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La suprématie économique des États-Unis au milieu du XXe siècle

Par   •  24 Septembre 2018  •  1 328 Mots (6 Pages)  •  526 Vues

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dans tous les domaines.

« Ça signifiait tant de chose l’Amérique ! et d’abord l’inaccessible », écrit Simone de Beauvoir. L’Amérique est d’abord un rêve, une terre dont on n’ose pas même imaginer les possibilité d’avenir tant tout parait là bas « incroyable », Simone va jusqu’à parler de « mythe ». Une terre dont les Européens ont maintes fois entendu parler, une Amérique qui s’exporte, de même que cité plus tôt General Motors par exemple, et qui offre ainsi une nouvelle culture à la disposition du monde, celle du « jazz, cinéma, littérature ». Cette culture s’exporte si bien que leur population ne cesse de croître depuis le XIXe siècle, en partie grâce à l’immigration. En effet, dès les années 1920, une société de consommation se met en place avec une classe moyenne devenue majoritaire. Les produits phares du nouveau confort matériel (automobile, radio, produits électroménagers etc.) sont vendues en masse alors que la publicité accompagne ce développement, c’est l’American way of life qui se diffuse, notamment grâce à leur modèle économique. Le capitalisme, qui repose sur le libre échange permet aux États-Unis qui produisent énormément de produits industriels, de trouver des marchés pour écouler ces produits. Lorsqu’elle se balade dans les rues, qu’elle observe ce pays, elle le décrit en parlant « d’image légendaire », à New York par exemple, les gratte-ciel se multiplient, on compte près de 7 millions d’habitants en 1940. Cette ville moderne est la plus riche, la plus peuplée des Etats-Unis et est le siège de l’ONU en 1945, elle apparait comme le symbole de la prospérité et de l’hégémonie américaine, et c’est ainsi probablement dans cette ville que débute le voyage de Simone de Beauvoir.

Aussi si l’Amérique suscite une telle passion, c’est par son rôle dans la Seconde Guerre Mondiale, « c’était aussi la terre d’où était venue la délivrance ». Simone de Beauvoir nous rappelle ainsi qu’au lendemain de la guerre, la libération par les américains, le débarquement sont des images fortes dans l’esprit des Français, ce qui ajoute au prestige états-unien. Elle évoque aussi dans cet extrait la « bombe atomique », cette arme de dissuasion particulièrement redoutable, au vu de ses dégâts provoqués au Japon à la fin de la Seconde Guerre mondiale, assure en effet « le leadership du monde et la dispensait de rien craindre », ils ont l’armée la plus puissante au monde, avec notamment cette menace implicite de l’utilisation de cette bombe, ils sont donc présents à la fois dans le domaine culturel, militaire et politique, car les américains dominent les institutions internationales d’après guerre (ONU organisation des Nations Unies de 1945, FMI Fonds Monétaire International de 1944…) mais aussi économique comme vu précédemment.

Ce récit du voyage de Simone de Beauvoir rend ainsi compte de la domination des États Unis dans l’économie mondiale de part la richesse de son territoire, son abondance, les innovations qui y sont diffusées, leur prestige, et leur rayonnement dans tous les domaines que ce soit culturel, économique, militaire ou politique. 

Seulement il s’agit là d’un récit, elle romance donc ce voyage et son point de vue ne saurait être une analyse objective, ce n’est pas un écrit documentaire. Elle écrit pour ses lecteurs et choisit ses mots. D’autant plus qu’il s’agit là d’une première expérience, c’est son premier voyage aux Etats-Unis, on sent l’excitation que provoque la visite de ce pays dont elle rêve et semble exagérer les aspects (« inaccessible », « mythe », « légendaire »), cette joie rend son propos moins crédible et fiable sur un point de vue historique. Elle y aborde notamment ses propres idées politiques implicitement « c’était la patrie du capitalisme, oui mais… », cette concession marque ses affinités pour le parti communiste. Enfin, son témoignage n’est pas non plus celui d’un visiteur ordinaire, car étant écrivaine reconnue et populaire de part sa relation avec Jean Paul Sartre, elle peut se permettre de faire le voyage en avion et le présente comme un transport normal « la traversée devait se faire en avion », ce qui n’est absolument pas le cas, l’avion reste encore inaccessible au grand public. Ce témoignage est donc très intéressant pour les informations qu’il apporte sur l’économie-monde mais reste à utiliser avec précaution car il ne peut pas être vu comme un témoignage historique.

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