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Colonisation et Décolonisation de l'algérie du XIXème à 1962

Par   •  13 Mars 2018  •  3 000 Mots (12 Pages)  •  600 Vues

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la spoliation des terres. Bien des domaines furent confisqués en Algérie et offerts aux peuples blancs ou aux compagnies privées qui venaient s’y installer. Mais si la cette spoliation des terres a eu lieu, c’était bien qu’elle en valait la peine à ce moment là pour les français. En effet, cette conquête coloniale permettait de suivre le Royaume-Uni dans la « course aux colonies » : plus un territoire était vaste et avait de colonies, et plus il avait l’air puissant. Mais l’Algérie n’était pas qu’un atout symbolique : elle était un atout économique. Compte tenu des médiocres moyens financiers que la métropole consacrait à la colonisation, il fallait que cette même colonisation trouve un moyen de se financer elle-même sur place et pour cela, rien de mieux que d’exploiter le peuple : les algériens se retrouvaient donc à payer eux-mêmes la colonisation qu’ils subissaient ! Là le processus de « Mise en valeur des colonies » a débuté, car il fallait qu’elles soient rentables. En Algérie et partout en Afrique colonisée, les indigènes étaient soumis à l’impôt du travail et devaient donc travailler. Les principales sources de revenus étaient à n’en pas douter le pillage des ressources précieuses, des matières premières, ainsi que les mines et les plantations dans lesquelles étaient employés les Algériens. Et le pire était sans doute que toutes ces choses que l’on tirait des pays colonisés ne servaient pas à la propre consommation du pays, elles servaient aux Européens. Les Algériens vivaient donc dans une misère insoutenable. Certains grands hommes ont tenté d’y remédier, d’améliorer les conditions de vie déplorables dans lesquelles les indigènes vivaient, mais ce n’était pas évident. De plus, le racisme est arrivé très tôt : dès 1865, en Algérie fut mis en place le « code de l’indigénat », qui permettait de maintenir les indigènes dans un statut juridique inférieur en les soumettant à une justice particulière. Pourtant, au début, la colonisation était motivée pour répondre à la forte croissance démographique, pour accueillir des Européens, et elle répondait aussi au désir d’explorer les abondantes ressources et la culture d’autres pays. Mais il faut croire que la théorie et la pratique sont deux choses véritablement et fondamentalement différentes, ou que l’appât du gain et de la souffrance d’autrui a toujours cet effet pervers de transformer les hommes et leurs projets. Logiquement donc, des voix se sont élevées contre ces abus et cette misère infligés aux peuples algériens. « Nous avons débordé en barbarie, les barbares que nous venions civiliser et nous nous plaignons de n’avoir pas réussi auprès d’eux » voilà ce que concluait la commission d’Afrique, mandatée par le roi Charles X pour recueillir sur place des informations pour éclairer le gouvernement sur la situation réelle des colonies en 1833. Et c’était vrai.

C’est dans la logique des événements que suivie la décolonisation de l’Algérie mais, tout comme sa colonisation, elle fut violente. Les premières vraies contestations sont apparues pendant l’entre-deux-guerres, et on rêvait déjà de la décolonisation. En Algérie comme en France, des débats et des affrontements éclataoent entre les pro-colonisations et les anti-colonisations. Dès 1930, des partis politiques comme le PCI (Parti Communiste Indochinois) sont créés pour militer contre la colonisation en Asie et en Afrique. Des écrivains prêtent leur plume, leurs mots à cette campagne pour l’indépendance en mettant en valeur les cultures des indigènes que l’Europe continue de nier ou en dénonçant les horreurs engendrées par la misère et les violences de la colonisation. Mais c’est surtout la Seconde Guerre Mondiale qui ébranle les grands empires coloniaux. La défaite du Royaume-Uni et de la France face à l’Allemagne finit de détruire le prestige des colonisateurs et mettent fin au mythe de l’invincibilité de l’homme blanc : pour la première fois depuis que l’Algérie a été colonisée, la France est faible. Des voix s’élèvent de plus en plus et le fait que les grands vainqueurs, l’URSS et les États-Unis, qui seront un peu les exemples, les modèles, soient anti-colonialismes va pousser d’avantage des peuples dominés à se révolter. En 1941, Roosevelt, qui est contre la colonisation, oblige Churchill a aller dans son sens en échange du nécessaire pour combattre l’Allemagne nazie. L’ONU intervient à son tour en se positionnant du côté des anti-colonialistes. Le 16 décembre 1952, la Résolution de l’ONU est la suivante : Les états membres de l’Organisation doivent reconnaître et favoriser la réalisation du droit des peules à disposer d’eux-mêmes et doivent faciliter l’exercice de ce droit. Le but est de mener les colonisations vers l’indépendance : les voix qui s’élèvent d’Algérie et d’autres pays colonisés sont donc entendues et sont appuyées par de grandes puissances. Néanmoins, le combat n’est tout de même pas gagner. En effet, si certains pays connaissent une décolonisation pacifique, ce ne fut pas le cas de l’Algérie, qui va provoquer une véritable Guerre entre 1954 et 1962. On considère que cette guerre, avec la défaite de 1940, et l’un des plus grands traumatismes de l’histoire française contemporaine.

Inspirée par la méthode allemande semble-t-il, ce qui est assez ironique en soi, la France va frapper l’Algérie de fortes répressions. Le 8 mai 1945, le jour même de la libération, une émeute en Algérie tue une centaine d’Européens : la réponse de la France est terrible et extrêmement brutale, et va provoquer la mort d’entre 8 000 et 15 000 algériens. Jusqu’en 1954, plus aucun signe de révolte, mais la France ne lui consacrant aucun projet de réforme ni d’investissement pour sortir un temps soit peu les algériens de la misère, de nouvelles révoltes éclatent. Le 1er novembre 1954, des bombes sautent en Algérie provoquant la mort de 7 personnes, et un mitraillage provoque la mort de 4 autres personnes de manière si violente que ce jour est surnommé la « Toussaint Rouge ».

Chaque fois les répressions françaises sont très fortes et catégorique, ce qui est très étonnant : au sortir de la très longue et très rude occupation allemande, on se serait attendu à plus de tolérance de la part de l’état Français. Mais les choses ne vont pas aller en s’améliorant.

Une nouvelle forme de rébellion voit le jour en Algérie : des maquis sont créés dans les montagnes, intouchables par l’armée française qui n’est seulement équipée (et heureusement maintenant) que pour une guerre conventionnelle.

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