataires s’élargit et atteint de 1000 à 1500 étudiants.

On voit apparaître tout un répertoire d’action, liberté sexuelle à la résidence universitaire, bagarre avec extrême droite, critique du contenu et de la forme des cours, happenings culturels.

Grève massive contre la réforme Fouchet, des heurts avec la police et un soutien verbal ou matériel à l’international.

Il n’y a pas vraiment de tradition syndicaliste forte et les modèles suivis viennent plutôt de l’étranger grâce à une circulation des idées et des informations à l’échelle européenne.

Réunions et échanges avec pacifistes anglais, des provos (chercher) hollandais : utiliser ironie, dérision et détournement comme expression politique (Cohn-Bendit).

A la rentrée de 66 : Henri Lefebvre, professeur de sociologie, fait un cours sur sexualité et société alors que dès 1965, les étudiants avaient tenté de s’opposer à la présence d’une loge de concierge dans le bâtiment des filles. (Filles majeures : droit de sortie jusqu’à 23h alors que les garçons étaient libres et majeurs).

➔ Ce thème de revendication entraîne l’occupation du 21 mars 1967 : le hall du bâtiment des filles.

Après Nanterre, le mouvement pour la liberté de circulation s’étend.

Les occupations se diffusent dans toutes les cités universitaires au cours de l’hiver 67-68.

La revendication sur la liberté sexuelle a été déterminante dans la cristallisation et déclenchement de la contestation mais passe au second plan après le 22 mars 1968.

Parallèlement, on a des revendications sur le contenu et la forme des cours : départements de sociologie, philosophie, remise en cause des examens. Revendications : limitation à 25 du nombre d’étudiants par TD, et création de bibliothèques de prêt et revendication d’un enseignement qui laisse l’initiative de la réflexion à l’étudiant.

Faculté se transforme après le 22 mars en un forum de discussions permanentes. 1ère fermeture de l’université entre le 22 et le 29 mars et le 29 mars : le doyen autorise pour la première fois des réunions politiques.

Ministre de l’éducation nationale dénonce alors les « enragés de Nanterre » en les opposant à la masse des étudiants. Le 29 avril les Nanterrois se rendent à la Sorbonne et série de discussions autour de la remise en cause universitaire.

2 mai : cours d’histoire contemporaine de René Raymond est interrompu par les étudiants du mouvement du 22 mars qui souhaitent tenir une réunion politique. Le lendemain le doyen suspend les cours, les nanterrois se transportent à la Sorbonne pour y tenir des meetings : mai était parti.

-

Mai-Juin 1968 : l’évènement-rupture

Chronologie croisée entre crise sociale, étudiante et politique, l’un ne se passe pas après l’autre même si on les étudie de manière séparée. Les contestations cheminent ensemble, se croisent ou non. Episodes de juin 1968 : prolongation des grèves dans la métallurgie exige que l’on ne puisse se tenir à parler seulement de mai 68. Faut parler de mai-juin.

-

Du quartier latin à la province (3-11 mai)

En 1er lieu, crise de mai-juin 68 nait dans les lycées et universités dans lesquelles agitation nait.

Décision du 3 mai : recteur décide d’évacuer la Sorbonne, arrestation de dizaine de militants d’extrême gauche.

Les responsables syndicaux appellent à une grande manifestation le 6 mai, les manifestations culminent la journée du 10 mai : commencé par des agitations lycéennes et se termine par « la nuit des barricades ».

Durant cette nuit des barricades : reportages en direct, barricades et leur symbolique française, leurs localisations et assauts des forces de l’ordre qui sont montrées à toute la France.

Quartier latin dégagé avec voitures endommagées, 367 blessés, interpellations.

La brutalité de certaines confrontations entre étudiants et police choquent les témoins. Les forces de police s’en prennent à la jeunesse étudiante, futures élites de la nation.

L’opinion apporte son soutien aux étudiants.

A partir de ce moment là, la contestation parisienne gagne la province, l’ensemble des cités universitaires de province se rassemblent contre la violence policière.

Au matin du 11 mai : France est sous le choc des informations parisiennes et à l’initiative de la CGT, grève générale de solidarité (date du 13 mai pas choisi au hasard par la CGT).

-

Grèves, prises de parole, manifestations et occupations (13 mai – 16 juin)

13 mai journée symbolique par l’apparente union entre syndicaux, enseignants et étudiants. 13 mai 58 : 10 ans depuis, 10 ans ca suffit.

Grève du 13 mai assez diversement suivie.

L’Est a été très peu gréviste, Ouest plus et Sud Est plus encore.

Renault-Billancourt : 80% des salariés sont en grève mais mobilisation et présence active de catégorie habituellement peu grévistes et mobilisés par les syndicats : cadres, ingénieurs et ouvriers immigrés.

Date du 13 mai constitue un tournant : les grèves gonflent avec une mise en grève qui s’opère sur l’ensemble du territoire entre le 15 et 20 mai.

En une semaine, l’activité du pays s’est progressivement ralentie avec des mouvements, situations diverses selon

...

Télécharger :   txt (21.7 Kb)   pdf (147.1 Kb)   docx (25.2 Kb)  
Voir 13 pages de plus »
Uniquement disponible sur Essays.club