Oedipe, le mythe.
Par Andrea • 6 Juillet 2018 • 3 796 Mots (16 Pages) • 481 Vues
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ŒDIPE
PASOLINI : Omniprésent et lorsqu’il n’est pas sur l’écran, il disparaît grâce au raccord de son regard. C’est un être seul (seul dans sa chambre, dans le désert) à qui on ne parlait pas sauf pour lui demander de partir (Laïos). Paso insiste sur cette solitude notamment lors de son exil. Amour véritable avec Jocaste, de l’obsession que même l’inceste n’arrête pas. Absence physique des enfants. C’est un homme d’action, pas un intellectuel et ne veut pas voir la vérité. Il est inquiet, angoissé (mort la main, cache les yeux). Lors du combat contre Laïos c’est une violence bestiale, tue pour tuer.
SOPHOCLE : C’est le premier à prendre la parole, il est seul pour mener l’enquête. C’est un étranger (exil de naissance, de Corinthe puis de Thèbes). C’est un tyran étranger « illégitime », Roi grâce aux circonstances de la sphinge. Sauve la ville mais sème le désordre en se mariant (Ironie tragique). Avec Jocaste il n’y a pas d’amour, c’est un mariage politique. Très attachées à ses filles Antigone et Ismène. Œdipe est celui qui sait, il à découvert l’énigme alors qu’il n’avait rien appris d’autrui. Il recherche activement la vérité. Il est sur de lui, orgueilleux mais reconnait ses erreurs. Lors du combat contre Laïos on parle de légitime défense. Il est né au mauvais temps puisqu’il n’était pas voulu.
JOCASTE
PASOLINI : Elle est puissante, omnisciente, coupable et mystérieuse. Jocaste observe l’intrigue en étant à part, tout se passe comme si elle savait déjà (scène du pré, regard de prémonition). Elle parait avoir conscience de l’inceste et de l’assumer (rie lorsque Tirésias parle de coucher avec sa mère). Elle n’assiste pas à la découverte de la vérité, elle se pend avant. Pas de sourcils + visage blanc = monstre.
SOPHOCLE : Elle reste secondaire mais est aussi le cœur du complexe d’Œdipe. Ironie tragique, aussi aveugle qu’Oedipe et soumise au destin. Elle met en doute la fiabilité des oracles et des devins (surement car ce sont les oracles qui lui ont fait tuer son enfant). Elle est victime d’avoir essayé d’échapper au destin.
RELATION JOCASTE-ŒDIPE
EPOUSE : Chez Sophocle, elle est aimante, soumise et aide Œdipe. C’est un couple qui est uni, attacher mais pas d’amour, heureux et le désir charnel nous est montrer est seulement dit sous le terme de « souillure ». Chez Pasolini, l’actrice est déjà vue comme une femme fatale, les scènes d’amour sont excessives. Rien qu’au premier regard ils se « reconnaissent ». EPOUSE-MERE : scènes du pré, même plan que la scène de l’allaitement, également même actrice. Ironie tragique : se comporte d’avantage comme une mère que comme une épouse. Pour Pasolini elle est le sujet du film : le complexe d’Œdipe. LA MERE : Paso veut représenter la mère au chœur du complexe d’Œdipe. Il dit : « Avec Jocaste, j’ai représenté ma propre mère projetée dans le mythe. ». Elle peut rappeler la vierge et l’enfant dans le pré, mais aussi la méduse de part son regard (sans sourcil, bcp de maquillage). Elle descend des Spartoï qui sont nés des dents de dragon, né de la Terre tout comme les titans (=monstre).C’est une femme dont Œdipe à vu son sexe de deux manières différentes, il a labouré un champ dont il est venu.
CREON
PASOLINI : Il est loyal mais peu digne, récite son texte avec maladresse (scène du mariage, peu convaincant). Incapable de mener sa quête car incohérences quand il l’a raconte. Regard fuyant lors de la confrontation avec Œdipe. Effacé et ridicule. Incapable de régner
SOPHOCLE : Il est loyal, digne, sage et mesuré. Il est le contraire d’Œdipe, raisonnable qui permet de faire voir a Oedipe ses filles et fait face aux accusations d’Oedipe. Revendique son statut de second du Roi.
TIRESIAS
PASOLINI : Lors de leurs rencontre, les plans d’Œdipe et de Tirésias sont les mêmes, c’est le début d’un lien entre eux. Tirésias est un anti-Œdipe, Œdipe deviendra Tirésias, le carton nous indique : « comme j’aimerais être toi ». Il à le crâne chauve et un ample manteau brun, il a l’aspect d’un mendiant comme dans Œdipe à Colone. Il est chancelant, soutenue par un messager, maigre, yeux bleus (=à part). Il s’oppose à Œdipe qui est en tenue d’apparat. Œdipe violente Tirésias, le pousse et c’est à ce moment que Tirésias, en colère, révèle l’inceste. Œdipe devient Tirésias, celui qui joue de la flûte en dehors de la ville, du destin et de la société.
SOPHOCLE : A leur rencontre, Œdipe reconnaît Tirésias supérieur. Ce ne sont que par des mots qu’Œdipe atteint la colère de Tirésias.
LE ROLE DU MESSAGER
Chez Pasolini ce n’est pas un simple figurant, il prend soin de Tirésias. Il se voit confier la flûte et c’est lui qui l’a donnera à Œdipe une fois qu’il se sera mutilé. Il joue le rôle du lien entre la foule et les personnages.
LE ROLE DU CHŒUR
La tragédie née lorsque Thespis en -535 ajoute à son tyran le coryphée qui va dialoguer avec lui. Phrynicos rajoute le protagoniste, Eschyle le deutéragoniste et Sophocle le tritagoniste. La tragédie est une alternative entre des paroles prononcées et des parties chantées par le chœur. Le chœur est la base de la tragédie, c’est un nombre de citoyens appelés choreutes qui sont choisis par un corrège. Le corrège lui-même est choisi par celui qui fait les grandes Dyonisis. Il se compose aussi d’un joueur de flûte appelé « aulète ». Il représente les citoyens et est en quelques sorts le porte parole des spectateurs. Le chœur apparaît dans le parados (= entrée du chœur), les stasimas (= chant) et les kommos (= chant de deuil). Avant Sophocle, c’était le chœur le plus important, mais lui à préférer mettre en avant l’action dramatique. La doxa (= bon sens) est représenté par le chœur, tandis que l’hybris (= la démesure) est représenté par les personnages. Le chœur permet de raconter aux personnages ce qu’il s’est passé dans la scène d’avant. Chez Pasolini il n’y à pas de chœur, il y a seulement au début qu’une foule de citoyen qui parle à Œdipe, ainsi que des foules silencieuses (Delphes-Thèbes). Le fait qu’Œdipe traverse une foule à contre sens à Thèbes rappelle son humanité anormal. Le rôle du chœur se retrouve dans la musique qui est très présente. Fanfare militaire
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