Noce de Jean-Luc Lagarce

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Des indices inquiétants :

On chante puis « il riait, il hurlait à tue-tête » = comportement peut-être un peu abusif ?

« A plusieurs kms » : « on ns fit arrêter » : hésitations « domestiques » / « police » = « des gens armés » « surveillance » qui a fait remarquer leur comportement suspect : approche « tous feux éteints » et pas de carton d’invitation

Pour franchir le « mur d’enceinte de la propriété » il faudra donc prendre des chemins détournés, semés d’embûches, et renoncer à la voiture et à une arrivée en grande pompe : « porte latérale » « peu d’importance architecturale », « vulgaire porte de jardin »

Capacité d’acceptation : tout est bon du moment qu’on puisse entrer car « nous n’avions rien à faire là » indique le jardinier (ou la police) avec une « brutalité » qui ne sied pas à l’accueil des invités…mais sont-ils réellement invités ? Le doute est inséré dans l’esprit du spectateur, il y a « tellement de gens qui essaient de tricher, d’entrer sans y avoir le droit »

Conclusion : L’exposition de cette pièce n’est pas classique. Elle annonce un déroulement rétrospectif de l’intrigue qui semble achevée lors du lever de rideau. Les personnages ne sont pas présentés autrement que par leur désir impérieux d’être parmi les privilégiés convives d’une Noce dont on ne sait rien des mariés, mais dont on devine le faste. L’enfant apparaît comme le narrateur d’une intrigue dont la fin tragique est annoncée dès l’entrée. Une question se pose alors au spectateur : que s’est-il passé ?