Comment la religion Chrétienne structure-t-elle la vie des populations au Moyen-âge ?
Par Matt • 23 Mai 2018 • 1 544 Mots (7 Pages) • 716 Vues
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appartiennent, on peut aussi ajouter à cela la collecte de la dîme qui lui rapporte encore plus de biens. Sa puissance s’explique par son pouvoir spirituel de médiation entre les hommes et Dieu.
Ensuite, le dernier rôle de l’Église est politique. En effet, cette dernière est un acteur politique majeur. Pourtant au début du XIe siècle le pouvoir du pape était faible. Mais la réforme grégorienne a servi à remédier à cela dès lors de la seconde moitié du siècle. Cette dernière, initiée par Grégoire VII, réaffirme la puissance de l’Église en séparant les clercs des laïques. Elle intervient aussi sur de nombreux points : interdisant au Prince de nommer les évêques (avec la querelle des investitures), améliorant le niveau spirituel et la morale des clercs (en évitant entre autre le concubinage) et renforçant le caractère sacré du clergé (avec le célibat). Grâce à cette réforme le Pape renforce ces pouvoirs en dehors et au sein de l’Église. Il intervient dans des domaines de plus en plus nombreux qui s’étendent à l’ensemble de la chrétienté comme l’illustre l’appel à la croisade du pape Urbain II en 1095.
Cependant, malgré sa forte puissance l’Église n’est pas sans limite et le clergé ne contrôle pas tout. Elle doit lutter contre de nombreux aspects : les superstitions, la noblesse pratiquant des actes matrimoniaux, les marchands, banquiers et artisans des villes étant usuriers… Ce n’est qu’à la fin du XIIIe siècle qu’elle réussira à traquer les superstitions, influencer les pratiques des nobles et encadrer les activités artisanales et commerciales. Mais ce ne sont pas les faits les plus importants contre lesquels l’Église mène un combat. En effet, à partir du XIIe siècle celle-ci adopte une attitude plus répressive.
Pour commencer, elle va chercher à imposer son autorité et lutter contre les hérésies. Effectivement, les hérétiques, refusant de croire au dogme et professant des opinions contraires à celui-ci, se multiplient et ces dissidences prennent de l’ampleur surtout dans les années 1120-1140. On voit alors la création d’un tribunal de l’inquisition permettant de lutter contre les ennemis de la foi. Celui-ci est soumis à des règles religieuses fixées par le pape et peut administrer des peines allant de la pénitence au bûcher. Cependant, le danger cathare est celui qui suscite les plus importantes réactions. Ce dernier localisé dans le Languedoc, l’Italie du Nord et la Rhénanie est une communauté qui croit en un Dieu bon et un Dieu mauvais mais ne croit pas en la résurrection des corps. Elle remet en cause la religion Chrétienne étant monothéiste. Elle rejette également le mariage et de nombreuses autres pratiques imposées par l’Église. Afin de mettre un terme à la contestation de ses idées, l’Église organise une croisade en 1209 contre le peuple Cathare. Globalement, toutes les hérésies menacent l’autorité de l’Église dans la mesure où elles remettent en cause l’ordre social voulu par elle.
Par la suite, l’Église commence à se faire davantage excluante et répressive. Comme vu précédemment, la lutte contre les Cathares s’est faite progressivement. Alors que l’on débute par une défense oratoire de la foi dans des controverses publiques, on bascule ensuite dans la création d’un tribunal de l’Inquisition chargé de convertir les hérétiques, pour finir par une offensive militaire qui se conclut par l’écrasement des cathares du Languedoc en 1229. Du côté des superstitions celles-ci sont considérées peu à peu comme de la sorcellerie contre laquelle on engage une lutte meurtrière. Les juifs jusqu’alors bien intégrés connaissent une dégradation de leurs conditions de vie. En effet ils sont d’abord obligés de porter des vêtements différents de ceux des chrétiens et d’arborer un signe distinctif, la rouelle. Puis, forcés à vivre en ville, certains métiers leur sont interdits et pour finir ils sont expulsés des royaumes. Mais tous ces combats demandent une collaboration entre le pouvoir spirituel chargé de débusquer les « criminels », et le pouvoir politique chargé de les punir. Ainsi, l’Église est donc capable d’aller jusque persécuter et tuer pour défendre ses idées, permettant également de renforcer sa puissance et son autorité morale.
La religion Chrétienne possède un énorme rôle dans la vie des populations du Moyen-âge. C’est une religion qui est imposée par le baptême dès la naissance et avec laquelle on vit tout le long de son existence. Elle encadre et ordonne la société dans tous les domaines. Par ailleurs être catholique constitue une protection mais étouffe la liberté de pensée. En effet, l’Église cherchant à conserver sa puissance restreint les idées du peuple à ses propres croyances et toute opposition est sanctionnée. Au cours de l’Antiquité, l’Église devient donc de plus en plus sévère et emprisonne ses populations dans l’obligation de partager son opinion sur
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