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Méthode Fiche de lecture + fiche Merleau-Ponty

Par   •  9 Mai 2018  •  1 426 Mots (6 Pages)  •  486 Vues

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L’auteur indique que le mode d’existence de la pensée se situe dans le monde et dans les mots. Il nie que les pensées se situent dans un sujet qui serait hors du monde dans la mesure où il pourrait, à l’instar du cogito cartésien, en nier l’existence. Autrement dit, la pensée n’est pas moins objective que les choses. Dès lors, certaines choses sont imprégnées de pensées.

Si Merleau-Ponty précise ensuite qu’il s’agit des mots, ce n’est pas pour exclure d’autres modalités d’existences des pensées. Citons comme réalités imprégnées de pensées les signes – aussi bien ceux des sourds-muets que les signes comme les panneaux, les costumes indiquant une fonction, etc. Dès lors, la thèse de Merleau-Ponty implique que la pensée se trouve à même la chose matérielle qui sert à la manifester. C’est ainsi qu’il nie l’existence d’une pensée intérieure.

Lorsque nous pensons seuls, l’auteur fait remarquer que nous utilisons en réalité des expressions existantes et des pensées déjà constituées. Elles nous sont accessibles grâce à la mémoire.

Autrement dit, si on fait abstraction des mots que nous utilisons pour penser, le défaut d’expression ne renvoie pas à une pensée plus riche mais à une conscience vide.

De façon générale, si on dit que la pensée intérieure n’est rien d’autre que la répétition d’expression antérieure, celle-ci n’est-elle pas à l’origine pensée pure ?

Merleau-Ponty affronte donc la question de l’origine de la pensée ou plutôt il essaye de concevoir comment une pensée nouvelle peut apparaître.

En effet, pour qu’il y ait une nouvelle pensée, il faut selon l’auteur qu’elle s’exprime dans des expressions déjà existantes.

La pensée nouvelle provient d’une loi inconnue. Le terme de loi indique une certaine régularité comme si la pensée nouvelle s’insérait dans le déjà existant ou dans le rationnel. Et si elle est inconnue, c’est parce que la pensée nouvelle est originaire. Autrement dit, il y a comme un mystère dans l’apparition d’une pensée nouvelle. Et ce mystère provient notamment du fait que cette apparition est soudaine, c’est-à-dire qu’elle n’est pas la résultante des expressions antérieures.

Qu’en est-il alors de cette nouvelle pensée ? Il s’agit d’un nouvel être culturel. Qu’entendre par là ? En parlant d’un nouvel être, Merleau-Ponty indique avec clarté que la pensée appartient bien au monde. Mais s’il s’agit d’un être culturel, c’est donc dire que la pensée ne se rapporte pas à une nature mais à ce qu’on pourrait appeler une convention, c’est-à-dire ce sur quoi les hommes s’accordent pour vivre et penser.

Dès lors, pensée nouvelle et pensée de l’origine sont bien identiques. Au début, il y a la culture, c’est-à-dire l’expression de pensée. Il ne peut y avoir une pensée qui précéderait la culture, un sens qui lui serait antérieur. Dès lors, la pluralité des cultures est absolument irréductible.

3) "Il faut connaître la couche d'expérience vivante à travers laquelle autrui et les choses sont d'abord données".

« Ainsi, la parole, chez celui qui parle, ne traduit pas une pensée déjà faite, mais l’accomplit. A plus forte raison faut-il admettre que celui qui écoute reçoit la pensée de la parole elle-même. A première vue, on croirait que la parole entendue ne peut rien lui apporter : c’est lui qui donne leur sens aux mots, aux phrases, et la combinaison même des mots et des phrases n’est pas un apport étranger, puisqu’elle ne serait pas comprise si elle ne rencontrait pas chez celui qui écoute le pouvoir de la réaliser spontanément. »

« Il y a donc une reprise de la pensée d’autrui à travers la parole, une réflexion en autrui, un pouvoir de penser d’après autrui qui enrichit nos pensées propres. »

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