L.A, hyme à la beauté

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Exemple donné par Baudelaire au V8, qui montre qu’elle est capable de transformer avec le héros lâche (opposition) et l’enfant courageux. Donc son deuxième pouvoir c’est celui d’envoûter.

Troisième caractéristique du pouvoir de cette beauté : pouvoir de domination. Pouvoir de transformer en esclave ceux qui la côtoie, y’a une idée de soumission V10 destin charmé suit tes jupons comme un chien, même idée évoqué V19/20 avec l’adjectif « pantelant » qui semble signaler la perte de toute capacité de penser raisonnable et souligne cette capacité de soumettre autrui.

V27 elle est apostrophée par le terme reine qui souligne encore son pouvoir, et on a d’ailleurs au V12 « tu gouvernes ».

Ce pouvoir de soumission va provoquer à la fois de la souffrance et du plaisir, on a une relation un peu sadomasochiste, ici la beauté fait souffrir le poète, ça va même jusqu’à la mort V19/20 la comparaison entre l’amoureux pantelant et à l’air d’un moribond.

Avec l’expression « qu’importe » on voit que cette souffrance est acceptable puisque le dernier pouvoir de la beauté est d’ouvrir la porte de l’infini V23/24, faire accéder à l’inconnu, au mystère.

Pour conclure, c’est un poème qui propose une conception originale de la beauté puisqu’il met l’accent sur sa dualité, son ambiguïté, le beau est présenté comme indissociable du laid, le bien comme indissociable du mal. On voit que c’est un texte important dans le recueil parce qu’il met d’abord l’accent sur le caractère double de Baudelaire, qui est tiraillé entre le bien et le mal. Puis il annonce déjà la dernière section du recueil parce qu’on voit qu’il est quand même très question de l’aspect satanique de la beauté.

En ouverture, on peut rapprocher ce texte de « Venus Anadyomène » de Rimbaud, où on voit également cette union entre le beau et le laid.