Résumé de lecture 14-18, Annette Becker, Stéphane Audoin-Rouzeau
Par Orhan • 30 Juin 2018 • 897 Mots (4 Pages) • 375 Vues
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Dans leur essai, les auteurs Audoin-Rouzeau et Becker approchent un aspect « inconnu » de la guerre de 1914 à 1918, mais crucial compte tenu de l'implication des civils dans la guerre. Nous pouvons distinguer plusieurs types de civils dont les non armés (les civils envahis, les occupés ainsi que les déportés) et les désarmés que l’on retrouve souvent en prisonniers de guerre. Les auteurs soulignent également le fait que, depuis les débuts du conflit, les civils ont durement été touchés par la guerre En effet, souvent utilisés comme main-d'œuvre par l'ennemi, ils sont déportés et privés de leurs biens. Les atrocités sont commises ou orchestrées à des fins de propagande : les conventions signées quelques années auparavant (notamment celle de Genève en 1894) sont à peine prises en compte. Désormais, la guerre n'est plus seulement contre un ennemi en uniforme, mais contre un peuple, une nation entière. On peut compter des massacres, des mutilations, des viols commis contre les vieillards, les femmes et les enfants, par les armées de chaque belligérant ; Ces horribles actes ne peuvent être que la cause de la barbarie de l'ennemi.
De plus, les civils sont confrontés à la violence de la guerre et de l'occupation ennemie. Ceux-ci doivent également survivre à la rupture avec leur patrie lorsqu'ils sont envahis. L'occupation a entraîné des privations économiques ainsi qu’alimentaires. Enfin, les populations civiles sont délibérément exterminées, connus de nos jours sous le nom de génocide. Les auteurs soulignent notamment que le massacre organisé par l'Empire ottoman, allié de l'Allemagne, sert de réplique des atrocités commises par la Russie, justifiant ainsi les atrocités et les mauvais traitements infligés aux civils dans les deux camps. Quant aux prisonniers, ils perçoivent leur emprisonnement comme une sorte de châtiment. Étant privés de guerre, ils se sentent inutiles, et paradoxalement, ne cherchent qu'une chose, se joindre au front, qui à la fin, est encore plus meurtrier que les camps de travail.
Pour conclure, le chapitre intitulé « violence » de l’ouvrage 14-18, retrouver la guerre, par les auteurs Stéphane Audoin-Rouzeau et Annette Becker montrent un côté différent de la guerre. En effet, ceux-ci montrent les répercussions de la violence de la Première Guerre Mondiale sur les civils. Cette guerre, par sa brutalité inouïe, a grandement marquée la population et c’est ce que les auteurs veulent montrer aux lecteurs de leur ouvrage. Parcourir le passé des horreurs qu’on subit les populations, n’est-il pas le principal moyen de comprendre cette guerre ? Il s’agit sans aucun doute d’un aspect fort intéressant à exploiter ainsi qu’à approfondir afin de mieux comprendre les fondements de cette effroyable guerre.
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