Essays.club - Dissertations, travaux de recherche, examens, fiches de lecture, BAC, notes de recherche et mémoires
Recherche

Sociologie et lien social

Par   •  22 Avril 2018  •  1 649 Mots (7 Pages)  •  447 Vues

Page 1 sur 7

...

George Simmel ( 1858-1918) : énorme influence sur toute la sociologie américaine et aussi française à partir des années 80. Il étudie les formes de socialisation . Son concept de base : la sociabilité. Il dit: « là où il y a action réciproque de plusieurs individus, il y a société. » La société c'est les interactions produites entre les individus. Cela démultiplie le nombre de sociétés possibles. Il étudie beaucoup la politesse. Il s’intéresse à des choses aussi fugaces que faire des promenades. Il a un critère : 2 individus ce n'est pas suffisant pour faire société. Au-delà, on va retrouver de la domination, subordination, concurrence, de l'imitation, division des rôles sociaux, représentation, solidarité etc. Si petite que soit la société elle va quand même comporter tous les éléments d'une société qui serait plus large. Il explique qu'à partir d'une certaine taille, un groupe ne peut plus fonctionner de manière informelle. La société fonctionne de manière spontanée tant que le groupe n'est pas trop grand. À partir d'un moment il a besoin de règles, de conventions et de procédures pour pouvoir perdurer. Un groupe informel, basé sur une rencontre spontanée, suivant sa taille, soit va arriver à structurer ses rencontres ses actions à travers un certain nombre de règles, de normes, soit il y a tous les risques que le groupe disparaisse.

Simmel est le père de la sociologie des réseaux. Pour parler du lien social et de sociabilité, il s’intéresse à la forme des relations. Il y a différentes formes de lien social. Par ex : la politesse est une forme de lien social qui fait apparaître la structure sociale de l'individu. Elle est un marqueur social. Suivant le langage utilisé par l'individu, l'attention qu'il porte aux autres, la manière dont il se comporte, il donne une forme de relation et cette forme peut faire apparaître la classe sociale de l'individu.

Selon la sociabilité de Simmel, les interactions produites dans un groupe de travail comme le nôtre, constituent une société.

Manuel Castells (1942 - )met en avant que le monde est plus petit que ce qu'il n'y paraît : « le monde est un village ». La richesse d'une relation ne se juge pas à son intensité. Il va développer un concept : la force des liens faibles. La force d'un lien c'est la quantité de temps, la durée, la force émotionnelle, l'intimité, et la réciprocité des services rendus. Plus on développe nos réseaux plus on profite de liens plus éloignés. Ce qui circule dans le réseau : capital social.

On utilise parfois nos réseaux, et les réseaux de nos réseaux, pour débloquer une situation administrative qui nous pose problème.

Pierre Bourdieu (1930-2002) : Capital social (économique, culturel et symbolique) détermine la place de l'individu dans la société. Théorie générale de la reproduction sociale.

Difficulté d'intégration des « jeunes des quartiers » dans les grandes écoles.

Robert Putnam (1941 - ): Le capital social le plus important : capital de coopération qui se base sur la confiance entre les individus. Les individus augmentent leur capital social : capacité à coopérer avec les autres. Il étudie l'Italie pour démontrer que dans l’Italie du nord il y a beaucoup plus d'associations d'intérêt (groupe lecture, chorale...) et les liens entre les individus sont plus intenses, ils partagent beaucoup de choses, émotionnellement. L'Italie du sud est beaucoup plus basée sur la communauté restreinte et du coup est moins dans le développement.

Développement des jardins d'ouvrier, des Systèmes d'Échange Local.

La crise du lien social : (on la situe au 2ème choc pétrolier 1974)

C'est lorsque la solidarité ne parvient pas à se développer, à se maintenir.

C'est le recul de l'État Providence. Les communautés sont remises en question. L'individu a du mal à s'appuyer sur la solidarité mécanique. On observe une fragilisation du lien conjugal, une moins bonne transmission de la connaissance. Également, une baisse des effectifs dans les syndicats, de l'engagement politique, de la fréquentation des associations de parents d'élève, et une moins bonne intégration.

Remise en cause des institutions, notamment de l'École, qui n'assure pas son rôle d'ascenseur social ou de promotion de l'égalité des chances (méritocratie, reproduction sociale).

Lorsqu'on parle de lien social, pour mieux le définir on se base sur les travaux de Serge Paugam (1960 - ). Il dit que parmi les populations exclues, seule une minorité est réellement en rupture. Le terme « d'exclusion » est un terme de politiques publiques, pas de sociologie. Paugam dit que la crise du lien social est souvent associée à la situation des banlieues, parce qu'on y retrouve ségrégation, chômage, précarité, délinquance, échec... Et pourtant, on peut aussi y trouver de la solidarité mécanique, du travail, du capital social, mais moins mis en avant par les médias. (associations de quartier, groupes culturels...)

Le lien social est en crise, et en reconstruction.

...

Télécharger :   txt (10.5 Kb)   pdf (53.7 Kb)   docx (15.8 Kb)  
Voir 6 pages de plus »
Uniquement disponible sur Essays.club