Mémoire violences conjugales
Par Matt • 3 Mai 2018 • 13 703 Mots (55 Pages) • 749 Vues
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- Analyse.......................................................................................................................35
a) Le changement.......................................................................................................35
b) La place de l'assistante sociale face à la victime...................................................36
II- LES OBJECTIFS DU TRAVAILLEUR SOCIAL...................................................................37
A- La relation d'aide.............................................................................................................37
- Le premier entretien..................................................................................................37
a) Bien appréhender la victime et sa situation...........................................................37
b) Le climat de confiance............................................................................................38
DELA PROBLEMATIQUE A L'HYPOTHESE...........................................................................40
PRESENTATION DES OUTILS DE VERIFICATION...............................................................41
CONCLUSION.................................................................................................................................43
BIBLIOGRAPHIE...........................................................................................................................45
ANNEXES.........................................................................................................................................47
INTRODUCTION
En France, une femme décède sous les coups de son conjoint tous les trois jours.
Pendant longtemps, les violences conjugales ont été considérées comme taboues et ne relevant que de la sphère privée. Les violences conjugales étaient banalisées.
Avant le 20e siècle, les femmes ne bénéficiaient d'aucun droit et étaient considérées comme inférieures à l'homme. Ce n'est qu'en 1970, que les mouvements pour le droit des femmes leur permettent de dénoncer la violence au sein du couple et d'être entendues.
Toutefois, il faudra attendre 1992 pour que les pouvoirs publics mettent en place des lois qui sanctionnent les auteurs de violences et protègent les victimes. La violence conjugale est considérée comme une violation des droits fondamentaux de l'Homme.
Malgré l'avancée significative de la législation en matière de violences conjugales, elles continuent de concerner des millions de victimes quels que soient leurs âges ou leur statut social.
En 1999, la France constitue une enquête appelée « l'Enquête Nationale sur les Violences Envers les Femmes en France » pour mesurer l'ampleur des violences conjugales. Réalisée auprès de 6970 femmes âgées de 20 à 59 ans, elle met en perspective que plus d'une femme sur dix a été victime de violences conjugales au cours des douze derniers mois. A partir de ce moment, les pouvoirs publics décident que la lutte contre les violences conjugales devient une priorité nationale.
En 2001, le « rapport HENRION », réalisé par un groupe d'experts et dirigé par Roger HENRION (membre de l'académie nationale de médecine), recense toutes les informations concernant les violences conjugales et évaluant les conséquences sur la santé physique et psychique des victimes. Ce rapport propose une amélioration de l'information sur le sujet ainsi que la formation du personnel médico-social pour une prise en charge rapide et efficace des victimes de violences conjugales.
Depuis le début du 21e siècle, une étude nationale sur les décès dans le couple est mise en place chaque année par la délégation aux victimes du Ministère de l'Intérieur.
La violence conjugale ne cesse d'augmenter depuis une dizaine d'années, elle est difficile à évaluer car la parole de chaque victime n'est pas toujours établie. Certaines victimes gardent le silence sur leur situation de peur des représailles.
J'ai choisi de traiter la question des violences conjugales car c'est un problème de société qui reste encore tabou de nos jours.
J'ai pu rencontrer, lors de mon stage de deuxième et troisième années, trois hommes victimes de violences conjugales. Je me suis aperçue que ce sujet est encore très tabou en ce qui concerne les femmes mais l'est encore plus lorsque ce sont les hommes qui sont victimes de violences conjugales.
La possibilité de communiquer (médias, lieux d'écoute adaptés, nouvelles dispositions gouvernementales...) sur ce fait de société me paraît être une des solutions pour briser le silence des victimes et de la société en général.
Notre société ne semble pas encore être très à l'aise avec ce phénomène de violences conjugales, c'est pourquoi je souhaite, à travers ce mémoire, mettre en perspective cette problématique.
J'ai rencontré 3 femmes et 3 hommes concernées par les violences conjugales. A partir de là, plusieurs questions se sont poser à moi :
- quel était ce phénomène de violence ?
- que se passait-il dans la vie de ces victimes ?
- pourquoi avais-je des difficultés à gérer les entretiens de ce type ?
- pourquoi ces victimes me parlaient toutes d' « urgence » ?
- pourquoi les victimes ne partent-elles pas dès la première manifestation de la violence ?
Ces personnes exprimaient un malaise important, tellement important que la seule solution aux difficultés qu'elles rencontraient était de partir, de quitter le domicile conjugal.
Puis finalement, l'idée d'un quelconque départ était abandonnée et les victimes décidaient de rester chez elles comme si tout le mal vécu dans le passé avait
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